Le lundi c’est librairie ! est de retour avec une édition spéciale consacrée à un seul titre.
Au programme : Je suis Deadpool.
Je suis Deadpool | ||
Panini Comics 320 pages – 22€ Collectif |
Faites la connaissance de Deadpool, le plus déjanté des mercenaires de l’univers Marvel. Les événements marquants de la vie de Wade Wilson vous sont ici dévoilés parmi lesquels son passé en tant que cobaye du projet Arme X et ses combats contre X-Force et Wolverine. Une sélection des plus belles aventures du personnage dans un luxueux album.
Lorsqu’un film ou une série TV sur des personnages Marvel sort, Panini nous propose souvent une anthologie qui permet de (re)faire connaissance avec les personnages en question. Deadpool ayant eu droit à une nouvelle adaptation sur grand écran, c’est donc au tour du mercenaire à la grande g*** d’avoir droit à son anthologie dont voici le sommaire :
- New mutants 98 (1991) : Le début de la fin (Rob Liefeld / Fabian Nicieza)
- Deadpool 11 (1997) : A grands pouvoirs, grandes coïncidences (Joe Kelly / Pete Woods)
- Deadpool 54/55 (2001) : Au bout de la route (Jimmy Palmiotti , Buddy Scalera / Georges Jeanty)
- Cable & Deadpool 24 (2006) : En fâcheuse imposture (Fabian Nicieza / Patrick Zircher)
- Cable & Deadpool 49/50 (2008) : Symbiosis mitosis (Fabian Nicieza & Reilly Brow / Reilly Brown)
- X-Men Origins : Deadpool (2010) : Le film de sa vie (Duane Swierczynski / Leandro Fernandez)
- Prelude to Deadpool Corps 4 (2010) : Têtepool (Victor Gischler / Paco Medina)
- Deadpool 1000 (2010) : Appetite for destruction (Rick Remender / Jerome Opena)
- Deadpool 33.1 (2011) : Le juste prix (Daniel Way / Bong Dazo & Jim Calafiore)
- Deadpool 27 (2014) : Le mariage de Deadpool (Brian Posehn & Gerry Duggan / Mike Hawthorne)
Difficile de faire une sélection des meilleures histoires de Deadpool, car sa nature même en fait un personnage difficile à écrire correctement. Il est en effet difficile d’écrire sur un personnage totalement délirant (qui a en plus la faculté de savoir qu’il est un personnage de comics) sans franchir la fine ligne qui sépare la farce de l’histoire débile (ce qui est souvent arrivé sous la plume de Daniel Way d’ailleurs). La sélection faite par Panini est pertinente, même si du fait des autres albums consacrés à Deadpool certaines histoires présents dans ces albums auraient eu davantage leur place dans cette anthologie (je pense notamment à l’album Deadpool – Les origines). Et bien entendu pour des raisons de public visé on ne trouve pas les récits les plus barrés de Deadpool, à savoir ceux de la collection Max.
En tout cas la sauce prend bien et c’est avec plaisir que l’on retrouve le personnage le plus loufoque de Marvel dans des aventures où tout peut arriver. Et quand je dis tout, je veux bien dire tout, y compris voir Deadpool et Blind Al prendre la place de Peter et May Parker dans les sixties ! On ne s’ennuie pas le moins du monde en compagnie de Deadpool et grâce à l’éditorial qui complète le sommaire nous avons l’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire du personnage. Par contre je pense que paradoxalement cet album s’adresse davantage aux lecteurs souhaitant en lire davantage sur le personnage qu’au novice qui voudrait découvrir le personnage sur papier après avoir vu le film. En effet, vu que le personnage part vraiment dans tous les sens suivant l’auteur (ce qui est moins sensible avec des personnages plus classiques) ce n’est pas forcément une anthologie couvrant ses différents aspects qui convient au novice (à titre d’exemple, ma kiné a feuilleté mon exemplaire et a été tout de suite rebutée par la partie se passant dans les sixties alors qu’en tant que lecteur de longue date moi j’ai bien ri).
Petit bémol également : la traduction. Je ne vais pas faire du Panini bashing, mais certains épisodes ont été visiblement traduits par certaines traductrices qui ont fait beaucoup râler les lecteurs, et il est dommage que sur une anthologie il n’y ait pas eu une révision de leur travail…
En tout cas cette anthologie est tout de même une lecture très agréable, et dans un quotidien pas toujours bien drôle ça fait du bien de passer du temps en compagnie de ce cinglé de Deadpool. 😉
Du côté du graphisme, il y a aussi beaucoup de styles différents à l’oeuvre. Je ne tirerai pas sur l’ambulance en évoquant l’épisode signé Rob Liefeld (mais je n’en pense pas moins), mais sinon le niveau est globalement bon et pour l’épisode des sixties l’effort fait d’imiter le style de John Romita (avec au passage des dessins bien connus qui sont revus pour prendre en compte la présence de Deadpool et Blind Al) est une excellente chose.
Une très bonne anthologie, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les autres volumes de cette collection.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous une prochaine fois pour une nouvelle chronique.
Derniers commentaires