Le lundi c’est librarie ! vous propose aujourd’hui la chronique de quatre albums récents.
Au programme : Grant Morrison présente Batman t7, La mort blanche, Snoopy et le petit monde des Peanuts t1 et X-Factor – La fin.
Grant Morrison présente Batman tome 7 | ||
Urban Comics 288 pages – 22.50€ Grant Morrison |
Enfin de retour à son époque, Bruce Wayne reprend les destinées de Batman, de façon inattendue. À la légende du justicier solitaire, il substitue une nouvelle organisation internationale financée par sa multinationale : Batman Incorporated ! Recrutant à travers le monde différents alliés pour sa croisade contre le crime, Bruce se prépare également à croiser le fer avec un nouvel ennemi : Léviathan !
Dans cet avant-dernier tome consacré au run de Grant Morrison sur Batman, nous retrouvons la mise en application du concept fort ambitieux sorti du cerveau fertile de l’auteur Ecossais : Batman Incorporated. Tout aussi passionnant que les précédents, cet album montre donc comment Batman met en place un réseau international de Batmen tout en affrontant un nouvel ennemi fort redoutable. La magie de l’auteur opère une fois de plus, et c’est avec beaucoup d’intérêt que l’on suit Batman et ses partenaires dans ces nouvelles aventures passionnantes mettant en scène beaucoup de personnages sans que le propos ne soit jamais dilué ou que le lecteur ne soit perdu au passage. C’est en effet toute la force de Grant Morrison sur Batman, à savoir contenter le lecteur connaissant bien Batman sans perdre en route le lecteur néophyte. La tension monte dans ces pages, vers un final qui ne peut être qu’explosif !
Du côté du dessin, signé par différents artistes, nous sommes gâtés avec des planches très joliment réussies.
Un excellent album, qui ne démérite pas face au reste du run et donne une furieuse envie d’en lire la suite.
La mort blanche | ||
Delcourt Comics 96 pages – 15.95€ Robbie Morrison |
En plein milieu de la « Der des der », Pietro rentre chez lui dans les montagnes du Trentino. À la place du monde de merveilles et d’aventures dont il se souvient, il trouve un lieu de mort, de désespoir, où les éléments sont aussi dangereux que l’ennemi. Tous les soldats craignent par-dessus tout la Mort Blanche, ces avalanches provoquées par les coups de canons qui écrasent tout sur leur passage…
La Première guerre mondiale est une guerre qui a particulièrement marqué les consciences, non seulement par sa grande violence (ce fut une vraie boucherie) mais également car alors qu’elle fut surnommée « la der des der » elle a finalement été suivie par une seconde guerre mondiale, ce qui fait penser que le sacrifice des soldats a été plutôt vain…Mais concentrons-nous plutôt sur cet album, qui justement se situe pendant cette guerre. Robbie Morrison a situé l’action dans les montagnes Italiennes, montrant le quotidien tragique de soldats pris au piège dans un conflit qui les dépasse et soumis à des décisions discutables de leurs supérieurs. Toute l’absurdité et l’horreur de la guerre se retrouvent dans cette histoire poignante, qui montre bien à quel point ces conflits broient les hommes au-delà des blessures physiques qu’ils reçoivent quand ils ont la « chance » de survivre aux combats sans mercis qu’ils se livrent. C’est un récit dur mais juste, qui amène le lecteur au sein de ce conflit et lui fait prendre conscience si besoin était de la dureté de cette guerre sans en faire de trop.
Du côté du dessin, Charlie Adlard nous offre des planches surprenantes avec une technique de dessin utilisant la craie et le fusain. Le résultat est particulier mais cela donne à son travail un rendu qui sied fort bien à l’ambiance du récit.
Un très bon album, montrant la guerre dans toute son horreur.
Snoopy et le petit monde des Peanuts tome 1 | ||
Delcourt Comics 128 pages – 14.95€ Charles M. Schulz |
Venez chanter avec les Peanuts autour du piano de Schroeder ; jouez au base-ball avec Charlie Brown ; écoutez Lucy qui a un avis sur tout ; écrivez des romans avec Snoopy ; et apprenez avec Linus le véritable sens de Noël. Plongez-vous avec délice dans cette nouvelle édition entièrement remasterisée, qui compile les pages du dimanche de ce chef d’oeuvre de la bande dessinée signé Charles M. Schulz.
Véritable bouffée de fraîcheur du mois, voici l’édition Française de strips du dimanche où sévissent les personnages issus de l’imagination fertile de Charles M. Schulz. Après une introduction détaillée qui permet de (re)faire connaissance avec Snoopy et les autres personnages (ce qui permet au néophyte le plus complet de se lancer sans aucun problème), nous entrons dans le vif du sujet avec une succession de strips avec une division par saison. On retrouve donc la bande des Peanuts et Snoopy dans le style inimitable de l’auteur, et la mayonnaise prend dès la première page. C’est très agréable à lire, amusant et plein de fraicheur, ce qui fait beaucoup de bien par les temps qui courent. Les personnages sont tous très bien croqués, et c’est avec plaisir que l’on suit leur quotidien.
Du côté du dessin, lui aussi signé Charles M. Schulz, là aussi on est gâté avec son style inimitable qui permet de reconnaitre son travail au premier coup d’oeil. La remasterisation est également soignée, avec une jolie colorisation, et le format choisi (23,4 x 16,6 cm) est bien choisi pour cet album.
Un excellent album, qui permet de passer un très bon moment et de se vider la tête agréablement…et ça, ça n’a pas de prix !
X-Factor – La fin | ||
Panini Comics 328 pages – 29.95€ Peter David |
Retrouvez l’équipe d’X-Factor dans ce volumineux album qui marque la fin de la série. Alors que Madrox et Layla partent en lune de miel, un sombre individu décide de faire venir l’enfer sur Terre ! Strong Guy, M, Rictor et leurs alliés sauront-ils mener à bien leur ultime combat ? Réponse dans ces seize derniers épisodes !
Toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est maintenant l’excellente série X-Factor qui tire sa révérence. Après nous avoir régalé pendant bien des épisodes, Peter David ferme la boutique mais non sans avoir bien tout nettoyé auparavant. L’auteur prend en effet le soin de laisser les personnages dans un état correct, prenant même la peine au passage de préciser le statut de deux d’entre eux sur lesquels il subsistait pas mal d’interrogations (je vous laisse deviner lesquels…). Au pire on pourrait être grognon et reprocher une fin un peu tirée par les cheveux, mais je prends ça comme un ultime pied de nez de Peter David comme lorsqu’il avait dû boucler son Captain Marvel. Cet album est donc tout simplement passionnant, et outre le nettoyage cité plus haut il y a surtout des aventures palpitantes racontées avec brio par Peter David (et toujours avec son sens de l’humour). C’est une fin certes, mais une belle fin !
Du côté du dessin, assuré par différents artistes, le niveau est également au rendez-vous et c’est en beauté que l’équipe de Madrox nous dit au revoir.
Un excellent album, qui se dévore malgré sa taille et qui conclut en beauté ce qui restera comme une des meilleures séries de l’univers mutant de Marvel.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique.
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