Après Chris Evans, c’est au tours de Chris Hemsworth de se confier sur sa participation au film Avengers (dont vous pouvez lire la critique) dans le rôle du puissant Thor.

Est-ce agréable pour vous de retrouver Thor ?

C’est très agréable ! AVENGERS est une grosse machine, un film choral, ce qui en fait une expérience différente de THOR. C’était délirant d’avoir tous ces acteurs, tous ces personnages sur le plateau.

Quelle est la différence entre travailler avec Kenneth Branagh et travailler avec Joss Whedon ?

Ils sont tous deux fantastiques. Ken est très proche du personnage, de l’histoire et des petits détails. Joss a une attitude similaire, sauf qu’il vient de la science-fiction et que son approche technique est différente. Arriver sur AVENGERS fort de six mois de travail sur le personnage aux côtés de Ken m’a rendu la tâche plus facile. Cela a sans doute été plus facile pour Joss de travailler avec moi aussi, parce que nous n’avons pas eu à mettre au point le personnage.

Thor est un dieu. Comment se comporte-t-il parmi les mortels ? Est-il arrogant, ou humble ?

À la fin de THOR, mon personnage avait acquis de la maturité et il savait davantage qui il était. Nous voulions que l’histoire de AVENGERS reprenne là où celle de THOR s’était arrêtée, et qu’il retrouve les difficultés qu’il n’avait pas résolues. D’un autre côté, il n’est plus non plus le seul gars habillé bizarrement à Santa Fe. On dira que cette fois, il est dans un environnement plus normal.

Comment les Avengers deviennent-ils une équipe dans le film ?

Un événement menace le monde et même l’univers, donc tous ceux qui possèdent un pouvoir sont obligés de se mobiliser.

Dans THOR, votre personnage dirige les opérations tandis que dans la bande dessinée, c’est Captain America. Qu’est-ce que ça change ?

Ils sont tous maîtres du jeu dans leur environnement propre jusqu’à ce qu’ils soient réunis. C’est ce qui engendre le défi et provoque le conflit. Qui va piloter le vaisseau, qui contrôle quoi, quand faut-il mettre son ego de côté ? On passe notre temps à se chercher et à essayer de trouver notre place dans ce puzzle.

Le méchant d’AVENGERS est Loki, le frère de Thor. Vous sentez-vous plus impliqué dans le sauvetage du monde pour cette raison ?

Thor est plus impliqué personnellement que les autres super héros car Loki est son frère. Loki n’est pas juste le sale type qui doit recevoir sa correction. Le problème de Thor est que les Avengers  combattent un membre de sa famille. Au début, il préférerait s’en occuper personnellement et lui donner lui-même une leçon.
Évidemment, il doit faire face au dilemme de protéger le Bien, tout en réglant la question de son frère. Pourquoi Loki agit-il ainsi ? C’est la première fois qu’il le revoit depuis le dernier film. Il retrouve son frère, en plein chaos, et des sentiments refont surface.

Comment avez-vous travaillé avec Tom Hiddleston pour développer votre fraternité ?

J’avais adoré travailler sur THOR avec Tom parce que nous avions eu le temps de développer la relation entre Thor et Loki. J’ai l’habitude de travailler avec lui. Avec les autres acteurs, qui sont incroyables, il a fallu construire la relation. Avec Tom, on connaît chacun le rythme de l’autre et il suffit juste de se remettre dedans.

Y a-t-il une histoire sentimentale dans AVENGERS ?

En quelque sorte, mais je ne suis pas concerné. Joss avait dit dès le départ que les Avengers étaient des êtres solitaires et différents, du fait de leur pouvoir et de leur singularité. Lorsque les super héros étaient chacun dans leur film, il était plus simple d’être celui qui sort du lot. Cela les aidait à se définir. Maintenant qu’ils forment un groupe de marginaux, c’est plus intéressant.

Comment était-ce de travailler avec tous ces acteurs ?

Je suis sorti d’une conférence de presse pour THOR le vendredi, et on commençait à tourner le lundi suivant. Le dimanche soir, on a fait les essayages des costumes et des perruques, et j’espérais que le mien m’irait. Sinon, comment aurait-on fait le lendemain ?
Quelques autres étaient dans le même cas. Chris Evans venait juste de finir le tournage de CAPTAIN AMERICA, et certains de nos partenaires arrivaient tout juste d’autres films. Le premier jour, on a fait connaissance de manière très rapide.

Vous fréquentez-vous hors des plateaux ?

On sort ensemble et c’est génial. Cela aurait été différent à Los Angeles car la plupart d’entre nous y vivent. Là-bas, on retrouve notre vie normale à la fin de la journée. En déplacement, on a l’impression d’être en colonie de vacances. On ne connaît personne donc on se lie plus facilement, on sort ensemble. C’est étrange de voir les autres sans leur costume dans la rue. On est toujours les Avengers, mais sans le côté impressionnant des costumes et des armes.

THOR a-t-il changé votre vie ?

Pas vraiment. Ma vie est restée la même. C’est drôle, cette idée reçue que tout change dans votre vie quand vous avez fait un film à succès. On en arrive même à le penser soi-même à force d’entendre tout le monde vous le répéter. En réalité, tourner AVENGERS a été pour moi une continuité : je suis juste arrivé sur un autre tournage, j’ai fait mon job et, honnêtement, rien n’a changé.

Quels genres de rôles vous a-t-on proposé ?

J’ai reçu des propositions assez différentes mais beaucoup avec un rôle proche de celui de Thor. C’est plus facile à appréhender pour les gens parce que ça leur est déjà familier. Mais je veux varier mon registre pour ne pas rester cloisonné dans une certaine époque ou dans l’univers fantastique. Je joue dans BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR, qui se rapproche du SEIGNEUR DES ANNEAUX par son esthétique et son ambiance. J’adorerais faire quelque chose de contemporain, porter un jean et un t-shirt, sans passer des heures au maquillage et à l’habillage. J’ai plus de liberté maintenant… J’attends juste de lire quelque chose qui tienne la route, et pourquoi pas un bon scénario de comédie romantique…

Merci à Way To Blue qui nous a communiqué cette interview.