Flashback vous propose chaque semaine la chronique d’un titre ancien, paru à une période plus ou moins reculée.
Au programme cette semaine : La belle et la bête (août 1987, Editions Lug)
La semaine dernière, Flashback s’était intéressé à un album sur la Panthère noire paru dans la collection Un récit Marvel en 1989. Cette semaine, nous retournons en 1987 pour nous intéresser à un titre sur une thématique très différente : La belle et la bête.
Août 1987 – Editions Lug
La belle et la bête (Nocenti / Perlin)
Episodes VO : Beauty And The Beast #1-4 (1985)
Dazzler, c’est un peu le personnage dont personne ne savait trop quoi faire. Initialement un projet transmédia qui a capoté dans les grandes largeurs, dont nous vous invitons à retrouver la genèse chez nos collègues de Comics Oddities, c’est devenu le personnage d’une série inintéressante au possible.
Partant de là, difficile de penser qu’une histoire mettant en scène Dazzler puisse être intéressante. On retrouve pourtant Ann Nocenti au scénario, le Fauve en co-star et même le Dr Fatalis, de quoi faire quelque chose de sympa…
… et en fait non, malgré les efforts de son autrice cette histoire est vraiment très moyenne. La belle et la bête, notamment à travers l’histoire d’amour entre Dazzler et le Fauve, se voulait un véritable hymne à la tolérance avec en toile de fond de haine des mutants particulièrement présente dans l’univers Marvel à l’époque. Ann Nocenti en profite d’ailleurs pour ressortir un personnage apparu dans ses épisodes de Spider-Woman.
Sauf que la mayonnaise ne prend pas, car l’histoire part dans tous les sens. Outre l’histoire de manipulation de Dazzler (décidément elle est abonnée), il y a tout ce folkore autour de combats mutants qui est particulièrement bancal en plus d’être assez malsain. La romance des deux personnages principaux semble totalement artificielle et tomber du ciel – d’ailleurs à ma connaissance il n’en sera jamais fait mention autre part – et il y a aussi l’intrigue autour du Dr Fatalis.
Parlons-en du Dr Fatalis : vu sa présence en couverture, on pouvait penser que c’était lui le méchant de l’histoire et en fait pas du tout. Au mieux il joue les guest-stars en coup de vent dans une intrigue qui ne tient pas la route deux minutes en impliquant un personnage en carton.
Bref, on l’aura compris : La belle et la bête est vraiment une histoire très très dispensable, et ce n’est certainement pas elle qui allait réhabiliter Dazzler en la tirant de la médiocrité de sa propre série.
Côté dessin, c’est Ron Perlin qui tient les crayons et il ne s’en tire pas si mal. Si on fait abstraction de certains cases un peu gratuites (la Dazzler touch) le graphisme est très correct et rattrape un peu la casse. Mais juste un peu.
Un album très moyen, qui se disperse et dilue son message dans une histoire bancale
La couverture et les informations sur ce titre proviennent du site ComicsVF.
Flashback vous donne rendez-vous la semaine prochaine avec un autre livre extrait des profondeurs des bibliothèques de la Watchtower ! 😉
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