Cette semaine, Le lundi c’est librairie ! vous propose une nouvelle fois la chronique de quatre albums récents en VF.
Au programme : Aquaman t2, First X-Men, Temps morts t1 et Winterworld.
Aquaman t2 : Un très bon album
Dans ce second tome, Geoff Johns continue sur sa lancée pour nous proposer la version New 52 d’Aquaman et un épisode inédit de son passé. Construit avec pas mal de flashbacks, ce récit est particulièrement intéressant et utilise très bien des idées bien trouvées (je n’ai pas assez de recul concernant DC pour savoir si les fameux artefacts existaient avant les New 52 mais en tout cas ici ça fonctionne très bien). Cette caractérisation du personnage est intéressante, tout comme sa relation avec Mera, et on ne voit pas le temps passer en lisant ces pages (et en plus des aventures aquatiques par cette chaleur, ça fait du bien ! ;)).
Du côté du graphisme, signé Ivan Reis et Joe Prado, il n’y a rien à redire car les planches sont très réussies.
Un très bon album, dans la lignée du déjà très réussi premier tome.
Aquaman tome 2 – Urban Comics – 176 pages – cartonné – 15€
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First X-Men : Anecdotique et dispensable
Dans cet album, Neal Adams et Christos Gage se livrent à l’exercice périlleux du retcon en donnant à Wolverine le rôle du premier défenseur de la cause mutante. Forcément, vu la tendance sur grand écran et sur papier à mettre du Wolverine partout et l’âge avancé du personnage, la tentation était grande de lui donner un rôle de précurseur de la défense des mutants. Au final, cette aventure s’avère très dispensable. Même si on peut apprécier le soin apporté pour raccrocher les wagons entre cette histoire et la continuité mutante telle qu’on la connait, on se retrouve avec un Wolverine totalement out of character et doté d’une personnalité qui ne cadre pas avec ce qu’on connait de lui. En fait on se rapproche plus de sa version cinéma quand on y regarde bien…c’est dommage parce que les récits se logeant dans les interstices de la continuité peuvent être intéressants (pour s’en convaincre, il suffit de voir ce que Bendis a fait avec Alias en allant jusqu’à rétro-inventer une héroïne), mais là les auteurs sont tombés à côté.
Du côté du graphisme, Neal Adams a déjà fait beaucoup mieux par le passé, mais son travail reste ici plutôt joli.
Un album décevant, et du coup très dispensable.
First X-Men – Panini Comics – 112 pages – souple – 12€
Temps morts t1 : Un concept original et très bien exploité
Dans cet album, Jim Mc Cann nous propose une histoire pour le moins originale : une jeune héritière plongée dans le coma suite à une agression se découvre la capacité à projeter son esprit dans le corps d’autres comateux. L’intérêt de cette histoire se situe à plusieurs niveaux : non seulement l’auteur a mis en place une ambiance paranoïaque où on en vient à suspecter tout le monde, mais en plus l’intrigue est assez complexe (rien ne semble arriver par hasard) et en plus la thématique du coma est très bien exploitée avec une représentation bien pensée de ce qui se passe du point de vue des comateux. Je me demande jusqu’où l’auteur va nous emmener, mais en tout cas ce premier tome est très intéressant et remplit fort bien sa mission d’intéresser le lecteur à l’histoire qui s’y trouve.
Du côté du dessin, les planches de Rodin Esquejo sont très jolies et servent très bien le récit.
Un très bon album, qui exploite intelligemment un concept original.
Temps morts tome 1 – Delcourt – 160 pages – cartonné – 15,50€
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Winterworld : Une histoire intéressante et pleine de rebondissements
Dans ce récit, Chuck Dixon nous emmène dans un futur sombre, d’où l’espoir est totalement absent. Dans la lignée des histoires post-apocalyptiques que l’on a pu voir au cinéma (de Mad Max à Waterworld), l’auteur nous parle ici d’un futur où la Terre se retrouve dans une nouvelle ère glaciaire qui a sonné le glas de la civilisation telle que nous la connaissons. Cette histoire, riche en rebondissements, montre la difficulté de survivre dans un environnement très hostile où les différentes faction en présence se battent sauvagement pour garder leur acquis et aller piller allègrement ceux des autres. Outre le plaisir de lire une histoire de froid alors qu’il fait très chaud, on ne voit pas le temps passer en suivant les mésaventures de Scully, qui est particulièrement malchanceux et se retrouve embarqué de galère en galère.
Du côté du dessin, le style de Jorge Zaffino est tout à fait adapté pour mettre en image cette histoire désespérée et les planches sont très réussies.
Un bon album, qui plaira aux amateurs de récits post-apocalyptiques où la civilisation a disparu.
Winterworld – Delcourt – 144 pages – souple – 13,95€
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Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous la semaine prochaine avec quatre autres albums en VF. Bonne semaine et bonne lecture ! 🙂
Hum ce Winterworld me tente bien, un bon récit de SF post-apocaplyptique bien crasseux des années 80 🙂 . Qui plus est c’est un one-shot a priori.
Par contre, ça m’étonne du souple pour Delcourt! (mis à part Walking Dead)
C’est exactement le même format que Walking dead en fait.
Yep je m’en doutais! Pas vu chez Cultura hélas. Je tenterai ma chance ailleurs 🙂
C’est marrant j’ai attendu qu’il fasse froid pour le lire ce Winterworld 🙂
Et bien c’est très sympa effectivement, ça bouge beaucoup et on a pas le temps de s’ennuyer avec ce récit.