Alors que le film est sorti en 2004, ce n’est que la semaine dernière que j’ai enfin vu Hellboy. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais ! Ne connaissant que peu l’univers du personnage de Mike Mignola (dont son passage dans les pages de Next Men), je ne jugerai donc que le film en tant que tel et non la qualité de l’adaptation.
Réalisé par Guillermo del Toro, Hellboy est un film spectaculaire et intéressant. La prestation de Ron Perlman, magnifiquement transformé en Hellboy, est littéralement bluffante, à tel point qu’on ne se dit jamais qu’il s’agit d’un acteur grimé. Les autres comédiens ne sont pas en reste, servis par des dialogues bien choisis.
Les effets spéciaux font naturellement un peu leur âge par rapport à des productions récentes mais ils sont tout de même très bons et embarquent le spectateur dans cet univers insolite où on trouve presque naturel de croiser un amphibien télépathe ou des créatures bizarroïdes.
Si vous ne connaissez pas le film (rassurez-moi et dites-moi que je ne suis pas le seul à la traine ;)), n’hésitez pas à regarder Hellboy pour passer un bon moment en compagnie du démon taciturne.
Démon arrivé enfant sur Terre lors d’une cérémonie occulte à la fin de la Seconde guerre mondiale, Hellboy a été élevé par le Dr Broom et a grandi et combat des menaces surnaturelles au sein du BPRD. Mais les forces du mal qui sont à l’origine de son arrivée sont de retour…
LA SUITE DE L’ARTICLE CONTIENT DES REVELATIONS SUR L’INTRIGUE (SPOILERS)
Ce qui marque le plus lorsque l’on regarde Hellboy, c’est bel et bien l’extraordinaire performance de Ron Perlman. L’acteur ne se contente pas d’incarner Hellboy, il EST Hellboy. Non seulement son maquillage est très réussi mais sa prestation en démon ronchon est tout bonnement excellente. Il n’est pas exagéré de dire que son interprétation est un atout majeur du film (d’ailleurs Guillermo del Toro et Mike Mignola souhaitaient tous les deux que ce soit l’interprète du personnage), même s’il ne faut pas pour autant oublier les très bonnes prestations des autres acteurs.
Doug Jones est en effet épatant en Abe Sapiens, tout comme Selma Blair dans le rôle de Liz Sherman. Un peu en retrait, John Hurt est néanmoins très bon dans le rôle du Dr Broom. Son personnage est d’ailleurs très bien écrit, illustrant parfaitement la relation houleuse avec son « fils » démoniaque au caractère bien trempé.
Du côté des méchants, nous avons droit à un Raspoutine bien flippant incarné par Karel Roden (l’utilisation de la réalité historique du personnage est bien pensée pour en faire un être redoutable) mais surtout à un Karl Ruprecht Kroenen terrifiant sous le masque duquel se trouve Ladislav Beran. Le design du personnage est très bien trouvé et rend très bien à l’écran, lui donnant un cachet un peu kitch mais sans en faire de trop.
Du côté de l’histoire, nous découvrons l’univers de Hellboy à travers les yeux de John Myers, fraichement engagé pour travailler avec le démon taciturne. C’est une technique éprouvée mais efficace pour familiariser rapidement le spectateur avec l’atmosphère du film.
L’histoire est très intéressante, avec des moments très émouvants (notamment tout ce qui touche la relation père/fils entre Hellboy et Broom) et une très bonne illustration du conflit de Hellboy entre son choix d’être au service du bien et sa nature démoniaque. Il y a également quelques touches d’humour, notamment le comportement assez immature de Hellboy lorsqu’il est jaloux de la relation (finalement inexistante) entre Liz et Myers. L’histoire d’amour entre Hellboy et Liz est d’ailleurs bien traitée, joliment racontée sans tomber dans le mièvre.
Visuellement, c’est très joli avec de bons effets spéciaux et des créatures dégoutantes qui sont très bien rendues à l’écran. Le combat dans le métro est à ce titre très spectaculaire, avec un Hellboy totalement déchainé. L’incroyable force du personnage est tellement bien mise en scène qu’à aucun moment on ne se dit qu’il s’agit d’un trucage.
J’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de Hellboy, et la vision du film me donne bien envie de m’intéresser à cet univers un de ces jours.
Je te conseille surtout de regarder le deuxième opus. Sans parler du travail de Mignola (mais l’écrivain/dessinateur a collaboré sur les deux films), je trouve que la suite est plus Del Torienne dans son traitement visuel. La poésie/nostalgie du Labyrinthe de Pan + le côté gros bourrin d’Hellboy, c’est un cocktail gagnant.
Cela fait longtemps que je n’ai pas vu le premier film, mais j’en avais surtout le souvenir d’un empilement de scènes d’action.
Je compte bien le regarder un de ces 4, merci pour le conseil 🙂
Il y a pas mal de scènes d’action dans le premier en effet, mais elles sont bien dosées avec des moments calmes.
Moi les films m’ont donné envie de lire les comics, et je ne le regrette pas 🙂
Je viens déjà de me lancer dans les Doctor Who de French Eyes, un pas à la fois 😉
Si ça peut te rassurer, tu n’es pas le seul à ne pas les avoir vu (enfin maintenant c’est fait pour toi ;))
Et pourtant il a souvent été rediffusé sur les chaines de la TNT mais à chaque fois il y avait un film inédit récent ou une série que je suivais à voir…mais je garde l’espoir de voir les 2 films lors d’une prochaine soirée hellboy (en espérant qu’ils les diffusent dans l’ordre ce coup ci car souvent ils passent le second en premier)
Bah oui c’est souvent ça, je me dis « chouette il passe » et crac j’ai un truc à faire et je le loupe…
Mais ça me rassure de ne pas être tout seul merci 😉