Hoplitéa se dévoile avec l’interview de ses créateurs Laurent Arthaud et Patrice Martinez. Venez découvrir leurs secrets et ceux de la Lionne de Sparte !
Hoplitéa est en pleine campagne de financement participatif pour l’édition de son troisième tome, et vous pouvez également gagner le premier tome de la série avec notre concours.
Ses créateurs, Laurent Arthaud et Patrice Martinez, nous ont accordé une interview où ils se présentent ainsi que leur série.
Bonjour Laurent, bonjour Patrice. Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs de Watchtower Comics ?
L : Laurent Arthaud, né au siècle dernier, 45 ans et quelques années, fans de comics depuis mes 11 ans et scénariste d’Hoplitéa depuis 2008.
P : Patrice Martinez dit Marti, illustrateur, passionné de dessin et de BD depuis… aussi longtemps que je me souvienne.
Depuis combien de temps lisez-vous des comics ?
L : 35 ans ! C’est l’été de mes 11 ans que j’ai eu la chance de me voir offrir un sac de sport entier rempli de comics. A l’intérieur, des Spécial Strange, des Strange, des revues Arédit. J’ai ainsi découvert en un seul été : la saga du Phénix, la mort d’Elektra, Spider-Man team-up, le récit complet Œil de faucon, du Warlord etc… C’était tellement bon que je suis tombé amoureux pour la vie…
P : Depuis… aussi longtemps que je me souvienne. Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Le magasine Strange et ses « copains » des éditions lug furent les premiers. Puis le scope c’est étendu, je suis passé à la VO pour les séries qui ne sortaient pas en France…Je lis pas mal de comics mais pas que.
Comment vous êtes vous rencontrés ?
L : En fait on s’est d’abord rencontrés virtuellement sur le blog Comixheroes et notamment grâce aux défis illustrés. Patrice a ainsi illustré et créé la plupart des personnages qui composent l’univers d’Hoplitéa. Et on s’est rencontré en vrai pour la 1ère fois à Japan Expo. C’est peut-être à cette même expo qu’on t’a rencontré en vrai pour la 1ère fois Franck (NDLR : je confirme !)
P : Sur le blog d’info comics de Laurent. Il avait lancé des concepts de héros que j’ai mis en image, vu que je suis un fan de design. J’avais particulièrement accroché aux Golden stars, cette équipe de super héros au couleur du drapeau européen. L’idée était brillante avec une Europe « magnifiée » et sa capitale Europolis. Les super héros étant tous au USA, j’avais envie de promouvoir la culture de notre vieux continent.
Comment avez-vous eu l’idée de créer votre propre personnage ?
L : De mon côté, j’ai créé Hoplitéa pour répondre à un concours de création lancé par Image Comics. Il me semble que c’était pour imaginer un Némésis de Glory. Le problème c’est que j’avais des personnages masculins, Roncevaux en tête, mais pas de super-héroïne…
A cette époque j’avais lu la mini-série Arès de M. Avon Oeming et je me demandais quels seraient les pouvoirs d’un dieu de la guerre. Et comme j’étais fan de mythologie grecque ; j’ai posté un descriptif du personnage qui est devenu Hoplitéa. Dès le départ elle était vouée à évoluer dans univers étendu peuplé de super-héros, dont Roncevaux.
P : Le premier nom d’Hoplitéa était « Hoplitie » ce qui faisait un peu trop « gentillet ». Du coup ma première perception du personnage n’était pas percutante tout comme mon premier design pour notre héroïne. C’est Alain Prem, un autre illustrateur du web, qui a croqué une Hoplitéa plus bad ass, qui servira de base de travail pour notre comics. Le truc c’est que Hoplitea est à la fois une guerrière extraordinaire et une « jeune » maman. Il a donc fallu trouver un design nouveau conjuguant ces deux aspects.
D’ailleurs sur Hoplitéa, comment s’est répartie la création de cet univers entre vous deux ?
L : De tête, j’ai posté plusieurs présentations de personnages sur mon blog, et Patrice a proposé des illustrations de ces personnages qui étaient magnifiques : Superbug, Star 1, Roncevaux etc.
P : Au début, pour moi c’est un travail de design de personnage sur des concepts sommaires. Ensuite avec la mise en route du comics, nous avons échangé nos idées et retenus les meilleures.
Puisqu’on parle de répartition, comment travaillez-vous ? Est ce que la création des histoires est très encadrée par le script, ou bien est ce que Patrice a une certaine marge de manœuvre?
L : Alors, en général, je réalise des scripts très denses et comme Patrice a de très bonnes idées, on intègre également toutes les bonnes idées. En général, on échange un max et une fois qu’on est d’accord ça se transforme en pages de BD magnifiquement illustrées par Patrice.
Parfois pour certaines parties de l’intrigue on imagine 2 ou 3 versions, car j’essaie de produire des versions assez light pour éviter que Marti ait des tonnes de pages à dessiner. Mais au final, Patrice choisit de mettre en image toutes les bonnes idées. C’est ce qui fait que le dernier épisode de notre 3ème album compte au total 50 pages.
P : Cela a évolué selon moi. Pour les premiers chapitres, je suivais le script de Laurent (page par page). J’adorais me faire surprendre par certains rebondissements… mais très vite, quand j’ai mieux maîtrisé le storytelling, j’ai fait des propositions pour changer ici ou là le déroulé de certaines séquences et de fait maintenant nous fonctionnons par scène plutôt que par page. Laurent est le scénariste en chef et je suis le réalisateur.
Hoplitéa revendique des influences de la mythologie grecque et de la culture européenne. Qu’est ce qui a donné l’idée de ce mélange original ?
L : En fait, je suis fan de mythologie et de légendes médiévales.Je fais partie de ces gosses qui ont vu un millier de fois le film Excalibur de John Boorman. Et bien entendu je suis fan de comics. Et c’est ce qui est fun avec les super-héros, c’est qu’on peut mélanger à l’infini les univers pour créer de nouveaux super-héros. Donc l’idée au moment d’écrire Hoplitéa c’était de faire ce qu’on aimait réellement : du vrai super-héros assumé avec des costumes et des pouvoirs.
Au final l’idée avec Hoplitéa c’était de créer des super-héros avec des concepts qui étaient peu exploités dans tous les excellents comics US. Par exemple, Wonder Woman est issue de la mythologie grecque, mais avant new 52, j’avais lu très peu d’histoires où la mythologie y tenait un rôle central. Même chose avec les légendes médiévales. Je ne comprends toujours pas qu’il n’y ait pas un personnage Iconique chez Marvel ou DC inspiré du roi Arthur. Du coup, c’est ce que j’ai fait, mais avec la légende française de Roland de Roncevaux. Et au final, il n’existait aucun groupe ou super-héros aux couleurs du drapeau européen, c’est ce qui nous également plu dans le projet Hoplitéa.
P : J’adore la mythologie grecque mais parmi les concepts de base de Laurent, je souhaitais développer les Golden stars. Laurent voulait s’inspirer des 3 mousquetaires d’Alexandre Dumas pour les Golden stars, ce que je trouvais brillant.
Le script d’Holitéa était avancé mais il n’y avait encore rien pour les Golden stars. C’est quand Laurent a proposé de les intégrer dans son script d’Hoplitea que j’ai dis ok pour l’aventure. Et de fait c’était le premier pas vers un univers « partagé » aux sources multiples. Il fallait désormais faire vivre ensemble la mythologie grecque avec des personnages inspirés par les trois mousquetaires.
Est ce que la cohabitation de ces deux cultures au sein de Hoplitéa a entraîné des adaptations de l’une ou de l’autre pour que tout fonctionne ?
L : Hoplitéa, c’est un vrai mash-up (comme dans les comics américains) de plusieurs univers : mythologie, légendes médiévales, surnaturel, technologie futuriste, littérature classique, etc. Le challenge est justement de réussir à faire coexister ces concepts pour en faire des intrigues fun et uniques dans un univers cohérent.
P : la cohabitation c’est faite assez facilement au final. Chaque personnage qui côtoie Hoplitéa, a son propre univers et chacun enrichit l’ensemble. « un pour tous et tous pour un » !
Est ce que vous vous nourrissez d’influences venues des comics pour Hoplitéa ? Et si oui lesquelles ?
L : Oh que oui ! Pour moi la révélation ça a été Invincible de Robert Kirkman. C’est en lisant le meilleur comic-book de la galaxie, que j’ai compris comment raconter une histoire fun avec de l’action et capable de surprendre, voir choquer le lecteur. Mais bien sûr toujours pour la bonne cause. Au final, je dirais que côté écriture mes scripts sont inspirés de : Invincible de Kirkman, mais aussi de JSA de Geoff Johns, des X-Men de Claremont et de tous les comics que nous lisons depuis plus de 30 ans.
P : Oui, Hoplitéa se veut avant tout un comics et notre passion pour ce medium fait que nous nous inspirons beaucoup de ce qui ce fait au states. Au niveau dessin, cela se veut colorer, dynamique… Je souhaite donner une tonalité « optimiste » et « merveilleuse » à Hoplitéa pour appuyer les valeurs d’héroïsme et de noblesse des personnages.
C’est pourquoi l’une de mes influences fut le comic Invincible de Kirkman et Ottley. Mais cela serait réducteur de n’évoquer que ses auteurs là. J’adore George Pérez, John Byrne, Alan Davis, Stuart Immonen, Pepe Larraz… c’est sans fin.
Vous nous promettez un tome 3 apocalyptique pour Hoplitéa avec ce titre Europocalypse. Sans aller jusqu’au spoiler, pouvez-vous nous dire ce qui nous attend pour ce troisième album ?
L : Ce 3ème album va réellement modifier le monde d’Hoplitéa notre héroïne. Je dirais que c’est notre Infinity war à nous…
P : Laurent qualifie ce troisième album de « guerre totale entre vilains et héros » et c’est assez vrai. Le méchant de principal de l’histoire : Lord Fantasmas est captivant et effrayant par bien des aspects. Quand je le dessine je l’imagine tel un requin, le prédateur ultime qui tourne autour de sa proie sans être vu et qui attaque pour tuer. Un méchant d’envergure pour Hoplitéa.
Si vous deviez donner envie à un lecteur de se lancer dans l’aventure Hoplitéa en une seule phrase courte, quelle serait-elle ?
L : Hoplitéa c’est un comic-book 100% français avec une tonne de super-héros inspirés des légendes européennes et de la culture geek, mais dans lequel tout est possible…
P : « Venez découvrir l’univers fantastique d’Hoplitéa, la Lionne de Sparte !!! par Zeus ! »
Si vous deviez vous lancer dans une autre série ensemble, quel genre vous attirerait ?
L : Pour moi c’est foutu, je suis un monomaniaque absolument passionné à 100 % de super-héros. Donc ça serait du super-héros. Peut-être la série Pendragon que nous avions « teasé » avec Patrice il y a quelques années.
P : Faire un album de 150 pages cela prend 1 ans et demi à un rythme soutenu (dessins, encrage, couleurs, dialogues..), alors c’est vrai qu’il faut faire des choix sur les futurs projets. J’avoue avoir des idées de BDplus orientées space opéra ou fantasy. Mais les super héros ne seront jamais loin de mes pensées.
Merci à vous deux pour vos réponses ! 🙂
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