Pour ce cinquante deuxième numéro de la rubrique Autres bulles, nous allons retrouver le grand Albert Einstein dans un cadre peu banal.

Au programme : L’éternité béante par Etienne Klein, LF Bollée et Christian Durieux, à paraitre chez Futuropolis et Les liens qui libèrent.

Après une histoire de science-fiction, nous allons parler de science dans une fiction… ou du moins dans le récit d’une rêverie !

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L'éternité béante

Albert Einstein est mort en 1955. Étienne Klein est né des années plus tard. Pourtant, il l'a rencontré en buvant un verre et écoutant les Rolling Stones. C'était au détour d'un méta-rêve dans le métavers.

• Éditeur : Futuropolis, Les liens qui libèrent
• Prix : 24€
• Date de sortie : 11/09/2024
• Format : 160 pages 21.9 x 29.8 cm
• Auteur(s) : Etienne Klein, LF Bollée / Christian Durieux
• EAN : 9782413079040

L’éternité béante, c’est l’histoire de la rencontre d’Etienne Klein et d’Albert Einstein… sauf que ce dernier étant décédé en 1955, comment cela peut-il être possible ?

Racontée par Etienne Klein et Laurent-Frédéric Bollée, cette rencontre est en fait une rêverie du premier, en visite à Princeton où justement Albert Einstein a vécu et travaillé. C’est un formidable voyage qui commence, où il sera fort logiquement question de science… mais pas seulement.

Dès le début de l’ouvrage, on retrouve le talent d’Etienne Klein pour expliquer les concepts scientifiques les plus complexes avec des termes qui les rendent accessibles à un public qui n’est pas forcément familier avec le contexte scientifique. Cette volonté d’explication des concepts en question se retrouve tout au cours de l’ouvrage, où on apprend beaucoup de choses.

Mais n’allez surtout pas croire qu’il ne s’agit que d’une conférence sur la science, car ce n’est qu’en partie vrai. A travers cette rencontre improbable entre un scientifique et celui qu’il admire en dépit de la barrière dressée par la mort du second, c’est avant tout une longue conversation entre eux deux où le rôle de l’élève et celui du maître sont régulièrement inversés : Etienne Klein peut ainsi apprendre des choses de la part d’Albert Einstein, tout comme il peut lui présenter son héritage et ce qu’est devenue la société humaine après sa disparition.

Ce long échange scientifique, philosophique et surtout onirique est touchant, et s’avère particulièrement agréable à lire grâce à une narration très fluide. Les auteurs ont ainsi livré une histoire passionnante où l’on apprend beaucoup de choses sans forcément s’en rendre compte de prime abord. C’est aussi l’occasion de non seulement rendre un très bel hommage à Albert Einstein mais aussi de rétablir la vérité sur certaines légendes urbaines à son sujet.

Que vous soyez particulièrement intéressé par les sciences – c’est le cas de l’auteur de ces lignes – ou non, L’éternité béante est une bien belle histoire où vous serez entrainé dès la première page dans une rêverie instructive, touchante et surtout particulièrement intéressante.

Et justement, quelle est l’origine du titre de l’album, L’éternité béante ? L’explication nous est donnée vers la fin de l’ouvrage, elle est toute simple mais fortement chargée d’émotion.

Côté graphisme, Christian Durieux met parfaitement en image cette rencontre peu banale. Dans le cadre de cette rêverie, l’artiste peut se permettre toutes les fantaisies pour sa narration graphique, et restitue à merveille toutes les ambiances associées aux différents moments de cette histoire. C’est très joliment illustré, et les visages des personnages sont tout à fait expressifs.

A noter qu’après cette histoire nous avons droit à une playlist des Rolling Stones, livrant ainsi une liste de morceaux qui ont inspiré certaines scènes de cette rêve-party.

L’éternité béante est une histoire captivante, entrainant le lecteur dans une bien belle rêverie scientifique et philosophique où l’on apprend beaucoup de choses et qui est également un superbe hommage à Albert Einstein et à son héritage.