Le lundi c’est librairie ! est de retour avec la chronique de trois albums.
Au programme : Black science t2, Mara et Spiderman – Family business.
Black science tome 2 | ||
Urban Comics 160 pages – 15€ Rick Remender |
La Ligue Scientifique Anarchiste a perdu son créateur, dernière victime en date des sauts chaotiques du Pilier à travers l’Infinivers… mais sont-ils si chaotiques que cela ? Alors que les survivants de l’équipe tentent de survivre dans un monde où magie et science forment un tout indissociable, les terribles secrets de leur odyssée interdimensionnelle leur sont progressivement révélés !
Après un premier tome très prometteur, nous retrouvons la suite de l’histoire de Rick Remender qui passe la surmultipliée dans cet album. Les péripéties sont en effet nombreuses dans ce second tome, et l’auteur joue une nouvelle fois avec son concept de l’Infinivers pour nous offrir un récit passionnant. C’est également l’occasion d’approfondir au passage la caractérisation des personnages, le tout toujours dans une ambiance de catastrophe perpétuelle où tout ce qui peut aller de travers va systématiquement aller de travers (la couverture parle de la loi de Murphy, je pense en effet que cela résume assez bien le ton de la série). Cette caractérisation est très soignée, avec des personnages qui font ce qu’on attend d’eux (les enfants réagissent comme des enfants, etc) et il y a une bonne dose d’émotion au sein de ces montagnes russes narratives mais sans non plus en faire de trop ou tomber dans le mélo mielleux. C’est bel et bien le Rick Remender des grandes heures (donc de Fear Agent) que l’on retrouve dans cette série dont le second tome confirme haut la main le potentiel et la qualité.
Du côté du dessin, le style de Matteo Scalera est toujours aussi efficace et sert à merveille le très bon scénario de cet album.
Un excellent album, et une série toujours aussi captivante.
Mara | ||
Panini Comics 144 pages – 14.95€ Brian Wood |
Mara est une femme particulièrement douée, vivant dans un futur régi par le sport et la guerre. Ses exploits physiques ont fait d’elle la plus grande célébrité de la planète. Mais au cours d’un match en direct à la télévision, elle semble soudain dotée d’étranges capacités. Le monde qui l’adulait autrefois va dès lors se retourner contre elle.
A la lecture du pitch de l’album, je pensais que l’on aurait droit à une sorte de America’s got powers (dont nous parlions il y a peu) à l’envers, mais il n’en est rien. Brian Wood nous raconte en effet l’histoire d’une jeune athlète adulée qui se retrouve mise au ban suite à la manifestation de ses pouvoirs, mais ne creuse pas trop cet aspect là du récit. L’auteur s’intéresse davantage à ce qui se passe dans la tête de Mara suite à la découverte de ses pouvoirs et de ce qu’elle peut choisir d’en faire au fur et à mesure que croit sa puissance. De fait, on est alors plus proche de l’analyse du concept de l’être doué de pouvoirs comme dans le très réussi A god somewhere. Cette histoire est plutôt intéressante, mais souffre à mon avis de défauts de rythme et je dois avouer que vers la fin de ma lecture je commençais à trouver le temps un peu long. Le niveau est certes plutôt bon, mais compte tenu des autres œuvres de l’auteur je dirais que c’est du « petit » Wood. Du coup je dois avouer que je suis partagé sur cet album, que je situerai à un niveau neutre : ni bon ni mauvais. Je ne saurais trop vous conseiller de le feuilleter pour vous faire une idée et voir si vous y trouvez votre compte.
La partie graphique, signée Ming Doyle, est de son côté plutôt réussie avec en plus de jolies couleurs.
Un album ni bon ni mauvais, mais en tout cas en dessous du niveau auquel l’auteur de Northlanders ou DMZ nous a habitués.
Spiderman – Family Business | ||
Panini Comics 128 pages – 17.50€ Mark Waid / James Robinson |
Spider-Man est pris pour cible et la seule personne qui peut le sauver n’est autre… que sa soeur !? Peter Parker fait alors la connaissance d’une famille qu’il n’a jamais connu. Mais sera-t-elle son plus grand allié ou son plus grand ennemi ? Et quel rôle le Caïd joue-t-il dans cette histoire ?
J’avoue que lorsque j’ai lu le sujet de l’album, j’ai eu très peur de retrouver un mic-mac du genre de l’arc des années 90 où les parents de Peter Parker semblaient faire leur retour…et en fait il n’en n’est rien. En effet, le scénario de Mark Waid et James Robinson est suffisamment astucieux pour s’affranchir du fardeau de la continuité sans non plus la renier, et les auteurs rendent un bel hommage à Spiderman en livrant une caractérisation efficace et fidèle au personnage que l’on connait. L’histoire en elle-même, qui a le bon goût d’être auto-contenue et accessible du moment que l’on connait les bases de Spiderman, est très bien fichue et agréable à lire. Les auteurs arrivent en effet à nous livrer une histoire qui ne manque pas de rebondissements et de surprises sans non plus être trop prévisibles ou au contraire trop opaques (pas de mystères mystérieux). Cet album est une excellente lecture, fortement recommandée non seulement aux aficionados de Spiderman mais également aux lecteurs qui souhaitent juste passer un bon moment en compagnie du Tisseur de toile avec un récit one shot facile d’accès.
Du côté du dessin, le graphisme de Gabriele Dell’Otto est somptueux, avec un découpage efficace de Werther Dell’Edera.
Un excellent album, qui vous fera passer un bon moment de lecture.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous une prochaine fois pour une nouvelle chronique.
Moi aussi j’ai bien apprécié le tome 2 de black science et pourtant la sf c’est vraiment pas mon truc ! Par contre le Spiderman – Family Business je suis passé à côté de la date de sortie merci pour la piqûre de rappel !
Pareil je ne l’ai pris qu’au moment du FCBD 🙂