Batman a fait l’objet de plusieurs jeux vidéo, dont la fameuse saga Batman Arkham. Retour sur les quatre jeux où on pouvait se prendre pour le protecteur de Gotham City.
Dans l’histoire du jeu vidéo, il y a eu plusieurs jeux consacrés à Batman. Les vieux de la vieille se rappellent notamment du jeu Batman Caped Crusader sorti au cours des années 1980, suivi par une adaptation du film de Tim Burton. Parmi ces jeux où on peut se balader en tenue de chauve-souris, il y a une série qui a laissé son empreinte à la fois chez les joueurs et les lecteurs de comics en quête d’une bonne adaptation : Batman Arkham.
Pour ce dossier, nous avons choisi de nous concentrer sur les quatre jeux principaux de cette saga, en laissant de côté les jeux « de complément » et le jeu Gotham Knights. C’est en découvrant Batman : Arkham Knight dernièrement que cela nous a donné l’envie de vous proposer un retour sur cette série de jeux, même s’ils ont quelques années au compteur.
La saga Arkham, c’est quoi ?
La saga Arkham débute en 2009 avec le jeu Akham Asylum, le projet ayant été lancé par la société Eidos (en collaboration avec WB Games) en 2007 avec un développement assuré par le studio Rocksteady pour trois d’entre eux.
Il s’agit de jeux où nous pouvons diriger le personnage de Batman en vue à la troisième personne, dans un style que les anciens appelaient « Arcade aventure » un peu comme Tomb Raider qui est justement une création d’Eidos. Petit point à ne pas négliger : les jeux sont assez violents et donc ne conviennent pas à un public trop jeune.
Dans tous les jeux, en plus de la vue « normale » il y a une vue « détective » qui doit normalement servir à trouver des objets/des passages et résoudre des énigmes mais en étant judicieusement employée elle permet un avantage certain en mode « infiltration » (elle permet de voir les personnages à travers les murs) au point que des limitations ont été trouvées au fil des jeux. Dans ce mode, la colorimétrie change pour une palette sombre et le son est lui aussi affecté, de quoi assurer une ambiance un rien oppressante !
En plus de variantes propres à chaque jeu, la saga Arkham utilise principalement trois modes de jeu :
- La partie « principale » où on dirige Batman pour se déplacer dans les différents lieux, comme montré plus haut cela se déroule en vue à la troisième personne et on le fait interagir avec le décor, d’autres personnages, etc…
- Les phases « combat », où Batman doit survivre à des bagarres contre plusieurs adversaires (cela va de 2 à… beaucoup !) en utilisant différentes techniques et gadgets
- Les phases « infiltration », où Batman doit neutraliser plusieurs ennemis en se faisant le moins remarquer possible grâce à une utilisation de ses gadgets et des éléments de décor
L’histoire principale est complétée de quêtes annexe, dont une qui est commune à tous les jeux où le Sphynx a caché un grand nombre de trophées et d’énigmes qu’il faut trouver pour boucler cette quête. Si le troisième opus est un peu à part, l’histoire se suit d’un jeu à l’autre pour les trois autres titres.
L’évolution du personnage, au niveau notamment de sa tenue et de son équipement, passe par une montée en expérience avec des points acquis suivant différentes modalités. Un Batman totalement équipé donnerait presque des complexes à Iron Man !
L’histoire des deux premiers jeux est signée Paul Dini, auteur de Batman que l’on ne présente plus. Côté vocal, tous les jeux en dehors de Arkham Origins bénéficient notamment de la présence de Kevin Conroy et Mark Hamill reprenant leurs rôles respectifs de Batman et du Joker (en VF le doublage est assuré par Adrien Antoine et Pierre Hatet).
On notera qu’en dehors du jeu « classique » qui consiste à finir l’histoire et les quêtes il est toujours possible de se balader dans le jeu une fois que tout est fini (par exemple pour trouver tous les censuré de trophées du Sphynx) mais aussi d’accéder à des modes de jeu permettant d’accéder de façon individuelle à des cartes d’infiltration, de combat ou même de pilotage dans le dernier volet de la saga. De quoi allonger toujours plus la durée de vie des jeux, permettant de se faire une petite partie sur ces cartes sans devoir suivre l’histoire. Et bien entendu, les jeux disposent de DLC pour ajouter des contenus !
Batman : Arkham Asylum (2009)
Arkham Asylum se déroule à l’Asile d’Arkham, un hôpital psychiatrique situé sur l’île d’Arkham près des côtes de Gotham City. L’institut abrite des criminels fous dont de nombreux super-villains et ennemis de Batman.
C’est le jeu qui a lancé la saga, et qui a donc la difficile mission d’inaugurer l’univers du jeu et ses mécanismes. Comparé aux autres titres, c’est le plus « claustrophobique » vu qu’il se déroule exclusivement dans l’asile d’Arkham même s’il y a quelques passages en extérieur tout près des bâtiments.
Le jeu suppose que les fondamentaux basiques de l’univers de Batman sont connus, il n’y a pas besoin d’être ceinture noire en continuité Gothamienne pour jouer. En outre, il y a des dossiers qui se débloquent, et le joueur est informé de tout ce qu’il a besoin de connaître.
Avec une histoire écrite par Paul Dini, le jeu bâtit sa propre mythologie, en se nourrissant des bases de Batman pour ensuite emprunter sa propre trajectoire. On appréciera d’ailleurs au passage quelques petits clins d’œil, comme le succès revanchard consistant à heurter le dos de Bane avec un objet vraiment inattendu !
Le gameplay est efficace, les bases sont là et on passe un bon moment dans cet univers un rien angoissant. Il faut dire que le design de l’asile est très gothique, et qu’un des adversaires de Batman rend tout de suite l’atmosphère encore plus effrayante !
Le jeu est sorti sur PC, PS3 et XBox 360 avec des sorties ultérieures sur Mac, PS4 et XBox One.
Batman : Arkham City (2011)
Environ un an et demi après l’émeute de l’asile d’Arkham, Quincy Sharp, l’ancien directeur de l’asile d’Arkham, s’approprie la gloire de la capture du Joker, et profite de sa notoriété pour être élu maire de Gotham. Comme l’asile d’Arkham et le pénitencier de Blackgate ne pouvaient plus servir de lieux de détention, Sharp rachète une grande partie des bas quartiers de la ville pour fonder Arkham City, une ville close où tous les criminels de Gotham peuvent vivre libres, à la seule condition qu’ils ne cherchent pas à s’enfuir.
Difficile de passer après un jeu comme Arkham Asylum et pourtant… Rocksteady relève le défi en sortant du décor étouffant de l’asile pour proposer au joueur de se balader dans Gotham ! Certes, il n’y a qu’une partie de la ville et cela reste modeste par rapport aux jeux suivants mais c’était déjà une vraie petite révolution.
Les mécaniques de jeu éprouvées dans le premier jeu reçoivent un coup de frais, et vu que le cadre est beaucoup plus vaste on peut traverser la ville en vol plané. La technique est un peu ardue à maîtriser, mais quand on a pris le coup on peut aller d’un coin à l’autre de la carte avec une grande facilité et quasiment sans toucher le sol.
Gotham telle qu’elle est montrée dans le jeu correspond aux descriptions les moins flatteuses de la ville dans les comics et les films, avec des zones dont l’architecture colle parfaitement à l’atmosphère tendue de l’univers de Batman.
Quant à l’histoire, avec toujours Paul Dini à la barre elle est vraiment passionnante et se complète très bien avec les quêtes annexes. Avec Arkham City, on transforme véritablement l’essai et on emmène le joueur encore plus loin pour chausser les bottes de Batman.
Techniquement on reste sur des technologies similaires mais il y a tout de même une amélioration par rapport au premier volet qui se fait sentir. Côté gameplay, cela reste toujours très agréable à jouer même si certaines passages sont un peu ardus notamment en ce qui concerne les combats.
Le jeu est sorti sur PC, PS3 et XBox 360 avec des sorties ultérieures sur Mac, PS4 et XBox One.
Batman : Arkham Origins (2013)
L’histoire se déroule durant le Réveillon de Noël dans la ville de Gotham City, plus précisément dans le vieux Gotham et le Nouveau Gotham qui sont reliées par un pont. Parmi les lieux visités il y a le pénitencier de Blackgate, la Batcave ou encore le G.C.P.D.
Arkham Origins, c’est un peu un paradoxe : c’est un jeu très attendu et qui promet beaucoup, mais il y a également des choses qui coincent. Déjà ce n’est pas Rocksteady qui l’a développé mais WB Games Montréal, et cela se sent car jusqu’à une imposante mise à jour le jeu était bourré de bugs comme si l’équipe technique avait du mal à maitriser le projet. Les sauvegardes corrompues qui obligent à recommencer plusieurs fois le jeu, ça agace !
En outre, s’il y a quelques améliorations dans les mécanismes de jeu (comme le mode de reconstitution des preuves) et une carte plus grande, c’est davantage une version améliorée d’Arkham City qu’un nouveau volet véritablement innovant comme ce dernier par rapport à Arkham Asylum. Après le gameplay reste agréable, et à défaut de vraies innovations il y a des petites évolutions et le plaisir de retrouver un mode de jeu efficace (quand il n’y a pas de bugs) mais il y a aussi des chute de framerate assez spectaculaires lors des cinématiques.
Côté histoire, Paul Dini n’est plus de la fête et là aussi ça se sent ! Nous sommes dans un prequel, avec les débuts de Bruce Wayne dans le rôle de Batman. L’histoire n’est pas non plus totalement mauvaise, mais à l’image de la réalisation technique cela manque d’ambition et surtout il y a des soucis de cohérence avec des gadgets déjà présents alors qu’inventés plus tard et un Batman à la fois débutant et connu. Heureusement il y a des DLC pour venir compléter tout ça avec des contenus additionnels, ça relève un peu la sauce.
Le jeu est sorti sur PC, PS3, XBox 360 et WiiU. Il tourne aussi sur XBox One, pas d’information sur une compatibilité PS4.
Batman : Arkham Knight (2015)
Neuf mois après la mort du Joker dans la prison d’Arkham City, la criminalité a drastiquement diminué à Gotham City et les citoyens se sentent plus en sécurité. Le soir d’Halloween, l’Épouvantail menace la ville avec sa nouvelle souche de toxine de peur et a placé des bombes à travers la ville, forçant le départ de ses d’habitants. Seuls les criminels et les membres du GCPD sont restés. Le jeu prend place au centre de la ville, divisé en trois îles – Bleake, Founders, et Miagani – composées de divers quartiers. L’Épouvantail travaille notamment avec l’Arkham Knight , un personnage jamais vu auparavant.
Avec Arkham Knight, Rocksteady revient aux affaires (ainsi que le duo Conroy/Hamill) et livre la vraie suite d’Arkham City en ne se contentant pas d’une simple version améliorée comme Akham Origins. La carte, toujours en open world, est bien plus grande et propose à la fois des lieux fermés et les rues de Gotham City.
Le mécanisme de jeu a été revu, avec notamment des séquences d’infiltration (renommées « intimidation ») qui se déroulent en extérieur ou dans des endroits complexes, la possibilité de diriger plusieurs personnages dans certaines scènes (y compris pendant les combats) et surtout… on peut conduire la Batmobile !
Le véhicule de Batman, qui ressemble davantage à un char d’assaut qu’à une simple voiture, est non seulement un moyen de transport qui complète à merveille le vol plané mais aussi un véhicule qui peut donner accès à certains endroits (voire être au centre d’énigmes du Sphynx) et un redoutable engin de destruction avec son mode combat qui est exploité dans des scènes haletantes où il faudra soit être bourrin avec des drones blindés ou au contraire jouer de ruse pour les traquer sans se faire détruire.
L’histoire est très intéressante, prenant certes des libertés avec la mythologie de Batman mais cela a une grande cohérence et les changements ont du sens. Il y a pas mal de quêtes annexes, qu’il faudra compléter pour avoir la vraie fin du jeu, qui allongent encore une durée de vie déjà considérable. Et encore, on ne parle pas des DLC qui ajoutent des quêtes et des histoires !
Arkham Knight est vraiment la clef de voûte de la saga, poussant à fond tous les curseurs pour offrir au joueur un jeu redoutablement addictif. On pourrait peut être reprocher que certaines mécaniques tendent à revenir souvent, mais ce n’est pas vraiment dérangeant et le jeu est suffisamment varié pour qu’on puisse atténuer ce côté répétitif.
Techniquement, c’est un bon en avant car le jeu est sorti sur la génération suivante de consoles et cela se voit. Côté gameplay, tous les modes de jeu sont très agréables à jouer… on vous a dit qu’on pouvait conduire la Batmobile ? 🙂
Le jeu est sorti sur PC, PS4, XBox One et Switch.
En conclusion…
Que l’on soit fan de Batman ou pas, la saga Arkham offre de nombreuses heures de jeu avec des mécaniques efficaces et des histoires intéressantes.
Cerise sur le gâteau, comme ces jeux datent un peu on peut les trouver (légalement s’entend) à des prix vraiment sympa : pour info, Arkham Knight nous est revenu à 11€ pour le jeu complet et le season pass avec tous les DLC !
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