Dans cette 243e édition de Le lundi c’est librairie ! vous pourrez retrouver la chronique de 15 albums.
Au programme : Harrow County t1, Sex criminals t3, Les orphelins t6, Robbie Burns witch hunter, Manifest destiny t1, Snoopy et le petit monde des Peanuts t6, Planetary t1, Punisher Max t4, Star Wars Icones t2, Captain America Blanc, New Avengers t3, Nailbitter t1, Thanos vs Hulk, Evil Empire t2 et Sidekick t2.
Harrow County tome 1 | |
Glénat Comics 128 pages – 14.95€ Cullen Bunn |
Série en cours
Oserez-vous entrer dans le lieu de tous les mystères ?
Dans la petite bourgade du sud des États-Unis de Harrow County, Emmy a toujours su au fond d’elle que les bois qui entourent sa maison étaient peuplés de fantômes, gobelins et autres zombies. Mais le jour de son dix-huitième anniversaire, elle va découvrir qu’elle est connectée à ce lieu, et aux monstres qu’il renferme, d’une façon qu’elle n’aurait jamais imaginée… Peu à peu, elle sent d’étranges pouvoirs naître en elle. Est-elle prête à affronter tous les mystères de Harrow County ?
Avec ce premier tome, Cullen Bunn plonge le lecteur au sein d’une ambiance horrifique pour le moins réussie. Mais pas de l’horreur forcément très gore avec des tripes partout sur les murs et des litres de sang par page (encore que ça dépend des pages)), de la vraie horreur qui fait peur de par son ambiance pesante, ses créatures effrayantes et ses mauvaises surprises qui font sursauter. L’auteur a déjà démontré avec The Sixth gun qu’il peut nous offrir des récits largement plus intéressants que son travail dans le domaine super héroïque, et une fois encore ce talent nous est prouvé avec un premier tome passionnant. Je me demande vraiment jusqu’où il va nous emmener, mais si le reste de la série est la hauteur de ce début, je ne suis pas inquiet.
Côté dessin, c’est Tyler Crook qui tient les crayons, et le moins qu’on puisse dire c’est que le résultat est vraiment très bon. Son trait colle en effet parfaitement à l’ambiance d’horreur de cette histoire, et les planches sont vraiment très réussies.
Un excellent premier tome, qui donne envie d’en lire davantage.
Sex Criminals tome 3 | |
Glénat Comics 144 pages – 19.95€ Matt Fraction |
Série en cours
À plusieurs, c’est toujours meilleur !
Jon et Suzie ont un don : quand ils ont un orgasme, le temps s’arrête. Et, contrairement à ce qu’ils pensaient, ils ne sont pas les seuls à jouir de ce pouvoir… Outre la police du sexe qui les traque sans relâche, ils ont mis la main sur un fichier recensant d’autres marginaux qui, comme eux, stoppent le temps à plus ou moins bon escient. Grâce à la star du porno Jazmine St. Cocaine, ils ont surtout découvert que ce pouvoir ne se manifeste pas de la même manière chez tout le monde. Et pourquoi ne pas rassembler tous ces membres et monter un gang-b… une ligue de justiciers du sexe ?
Après deux très bons premiers volumes, je dois avouer que je suis déçu par ce troisième opus. On retrouve bien l’univers déjanté mis en place par Matt Fraction, mais je trouve que l’histoire devient moins intéressante. Alors qu’au travers des situations pour le moins outrageantes des deux volumes précédents l’auteur parlait de choses tout à fait sérieuses et avec finalement beaucoup de tact bien dissimulé derrière des abus savamment dosés, dans ce troisième tome on a l’impression que la forme l’emporte sur le fond et que tout ce qui importe est de caser un maximum de situations scabreuses sans queue ni tête. Il y a cependant quelques restes de ces fameuses choses sérieuses, que l’on peut lire entre les lignes (notamment concernant un personnage qui s’avère plus complexe qu’il n’y paraissait), mais en ce qui me concerne cela n’a pas été suffisant pour alléger ce sentiment de déception. Et les bonus de l’album donnent l’impression que Matt Fraction et Chip Zdarsky se prennent très au sérieux et en font de trop (du coup, j’avoue que le fait de les avoir lus avant m’a peut être mis de mauvais poil). J’espère que le prochain tome me plaira davantage, mais en ce qui me concerne le troisième a cassé quelque chose.
Du côté du dessin, c’est par contre toujours aussi réussi. Chip Zdarsky est en grande forme et signe des planches vraiment joliment dessinées.
Un album décevant, qui me rend inquiet sur le devenir de la série.
Les Orphelins tome 6 | |
Glénat Comics 192 pages – 14.95€ Roberto Recchioni |
Série en cours (6 tomes prévus)
Conclusion d’une grande saga de SF !
Le passé : La guerre contre les aliens est déclarée. Enfin, le monde a une cible à frapper. Trois grands vaisseaux de guerre sont envoyés au-delà du système solaire. Mais pour réussir à se poser sur la planète ennemie, une nouvelle forme de propulsion doit être mise au point. L’un des Orphelins est appelé pour tester un processus mortel pour n’importe quel être humain.
Le présent : Jonas et Juric tentent de débusquer Juno et Ringo par tous les moyens. Ils doivent arrêter Pistolero et Angelo par tous les moyens, avant qu’ils n’arrivent à faire le saut quantique et à revenir sur Terre. Mais pour les Orphelins survivants, le voyage de retour risque fort de se transformer en cauchemar…
Comme on le dit souvent, toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est maintenant le tour de l’histoire des Oprhelins. Après un cinquième tome déchirant, il est temps pour Roberto Recchioni de ranger ses jouets et de donner une fin à une série qui aura été passionnante dans chacun de ses tomes. La fin est toute aussi dure que ses prémices, mais cela on pouvait s’en douter car cela aurait été une vraie trahison envers le lecteur que de renier cette atmosphère tragique pour partir vers un happy end. En tout cas les deux épisodes sont vraiment très bons une fois de plus, l’auteur maitrisant à la perfection son récit qui jamais ne part en roue libre. Les personnage vont jusqu’au bout de leur voyage sans renier ce qui a fait leur identité tout au long de leur évolution, et l’histoire est toujours aussi solide. Il s’agit vraiment d’une série qui aura tenu ses promesses de volume en volume, et même si mon petit coeur de lecteur se serre à la lecture du mot fin je trouve tout à fait bien qu’il y ait justement une fin au bon moment plutôt que la série ne tire en longueur pour gratter des tomes supplémentaires (oui XIII je pense à toi). Il s’agit en ce qui me concerne d’une belle découverte, et j’espère vous avoir donné envie de vous y aventurer.
Du côté du dessin, les trois artistes à l’oeuvre sont très inspirés. Les planches sont magnifiquement réalisées et on retrouve cette identité visuelle qui donne ce cachet si agréable à la série.
Un excellent tome, qui conclut en beauté une série qui ne l’est pas moins.
Robbie Burns Witch hunter | |
Glénat Comics 128 pages – 14.95€ Gordon Rennie / Emma Beeby |
One-Shot
Combattre le Mal ? Oui, mais avec style !
Barde, fermier et homme à femmes, Robert Burns est l’un des personnages les plus emblématiques de la culture écossaise. Mais ce célèbre poète du XVIIIe siècle est aussi connu sous le nom de Robbie Burns, fléau du Mal et chasseur de sorcières assermenté ! À l’aide de sa plume, de son sabre et de son mousquet, ce super-héros du romantisme parcourt les Highlands et les tavernes d’Édimbourg pour traquer les démons et autres créatures maléfiques et faire régner la justice. De ses aventures, il puise l’inspiration pour ses poèmes et chansons.
Dans cet album, Gordon Rennie et Emma Beeby ont décidé d’interpréter à leur façon un célèbre poème de Robbie Burns pour en déduire qu’il a connu des aventures surnaturelles qui l’ont ensuite inspiré. Ce n’est certes pas la première fois qu’un personnage historique est réinterprété pour lui faire vivre des aventures surnaturelles (je pense par exemple au film faisant d’Abraham Lincoln un chasseurs de vampires) mais en tout cas cette relecture tient vraiment très bien la route. Les aventures du personnage principal sont intéressantes à suivre, et c’est sans aucun temps mort que ce dernier fait son apprentissage de la lutte contre les forces du mal. Pour le coup, je trouve dommage qu’il ne s’agisse que d’un one-shot et non d’une série car j’aurais apprécié de suivre davantage les aventures de Robbie Burns si elle étaient de la même qualité que ce récit.
A noter que le sommaire de cet album est complété par des écrits du véritable Robbie Burns, ce qui est particulièrement intéressant.
Du côté du dessin, Tiernen Tervallion nous offre des planches soignées qui servent bien le récit. Par contre vu le sujet et les créatures qui sont à l’oeuvre, il y a des dessins bien dégoutants…
Un très bon album, qui utilise à bon escient un personnage historique dans un cadre surnaturel.
Manifest destiny tome 1 | |
Delcourt Comics 320 pages – 15.95€ Chris Dingess |
Le récit romancé de l’aventure fantastique que constitua le périple du Capitaine Merriwether Lewis et du Lieutenant en second William Clark, pour traverser d’est en ouest par les terres les États-Unis d’Amérique en 1804.
Lorsque le Président Jefferson accorde 2500 dollars de budget à Lewis et Clarke pour financer leur expédition, ils sont loin de se douter de ce qui les attend. Ils embarquent pour la grande aventure, mais sont confrontés à des monstres plus terrifiants les uns que les autres, et voient aussi leurs hommes transformés en horribles créatures après avoir été infectés par une étrange épidémie…
S’inspirant de faits historiques, Chris Dingess construit dans ce premier tome un univers fantastique où tout peut arriver. Les explorateurs se retrouvent donc confrontés à de bien étranges créatures, et des dangers au-delà de tout ce qu’il était possible d’imaginer les guettent à chaque pas. L’idée de se baser sur une authentique expédition pour en livrer une version où le surnaturel joue un rôle prédominant est plutôt bonne, et Chris Dingess exploite très bien son concept. Ce n’est certes pas l’histoire du siècle, mais ça se lit plutôt bien et les péripéties rencontrées par les personnages permettent de passer un bon moment sans s’ennuyer. Ce début est plutôt prometteur, mais sans non plus atteindre des sommets, disons que c’est un bon album mais sans plus.
Du côté du dessin, les planches de Matthew Roberts sont plutôt jolies et servent bien le récit. L’artiste n’est pas entré dans le cercle vicieux de la surenchère de gore et c’est une bonne chose.
Un bon album, pas inoubliable mais plutôt sympa à lire.
Snoopy et le petit monde des Peanuts tome 6 | |
Delcourt Comics 288 pages – 15.50€ Charles M. Schulz |
Avec la célébration en 2015 du 65e anniversaire de la création de Snoopy et du petit monde des Peanuts, et dans la foulée du film qui leur est dédié, Charlie Brown et ses amis reviennent dans un nouvel album !
Le chien le plus populaire de la BD et les Peanuts vous invitent à redécouvrir leurs fameuses aventures ! L’univers merveilleux, tendre et drôle créé par Charles Monroe Schulz est sublimé dans cette version entièrement remasterisée de ce chef-d’oeuvre indémodable de la bande dessinée. Retrouvez dans cette nouvelle édition, l’intégrale des années 1980 et 1981 des Peanuts, publiée dans les pages du dimanche.
Cela fait déjà six tomes qui sont consacrés à l’oeuvre de Charles M. Schulz et pourtant la magie opère toujours, intacte. Comme dans les tomes précédents, ce sont de véritables petites leçons de vie qui nous sont proposées à travers le quotidien des personnages, traitant de thèmes souvent sérieux avec ce style inimitable qui les fait passer tout en douceur et sans en avoir l’air. Cette série, c’est un peu la bouffée d’air frais qu’il convient de lire entre deux tomes de séries bien sombres (il y en a quelques uns dans cette chronique) pour décompresser et passer un bon moment en compagnie de la joyeuse bande issue de l’imagination de Charles M. Schulz. Ce sixième tome est tout aussi réussi que les précédents, et c’est une nouvelle fois à regret que l’on en termine la lecture car c’est un tel plaisir qu’on a toujours envie d’en lire plus. Si vous avez aimé les tomes précédents, il ne fait nul doute que vous aimerez celui-ci.
Du côté du dessin, là aussi nous sommes dans l’inimitable. Le style de Charles M. Schulz est toujours aussi efficace et sert parfaitement le récit.
Un excellent tome, qui se dévore d’une traite.
Planetary tome 1 | |
Urban Comics 400 pages – 28€ Warren Ellis |
Financée par un homme dont on ignore jusqu’à l’identité, l’organisation spéciale Planetary réunit plusieurs équipes de terrain, dont celle du « Batteur » et des agents Wagner et Snow. Pour le bien de l’humanité, ou par simple curiosité, ces trois archéologues de l’étrange arpentent l’univers dans le but de lever le mystère sur une série de phénomènes paranormaux. Parmi leurs rivaux, un groupe de métahumains leur donne du fil à retordre, déterminé à utiliser les secrets ancestraux du monde pour leurs propres intérêts.
Contient : #1-12 + Planetary/Authority + Planetary/Batman
Lorsqu’on pense à l’oeuvre de Warren Ellis, il y a trois titres qui viennent tout de suite en tête : Transmetropolitan, Authority et Planetary. Dans cette nouvelle édition, nous retrouvons donc cette oeuvre majeure de l’auteur dont le concept est faussement simple. En effet, à la lecture du pitch on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une relecture de X-Files ou autre série à base d’exploration de mystères mais il n’en est rien. Car au delà du fil rouge de la série concernant les mystères entourant Planetary et leurs redoutables adversaires c’est un voyage au sein de la pop culture contemporaine que nous propose Warren Ellis. Il serait vain, voire fastidieux, d’énumérer toutes les références sur lesquelles l’auteur s’appuie de façon plus ou moins masquée, mais en tout cas elles sont nombreuses et toutes sont employées à bon escient. Lorsqu’on me dit que le comic book n’est qu’une suite de combats de catch entre personnages en slip et en latex, Planetary fait partie des titres que je site en contre-exemple, ne serait-ce que par l’intelligence de son écriture. La série est en effet très bien écrite, chaque phrase ayant son importance et tout ce qui se passe dans ces pages n’est pas là par hasard. Je pourrais passer des heures à disserter sur la série – car vous l’aurez compris, il s’agit d’une de mes séries préférées – mais je me contenterai donc de dire que l’ennui est totalement absent de la lecture de ce premier tome (l’intégralité de la série tiendra en deux tomes) qui est captivant de bout en bout. Le dosage de l’action et des scènes plus calmes est très bien fait, et la fluidité de l’écriture de Warren Ellis fait que les longs dialogues qui auraient pu être indigestes sous une autre plume sont ici passionnants.
Le graphisme est quant à lui assuré par John Cassaday, soutenu par la magnifique colorisation de Laura Martin. Les planches sont absolument magnifiques, offrant aux mots de Warren Ellis une identité graphique qui leur convient à merveille.
En ce qui concerne l’édition, nous avons affaire à un volume imposant qui met très bien en valeur cette oeuvre et remplace avantageusement l’édition souple (surtout les Semic Books et leur souci récurrent de collage), mais par contre les bonus annoncés seront dans le second tome car l’édition suit le sommaire de l’édition Absolute Américaine.
Si vous souhaitez aller plus loin en ce qui concerne Planetary, je vous invite à lire l’excellent dossier sur le forum Wax Express qui décortique les références qui servent de fondations à la série.
Un excellent tome, à (re)découvrir de toute urgence. Si vous ne devez lire qu’un seul comic book dans votre vie, alors lisez Planetary !
Punisher Max tome 4 | |
Panini Comics 288 pages – 29€ Garth Ennis |
De Miami à l’Afghanistan, le Punisher affronte les truands de toutes sortes. Des criminels de guerre aux américains en cols blancs, en passant par les mercenaires qu’ils embauchent, tous partent pour un monde meilleur lorsqu’ils croisent Frank Castle.
(Contient les épisodes US Punisher (2004) 31-42, publiés précédemment dans les albums MAX : PUNISHER 8-9)
Comme chaque année, nous avons droit à notre réédition des exploits du Punisher version Marvel Max, et dans le tome de cette année nous avons droit à l’arrivée tonitruante d’un personnage qui vaut le détour : Barracuda. La première partie de l’album est en effet consacrée à la rencontre entre e dernier et Frank Castle, tandis que la seconde montre un nouvel affrontement entre le justicier à la tête de mort et des forces militaires comme dans le second album. Garth Ennis est toujours en grande forme et montre une nouvelle fois sa grande maitrise du personnage de Frank Castle et nous offre une nouvelle galerie de personnages hauts en couleurs en alternant les moments très sérieux et un humour très très noir (la série Marvel Max est de toutes façons beaucoup plus sérieuse que la série Marvel Knights). Si vous avez aimé les tomes précédents, vous serez en terrain connu avec ce nouvel opus qui est tout aussi passionnant. Les scènes d’action sont soignées, tout comme le cadre dans lequel elles ont lieu car avec Garth Ennis rien n’est gratuit et chaque provocation de l’auteur a ses raisons. Il est juste vraiment dommage de devoir attendre un an pour chaque tome, espérons que le regain de popularité du personnage suite à son apparition chez Netflix donne à Panini la (bonne) idée d’accélérer un tantinet la cadence car à ce rythme on n’est pas prêts d’en voir le bout…
La partie graphique est de son côté tout à fait réussie. Goran Parlov et Leandro Fernandez nous offrent des planches très soignées qui mettent vraiment très bien en images ces deux récits.
Un excellent album une fois de plus, qui donne toujours envie d’en lire davantage.
Star Wars – Icones t2 – Leia Organa | |
Delcourt Comics 128 pages – 15.95€ Collectif |
Après un premier album consacré à Han Solo, cette nouvelle série Star Wars se penche sur un autre personnage central de la trilogie classique : La Princesse Leia Organa. Une série dédiée à ceux qui ont fait la légende de la saga des étoiles !
Princesse ou Chef de guerre ? Diplomate ou égérie de la Rébellion ? Leia Organa est un personnage à multiples facettes que vous découvrirez à travers une sélection de récits qui dévoilent son passé et la confrontent à la réalité de cette guerre contre l’Empire et son bras armée Dark Vador. Découvrez une femme, à la fois princesse et guerrière, plus courageuse et déterminée que jamais.
Dans cet album, c’est au tour de la Princesse Leia d’être au centre des attentions avec une collection de récits qui lui sont consacrés. On a beau connaitre la princesse et avoir suivi ses aventures, c’est toujours un plaisir d’explorer les facettes de sa personnalité. Nul ne doute du fait qu’il s’agisse d’une femme forte (il suffit de voir tout ce qu’elle a enduré, à la fois dans les films et l’Univers Etendu), mais elle a aussi ses failles comme tout être humain et nous pouvons en voir quelques unes au fil des pages de cet album. En tout cas ces différents récits, sans être inoubliables, se lisent très bien et on ne s’ennuie pas à la lecture de cet album. Le personnage de la princesse Leia est vraiment bien exploité dans ces histoires, et les différents auteurs la caractérisent avec efficacité. Ce n’est pas l’album de l’année, mais c’est une lecture intéressante pour les lecteurs qui apprécient Star Wars et son univers.
Du côté du dessin, la qualité est variable d’un épisode à l’autre. Le niveau est cependant globalement bon.
Un bon album, qui fait passer au lecteur un bon moment en compagnie de la Princesse Leia.
Captain America – Blanc | |
Panini Comics 128 pages – 14.95€ Jeph Loeb |
Steve Rogers est devenu Captain America pour combattre les nazis en Europe. On le retrouve à cette époque, accompagné de Bucky Barnes et Nick Fury. Ils font face à Crâne Rouge et à son plan diabolique pour détruire Paris. (Contient les épisodes US Captain America:White 0-5, inédits)
Dans cet album reprenant les épisodes consacrés à Captain America des séries « colorées » de Jeph Loeb (je les appelle ainsi car chacune a une couleur dans son titre), l’auteur nous parle de la forte amitié entre Captain America et Bucky. C’est un bel hommage à la période « Seconde guerre mondiale » du personnage, avec du coup une caractérisation très classique qui fait penser à ses premières aventures. Bucky quant à lui est également représenté sous un jour plus gentillet que sous la plume d’Ed Brubacker, qui avait transformé le sidekick un peu niais en tueur de l’ombre. En tout cas sans être la meilleure aventure du duo il s’agit d’un album agréable à lire. L’univers de Captain America est respecté, et c’est sans une seconde d’ennui que l’on suit ses aventures dans ce tome.
S’il est un artiste qui travaille en osmose complète avec Jeph Loeb, il s’agit bien de Tim Sale et une fois encore le duo fait des miracles. La partie graphique est en effet magnifique, et comblera une fois encore les amateurs du travail de l’artiste.
Un très bon album, qui se lit vraiment très bien.
New Avengers tome 3 | |
Panini Comics 120 pages – 14.95€ Jonathan Hickman |
Les illuminati font face aux conséquences des brumes tératogènes. Reed Richards et ses alliés doivent aussi en apprendre d’avantage sur les incursions et découvrir le secret de Black Swan. Mais lorsque les prêtres noirs s’apprêtent à détruire la Terre, le Docteur Strange est le seul en mesure de les arrêter. Une nouvelle fois, un monde va devoir disparaître pour sauver le nôtre…
(Contient les épisodes US New Avengers (2013) 13-17, publiés précédemment dans les revues AVENGERS (V4) 15-19)
Dans ce troisième tome, Jonathan Hickman nous montre à quel point les Illuminati sont au bord du gouffre, et par extension notre univers également. En effet, à travers l’exploration d’autres réalités nous pouvons constater à quel point la situation est désespérée et la fin de tout inéluctable. L’auteur en profite pour nous brosser le portrait d’autres dimensions qui sont soit proches de la réalité « principale » de l’univers Marvel, soit qui font penser à ce qui se fait chez la concurrence. En tout cas c’est toujours très intelligemment écrit, et le passage au format album rend la lecture plus fluide qu’épisode par épisode dans les revues. Il est intéressant de revenir sur ces épisodes maintenant que Secret Wars est passé, histoire de voir le puzzle complexe dans son ensemble et le cheminement qui a mené à l’anéantissement de l’univers Marvel (mais il se porte mieux depuis…). L’écriture de Jonathan Hickman ne fait pas l’unanimité, mais je trouve que ça vaut la peine de s’accrocher.
Du côté du dessin par contre ce n’est pas la fête. Les planches de Simone Bianchi et Rags Morales sont correctes, mais sans plus.
Un bon album, mais dont le graphisme gâche un peu la lecture.
Nailbiter tome 1 | |
Glénat Comics 144 pages – 15.95€ Joshua Williamson |
Série en cours
L’enfer a un nom…
Buckaroo, Oregon, a donné naissance à 16 des plus dangereux serial killers des États-Unis. Cette ville nourrit l’obsession de Caroll, profiler au FBI, depuis que le dernier « boucher de Buckaroo », Edward « Nailbiter » Warren, a été acquitté au tribunal et lui a filé entre les doigts. Comment une si petite ville a pu voir émerger tant de meurtriers ? Finch, agent à la NSA, doit rejoindre Caroll pour élucider cette énigme sur place. Mais quand il arrive, son ami a disparu. Et le seul qui peut l’aider à le retrouver n’est autre que le diable en personne : Warren.
Dans ce premier tome, Joshua Williamson nous présente une petite ville à la réputation pour le moins sinistre, vu qu’elle a enfanté un grand nombre de tueurs en série. En suivant les pas de l’agent qui enquête sur les mystères de Buckaroo, l’auteur nous propose un voyage au sein de la psyché des serial killers en évoquant les specimens pour le moins effrayants qui ont sévi dans cette ville. J’étais assez sceptique à la lecture du pitch de la série, mais force est de constater que l’auteur a mis en place un cadre cohérent pour son histoire. Le côté glauque n’est pas trop exagéré, même si forcément vu la thématique ce n’est pas non plus une série à mettre en toutes les mains. J’ai trouvé ce premier tome intéressant, avec suffisamment de questions en suspens pour donner envie d’en lire davantage et de voir où l’auteur va nous emmener.
La partie graphique, signée Mike Henderson, est de son côté très soignée. L’ambiance de la série est parfaitement rendue à travers des planches qui la servent très bien.
Un bon album, qui donne envie d’en lire davantage.
Thanos vs Hulk | |
Panini Comics 112 pages – 18€ Jim Starlin |
Le vieil allié d’Adam Warlock, Pip le Troll, kidnappe Hulk pour le compte du maléfique seigneur de la Zone Négative, Annihilus. Ce dernier souhaite utiliser les capacités du béhémoth terrien pour son propre compte. C’est sans compter sur l’intervention de Thanos !
(Contient l’épisode US Thanos vs Hulk 1-4, inédits)
L’histoire de Thanos en cours dans la collection Marvel Graphic Novels marque ici une courte pause en faisant se croiser les chemins de Thanos et de Hulk. Forcément, en voyant le titre et la couverture (qui fait très jeu de combat à la Capcom) on se dit qu’on est partis pour une grosse dose de bagarre épique entre deux pointures du genre… et en fait j’ai envie de dire oui et non. Oui parce que bagarre il y a, et non parce que finalement Hulk se bagarre largement plus avec un autre personnage que Thanos. D’un certain côté, le personnage est fidèle à son côté manipulateur qui tire les ficelles en coulisses… Cet album se lit plutôt bien, ne serait-ce que parce qu’un personnage autre que les deux protagonistes de la couverture se voit offrir un nouveau départ bien ficelé, mais ce n’est pas non plus ce que Jim Starlin a fait de mieux. A ce titre les autres albums sortis récemment sont bien plus intéressants, mais en tout cas si vous aimez les récits classiques avec une bonne dose de baston survitaminée alors vous passerez un bon moment.
Du côté du dessin, Jim Starlin est toujours très inspiré et les amateurs de graphisme « classique » (traduire « à l’ancienne ») seront ravis. Les planche sont en effet joliment réalisées, et relèvent le niveau de l’histoire.
Un album sympa, mais sommes toutes assez anecdotique et pour le coup au titre un peu mensonger.
Evil Empire tome 2 | |
Glenat Comics 128 pages – 14.95€ Max Bemis |
Série en cours
Aujourd’hui, la campagne électorale américaine. Demain, un empire du mal en proie au chaos.
L’opinion publique américaine est sens dessus dessous. Des suites d’un simple événement, le pays se retrouve déchiré dans un débat sur le sens du bien et du mal, et Reese Greenwood ne compte pas se taire face à ce peuple qui soutient les idées d’un homme fou. Mais jusqu’à quel point les gens sont-ils capables de prendre position pour ce qu’ils croient ?
Après avoir posé les bases de son univers dans le premier tome, Max Bemis nous raconte la suite de l’émergence de l’Empire du mal dont il est question dans la série. Le premier récit de l’album est plutôt déroutant, mais s’avère plutôt bon et original. Quant à la suite, elle est dans la lignée du tome précédent et donc est tout à fait passionnante. On est vraiment à fond dans le « no future » vu ce qui est en train de se mettre en place, et les différents protagonistes de cette histoire sont bien employés. L’auteur ne recule devant rien pour mettre en place une société qui fait vraiment peur, d’autant plus qu’on ne peut que se demander ce qu’il arriverait si cela se produisait en vrai (et franchement, cela pourrait vraiment se produire). En tout cas j’ai lu ce tome d’une traite, car il est difficile (voire même très difficile) de décrocher une fois qu’on a commencé à le lire.
Du côté du dessin, c’est Ransom Getty qui officie. Ses planches sont soignées et servent très bien le récit.
Un très bon album, passionnant de bout en bout.
Sidekick tome 2 | |
Delcourt Comics 160 pages – 15.95€ J. Michael Straczynski |
Second opus de ce diptyque signé J. Michael Straczynski consacré au destin du jeune partenaire d’un super-héros assassiné. Au programme : noirceur et retournements de situations !
Après la mort de son mentor, le super-héros Red Cowl, Barry Chase – alias Flyboy – est laissé sans repère et sombre peu à peu. Une des ennemies du Red Cowl, Julia Moonglow, dotée de pouvoirs psychiques, manipule Barry. Abandonné par ses amis, ridiculisé par la presse, Barry bascule totalement lorsqu’il apprend que le Red Cowl n’est en réalité pas mort…
Après un début plus que prometteur dans le premier tome, il est temps de retrouver la suite et fin du récit de J. Michael Straczynski consacré au devenir d’un sidekick dont le mentor est décédé, ou du moins est censé l’être. Le premier tome était vraiment passionnant, et j’étais vraiment curieux de savoir jusqu’où l’auteur allait nous emmener. La réponse tient en deux mots : très loin. JMS pousse en effet son concept dans ses derniers retranchements, en nous réservant surprise sur surprise. Flyboy est au final un personnage plus complexe qu’il n’en a l’air et les vrais méchants de l’histoire ne sont pas ceux qu’on imagine forcément… En tout cas ce récit est vraiment captivant et fait même froid dans le dos par moments. JMS est capable du meilleur comme du pire, mais avec Sidekick c’est plus vers le meilleur que l’on tend.
Du côté du graphisme, assuré par Tom Mandrake, nous avons droit à des planches très soignées. Son style est tout à fait adapté à l’ambiance de la série et les dessins sont joliment réalisés.
Un excellent album, et au final un récit qui vaut vraiment le détour.
Et voilà, c’est tout cette fois.
Je serai honnête, et ne vous dirai pas que Le lundi c’est librairie ! reviendra pour une prochaine chronique. Watchtower Comics vit les heures les plus sombres de son histoire, et le site n’a jamais été aussi proche de la fermeture au cours de ses presque dix ans d’existence.
Merci pour toutes ces chroniques! j’hésitais pas mal concernant Harrow County et Sidekick, du coup je vais me laisser tenter :p
« Watchtower Comics vit les heures les plus sombres de son histoire, et le site n’a jamais été aussi proche de la fermeture au cours de ses presque dix ans d’existence. »
Bonjour Amigo, j’espère que ce n’est pas grave et je tiens à te dire merci pour la passion que tu partages. Développer un tel site est sans doute chronophage car la passion est dévorante et la quotidien nous amène à faire des choix.
Personnellement, j’ai adoré ta rubrique « Comme quand j’étais môme » même si les résumés sont toujours trop courts pour les fans mais l’essentiel y était. J’espère en tout cas que tu continueras à lire des comics, plus adultes aujourd’hui, avec passion.
Bien à toi !
Au fait, pour ceux que Captain America intéresse, j’ai eu l’occasion de le feuilleter : en effet, c’est un superbe travail pour ce qui est du dessin. Le début avait été publié dans la revue Comic Box il y a déjà pas mal d’années. Le dessin donne un côté très poétique et rétro renouant avec l’époque des années 40. Rien à voir avec le super run de brubaker qui reste un scénariste de génie pour ce qu’il a fait de Cap et bien sûr du Soldat d’Hiver.
Merci pour ces chroniques et accroche toi 😉
J’ai bien accroché à ce Manifest Destiny moi 😉