Le lundi c’est librairie ! est de retour avec la chronique de trois albums.
Au programme : Elektra t1, Northlanders t3 et Tony Chu t9
Elektra tome 1 | ||
Panini Comics 128 pages – 14.95€ Haden Blackman |
Assistez au retour de la plus redoutable des héroïnes Marvel ! Elektra va braver les dangers sur l’Île aux Monstres, affronter un tueur psychopathe et partir à la recherche d’un assassin hors pair. Mais au cours de cette mission, elle devra également faire le choix le plus difficile de sa carrière.
Dans le cadre de All-New Marvel Now ! c’est au tour d’Elektra d’avoir droit à sa série solo. Nous retrouvons donc la célèbre tueuse sous la plume de Haden Blackman, dans une traque de grande envergure pour retrouver un tueur mythique. Ce premier tome est passionnant, avec une très bonne caractérisation d’Elektra dont le personnage se débrouille très bien en solo (même s’il est fait mention à plusieurs reprises de Daredevil). Son adversaire s’avère particulièrement redoutable, avec des pouvoirs pour le moins originaux même si peu ragoûtants. On ne s’ennuie pas une minute dans ce récit où l’action est tempérée par des moments plus calmes où nous pouvons faire un voyage au sein de l’âme tourmentée de cette redoutable tueuse dont la vie a été particulièrement dure.
Du côté du dessin, nous avons droit à de très jolies planches signées Mike Del Mundo et la mise en page est très soignée.
Un très bon tome, qui inaugure cette nouvelle série en beauté
Northlanders tome 3 | ||
Urban Comics 488 pages – 28€ Brian Wood |
D’une vie paisible au bord de la Volga aux raids qui les conduisirent des cotés normandes aux portes de Paris, les Vikings ont laissé leur empreinte historique sur notre continent. Voici contées ces invasions vikings en terres européennes et, au-delà de l’affrontement, la rencontre de cultures qui à leur contact réciproque posa les bases de notre identité occidentale.
Après le Livre Anglo-Saxon et le Livre Islandais, c’est au tour du Livre Européen de nous être proposé. Sous la plume du toujours très inspiré Brian Wood, nous retrouvons une nouvelle fois des récits mettant en scène les Vikings et leur influence sur le monde tel que nous le connaissons. Cinq histoires, dont un prélude et un interlude, sont au programme de cet imposant volume et une fois encore l’auteur captive le lecteur en l’emmenant dans le monde rude et violent de cette époque tourmentée. Divers thèmes sont abordés dans ces histoires, avec même une touche de surnaturel au passage, et tout ceci s’avère passionnant. Les personnages sont très bien caractérisés et la façon de Brian Wood de dépeindre les conflits (guerres comme conflits plus réduits) est toujours aussi efficace. J’ai en ce qui me concerne une préférence pour La veuve et la peste, mais les autres ne sont pas moins intéressantes. A noter que ce volume est comme les précédents complété par une partie éditoriale signée Patrick Weber, et ces contenus sont très intéressants eux aussi.
Du côté du dessin, signé par différents artistes, le niveau est également très bon et l’ambiance de l’époque fort bien restituée.
Un excellent tome, qui conclut en beauté une très bonne série montrant une nouvelle fois que la BD Américaine ne se résume pas aux super héros
Tony Chu tome 9 | ||
Delcourt Comics 160 pages – 15.95€ John Layman |
L’univers délirant de Tony Chu devient de plus en plus dément. Un poulet Poyo guerrier. Une Olive agent infiltré. Un dauphin parlant. Un mariage à Las Vegas. Ah non, deux mariages à Las Vegas. Un légume extraterrestre hallucinogène. Des animaux qui parlent. Mais rassurez-vous, aucun d’entre eux n’a été blessé pendant la réalisation de ce tome qui est, de loin, le plus déjanté de la série.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le résumé ci-dessus n’exagère pas : à ce jour, ce tome est de loin le plus barré de la série qui pourtant ne brillait pas par son sérieux jusque là. John Layman s’amuse en effet une nouvelle fois à mettre Tony Chu et ses petits camarades de jeu dans des situations de plus en plus farfelues, contrebalançant par l’humour le sujet qui ne serait pas forcément très drôle. sans cela Le personnage de Tony Chu évolue aussi d’album en album, devenant plus sombre, ce qui peut se comprendre avec tout ce qu’il a traversé depuis le premier tome. Mais tout autour de lui, tout est sujet à parodie et exagérations à gogo, sans non plus franchir la limite ténue entre humour absurde et grand n’importe quoi. On appréciera aussi au passage les aventures de Poyo, des pouvoirs toujours plus délirants et divers clins d’oeil en direction d’autres séries. Si vous ne suivez pas les aventures de Tony Chu, franchement vous ratez une bonne occasion de rire.
Du côté du dessin, Rob Guillory contribue lui aussi à faire passer sans problèmes les situations les plus glauques avec son style très cartoony et son sens de la parodie. D’ailleurs les dessins sont bourrés de petits détails amusants et cela vaut souvent le coup de jeter un coup d’œil approfondi pour ne pas rater quelque chose de drôle.
Un excellent album, encore plus barré que les précédents et très agréable à lire.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous une prochaine fois pour une nouvelle chronique.
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