Après la première fournée très Marvel, il est temps de se tourner vers la seconde fournée de fascicules Panini où surnagent un peu de parutions DC.
DC Universe HS 17
Il y a deux mois, Panini faisait rire (jaune ?) tout le lectorat Français de comics avec sa bourde d’anthologie : publier une histoire de Superman en 3D sans lunettes (officiellement c’est de la faute de DC, mais bon qui ira vérifier ?). Ce mois-ci, la fin de l’histoire est imprimée plus classiquement. D’un certain côté c’est bien pour éviter les migraines, mais c’est encore une fois irrespectueux du lectorat : déjà il y a les lecteurs qui ont investi dans une paire de lunettes 3D en pensant tout avoir en 3D, et aussi il aurait été plus correct de la part de l’éditeur de « réparer sa boude » (pardon, « celle de DC ») en offrant des lunettes avec ce numéro. Enfin bon, bref, revenons à l’histoire. C’est pas mal, c’est du Superman épique et cosmique à souhait, malgré un dénouement très prévisible. On passe ensuite au dénouement de Final Crisis, avec (encore) la « mort » de Batman. C’est pas mal, nettement plus lisible que les mois précédents, mais je suis quand même déçu. Déjà le « grand méchant » change radicalement, Darkseid étant supplanté à ce poste par un vilain obscur dont au final on se fout un peu (imaginons un peu chez Marvel que le vilain du Gant d’infini ne soit plus Thanos mais un vilain inconnu, tout de suite ça passerait moins bien). Et puis aussi je suis déçu parce que même si c’est vraiment pas mal sur la durée (quoiqu’une relecture s’impose), j’attendais plus de cette Crise censée être « la Crise ultime chez DC ». En reponsant mon magazine, j’ai repensé à mon enthousiasme l’été dernier en entamant cette lecture (qui m’a ramené chez DC) et je me suis dit « Tout ça pour ça… ».
Marvel Heroes Extra 2
Ce second magazine est consacré à la version Dark Reign d’Oeil de Faucon, c’est à dire Bullseye. Ce récit complet (comme l’atteste le sempiternel macaron Paninien) est très inégal. Ca commence plutôt pas mal, avec deux trames intéressantes (l’enquête d’Urich et le voyage au pays de la dinguerie en compagnie de Bullseye). Puis la mécanique s’enraie, l’auteur semble même oublier sur qui il écrit et tâche de montrer qu’il y a des méchants encore pires que Bullseye avant de conclure son récit grâce à un obscur point de continuité dont seuls 3 lecteurs devaient se souvenir (et l’enquête d’Urich s’avère totalement inutile). En plus on fait référence à ces éléments inédits en vf, ce qui n’arrange rien. Ce n’est pas trop catastrophique non plus, ça se lit sans déplaisir mais c’est quand même moyen. De la part d’Andy Diggle (Losers), c’est quand même décevant.
Marvel Universe 20
Ce mois-ci, une large dose de War of Kings, le nouveau crossover cosmique de chez Tonton Stan. Nous avons donc droit à la mini-série War of Kings, aux Gardiens de la Galaxie, à Nova et à un petit récit sur Gladiator. Un seul mot : brillant. Toutes les séries sont excellentes, chacune dans leur style : War of Kings est explosive, Guardian of the Galaxy déjantée (la préparation de la mission par Starlord et Rancoon est anthologique, tout comme les télépathes blagueurs), Nova passionnante et Gladiator poignante. Si vous ne deviez suivre qu’un seul magazine Marvel et que vous aimez le cosmique, ce devrait être celui-là ! Du point de vue graphique, toutes les séries présentes disposent d’un dessin de toute beauté.
Superman & Batman 20
Ce mois-ci, pour son ultime numéro, le magazine est largement consacré à Batman. On commence par le dénouement de Batman RIP. Cet arc se conclut de bien belle manière, même si la fin est un peu en porte à faux avec Final Crisis (sans lire cet event, on peut penser que Batman meurt dans RIP). On passe ensuite à Last Rites, qui brode encore sur le thème des manipulations mentales et des réalités alternatives dont on se rend compte que ce n’est pas « la réalité ». C’est vraiment la grande mode chez DC en ce moment, et ça commence à devenir vraiment assommant à force (Last Rites, Final Crisis et Trinity, personnellement j’ai l’impression de lire 3 fois la même histoire). On finit ensuite avec une petite histoire sur Superman et sa famille. Une histoire de pique nique bien classique et totalement dispensable, qui fait vraiment office de bouche-trou et s’oublie aussitôt lue.
Ultimate Spiderman v2 1
Après le raz de marée Loebesque d’Ultimatum, l’univers Ultimate renait de ses cendres, amputé d’une partie de ses héros et vilains (du moins pour l’instant). On commence donc avec la nouvelle série Ultimate Spiderman, toujours écrite par Bendis et dessinée désormais par Lafuente. L’histoire se déroule un certain temps après Ultimatum, donc beaucoup de choses ont changé pour notre héros (que l’on découvrira sûrement au fur et à mesure). L’histoire reste toujours aussi plaisante à lire, ce n’est pas la meilleure histoire d’Ultimate Spiderman mais il faut dire aussi que passer après Ultimatum n’est pas forcément aisé. Du côté du graphisme, je ne raffole pas du style de Lafuente, particulièrement sur les visages, mais je reconnais que son dessin est très dynamique et colle très bien à cette série.
Ultimates HS 11
Voici un récit que j’attendais depuis pas mal de temps : la version Ultimate de La guerre des armures, de surcroît écrite par Warren Ellis. Est -ce que cette attente a été récompensée ? Malheureusement non. Attention je ne dis pas que c’est mauvais, loin de là. C’est une histoire qui se lit très bien, et en plus c’est bien dessiné. Mais franchement cette relecture de la mythique Guerre des armures ne casse pas trois pattes à un canard. Alors qu’Ellis est capable de grandes choses, on a ici un récit assez banal et pr??visible. Bendis avait en son temps ridiculisé les auteurs de la Saga du clone avec sa version Ultimate, ici Ellis se casse les dents et ne parvient pas à ne serait-ce qu’égaler son modèle (malgré une utilisation de pas mal de ses ingrédients). Beaucoup de bruit pour rien en somme…
L’ultime numéro de Superman & Batman, c’est le numéro 20 et non le 17.
Oups en effet j’ai inversé les numéros. C’est corrigé, merci !
Désolé, j’ai encore vu une faute. Dans la critique d’Ultimate Spiderman v2 #1, le raz de raz de marée prends un z et non un s.
Sinon, je partage votre avis sur le style de Lafuente ; mais l’encrage y joue aussi.
Oups ! Merci, j’ai corrigé 🙂