Jamais deux sans trois, Le lundi c’est librarie ! reste en mode avance rapide avec deux chroniques aujourd’hui.
Au programme : Geoff Johns présente Green Lantern t4, Invincible t12, Rachel Rising t1 et Silver Surfer – Parabole.
Geoff Johns présente Green Lantern tome 4 | ||
Urban Comics 192 pages – 17.50€ Geoff Johns / Dave Gibbons |
Sinestro, autrefois membre des Green Lantern, mentor et ami d’Hal Jordan, a depuis sombré du côté obscur. Il est aujourd’hui à la tête de son propre Corps stellaire et s’en prend à ses anciens coéquipiers, instaurant un règne de terreur à travers toute la galaxie.
Dans ce quatrième tome, nous abordons la première partie d’une partie très importante de l’univers de Green Lantern vu par Geoff Johns : La guerre de Sinestro. L’ennemi juré de Hal Jordan se lance en effet dans une attaque d’envergure à la tête de son propre corps dont les membres sont munis d’anneaux jaunes, et le moins qu’on puisse dire c’est que les auteurs (Geoff Johns et Dave Gibbons) ne font pas les choses à moitié. Cette première partie du crossover entre les séries Green Lantern et Green Lantern Corps est en effet passionnante, offrant au lecteur du cosmique haut de gamme (ce que j’appelle « le bon gros cosmique qui tâche » ;)). Les épisodes sont riches en action avec des personnages hauts en couleurs dans les deux camps et les rebondissements sont nombreux au fil des pages. Se terminant sur un cliffhanger angoissant, cette première moitié remplit haut la main son contrat de divertissement et les histoires de compléments ajoutent de la profondeur à l’histoire.
Quant au graphisme, signé par plusieurs artistes, il est magnifiquement réussi et sert parfaitement le récit.
Un excellent album, qui ravira les lecteurs qui aiment le cosmique.
Invincible tome 12 | ||
Delcourt Comics 144 pages – 14.95€ Robert Kirkman / Benito Cereno |
Pendant qu’Omni-Man et Allen l’Alien se préparent pour affronter les Viltrumites, la Terre et Invincible se remettent de la bataille contre Conquest, qui a eu des conséquences désastreuses. Mark est en proie à des questions auxquelles il n’a pas de réponse : comment protéger la planète et ses habitants, et comment être un bon super-héros ? Atom Eve, quant à elle, se retrouve face à un choix cornélien.
Dans ce douzième tome, nous avons droit à deux parties distinctes. La première consiste en la suite des aventures d’Invincible sous la plume de Robert Kirkman, avec notamment les préparatifs d’Omni-Man et Allen l’Alien pour faire face aux Viltrumites. Le cocktail d’action, d’émotion et d’humour fait mouche une nouvelle fois dans cette aventure fort plaisante à lire avec en plus un clin d’oeil assez savoureux qui devrait amuser les Trekkies (ou les choquer, cela dépendra de leur sens de l’humour ;)). C’est toujours un plaisir de suivre les aventures d’Invincible et de regarder son évolution tome après tome, et cette nouvelle aventure ne fait pas exception à la règle.
La seconde partie, écrite par Benito Cereno, est en fait un récit annexe qui revient sur les origines d’Atom Eve. Nous en apprenons donc beaucoup sur le passé de la jeune super héroïne dans un récit passionnant et très touchant.
Côté graphisme, les artistes à l’oeuvre dans les deux parties de l’album signent des planches très réussies.
Le sommaire de l’album est complété par un sketchbook, agrémenté de commentaires de l’auteur et des artistes.
Un excellent album, passionnant de bout en bout.
Rachel rising tome 1 | ||
Delcourt Comics 128 pages – 13.95€ Terry Moore |
C’est l’aube, froide et blafarde. Rachel se réveille dans les bois. Elle s’extirpe d’une tombe creusée à même le sol, couverte de boue et de saleté et découvre que le corps de la personne récemment assassinée qui gît à ses pieds est le sien. Elle se met à la recherche de son petit ami qui a une nouvelle copine. Rachel se demande alors si elle ne s’est pas réveillée d’entre les morts pour se venger.
Auteur du bien connu Strangers in Paradise, Terry Moore s’aventure au royaume de l’horreur avec cette nouvelle série. Tout en conservant une certaine retenue sans étaler de la viande et des litres de sang sur tous les murs, l’auteur nous a concocté une histoire angoissante prompte à faire dresser les cheveux sur la tête du lecteur. L’histoire est en effet inquiétante et l’auteur prend surtout un malin plaisir à balayer les idées que se fait le lecteur sur le pourquoi du comment de ce récit en ajoutant des rebondissements au moment où il s’y attend le moins et en le laissant tout autant dans le flou que les personnages. Ce premier tome est en tout cas une vraie réussite, dont il est quasi-impossible de décrocher une fois la lecture commencée grâce à une ambiance envoûtante et des personnages très bien caractérisés. Quant à la conclusion de ce premier tome, elle donne une furieuse envie de mettre le continuum espace temps sur « avance rapide » histoire de lire au plus vite le second tome !
Du côté du graphisme, les planches en noir et blanc de Tony Moore sont magnifiquement réalisées et servent très bien le récit.
Un excellent premier tome, qui commence la série en beauté.
Silver Surfer – Parabole | ||
Panini Comics 80 pages – 14.95€ Stan Lee |
Le Silver Surfer vit à New York tel un sans-abri. C’est alors qu un terrible événement se produit : le dévoreur de mondes, l’immense Galactus, arrive sur Terre. En restant immobile, ce demi-dieu déclenche une vague de paranoïa au sein de la population.
Dans cet album se trouve un récit qui marque la rencontre deux grands noms de la BD : Stan Lee et Moebius. Revisitant l’arrivée de Galactus sur Terre dans un monde sans super héros, Stan Lee met en scène un Surfer décidé à épargner à la Terre la faim de Galactus tout en étant dépité par la nature humaine. Certes, la plupart des idées exprimées dans cette relecture ne sont pas très originales quand on connait les aventures « normales » du Surfer, notamment lorsque ce dernier avait été écoeuré par l’humanité et ses défauts. Cependant, l’histoire est loin d’être dénuée d’intérêt avec notamment une réflexion sur le besoin de l’humanité d’être dirigées et sur les abus de la religion (mais cela reste tout de même plus soft que Dieu crée, l’Homme détruit qui avait été assez loin de ce côté). Dans son rôle de martyre, le Surfer reste un personnage intéressant et le Galactus revisité est toujours aussi imposant et impressionnant.
Du côté du dessin, nous retrouvons là de magnifiques dessins de Moebius qui confèrent à cet album une identité graphique reconnaissable du premier coup d’oeil. J’aime beaucoup sa version de Galactus, particulièrement impressionnante.
Le sommaire de l’album est complété par les coulisses de l’album par Moebius. Ces bonus sont passionnants, permettant de voir comment l’artiste a appréhendé l’histoire et ses personnages ainsi que les méthodes de travail employées.
Un très bel album, avec une relecture très réussie de Galactus et du Surfer.
Et voilà, c’est tout pour ce matin !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous tout à l’heure pour une nouvelle chronique.
Aujourd’hui, j’ai enchainé la lecture des 2 premiers Rachel Rising de Delcourt et je confirme que c’est une très bonne série à l’atmosphère envoutante.