Le lundi c’est librairie !

Aujourd’hui, nous vous proposons la chronique de deux albums édité par 404 Graphic et Urban Comics.

Au programme :

• Origines (en avant-première)
• The One Hand & The Six Fingers tome 4

Chaque lundi, nous vous proposons dans notre rubrique Le lundi c’est librairie !  la chronique de titres parus en librairie. Il peut tout aussi bien y avoir des titres très récents ou des avant-premières que des albums sortis moins récemment.

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Origines

David Adams a causé la chute de l'humanité, mille ans plus tard, il a une chance de la sauver.
La race humaine s'est éteinte, éradiquée et remplacée par l'intelligence artificielle depuis des siècles. Chloé, l'androïde créée par David Adams il y a bien longtemps, tente de ramener à la vie son créateur. Dans ce monde apaisé par l'absence des hommes, la créature devenue créateur doit remettre David sur le chemin de sa mémoire pour qu'une nouvelle forme d'humanité puisse espérer voir le jour. Naître à nouveau dans un monde si différent et dans lequel sa place n'est pas admise fera-t-il de David le sauveur d'une race qui vacille pourtant depuis la nuit des temps entre la vie et la mort ?

• Éditeur : 404 Graphic
• Prix : 24.90€
• Date de sortie : 15/05/2025
• Format : Couverture cartonnée, 168 pages
• Auteur(s) : Arash Amel, Lee Toland Krieger, Joseph Oxford, Clay Mcleod Chapman / Jakub Rebelka
• EAN : 9791032409725

  

 

Les êtres humains peuvent ils revenir alors qu’il ont été éliminés par l’intelligence artificielle ? Et si oui, comment ?

C’est toute la question qui se pose dans Origines, où il serait possible que celui qui a donné aux machines le pouvoir de régler son compte à l’espèce humaine (dont on pourrait se dire par moments qu’elle ne l’a pas volé…) puisse inverser la manœuvre mille ans plus tard !

Origines est écrit par Clay Mcleod Chapman, d’après le travail d’un trio : Arash Amel, Lee Toland Krieger et Joseph Oxford. C’est donc une adaptation sous forme de bande dessinée d’une histoire conçue par trois personnes venant du monde du cinéma. Nous désignerons donc tout ce petit monde par « les auteurs » dans cette chroniques.

L’histoire commence un peu abruptement, avec quelques flashbacks histoire de ne pas trop perdre le lecteur en route. La mystérieuse Chloé, dont la nature est dévoilée par la suite, a pour mission de protéger un certain David qui joue donc un rôle crucial dans cette histoire mais est aussi à l’origine de sa présence. Ca a l’air un peu bizarre de prime abord, mais ça devient très vite très clair et cela s’avère même être tout à fait logique.

Dans Origines, les auteurs nous montrent un monde étrange d’où l’espèce humaine a disparu et ce depuis longtemps. On se retrouve donc dans une ambiance quelque peu post apocalyptique, encore qu’il n’y ait pas vraiment eu de véritable acte de violence pour balayer les humains de la surface de la Terre. L’intelligence artificielle est au cœur de l’histoire, montrant que l’humain peut vraiment faire de grosses bêtises avec (autre que de se représenter en starter pack) et que cela peut avoir de grosses conséquences.

Origines est un album passionnant, utilisant à merveille un thème faussement simple sans pour autant faire dans le futilement compliqué. C’est très bien pensé et très bien écrit, avec une progression bien pensée et un rythme très efficace. Les auteurs maîtrisent parfaitement leur sujet, et l’ambiance de cette histoire est très bien fichue.

Tel un ouroboros se dévorant la queue, Origines a un côté très fortement cyclique dans la construction de son intrigue. On ne donnera pas de détails pour ne pas en dévoiler de trop – vu la qualité de l’œuvre, il serait criminel de vous ôter le plaisir de la découverte – mais c’est en tout cas très bien trouvé et le concept fonctionne parfaitement.

Au dessin, nous avons le plaisir de retrouver Jakub Rebelka dont nous avions déjà pu admirer le talent dans Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft ou encore Judas. L’artiste ne s’est pas reposé sur ses lauriers, et livre une fois encore une prestation tout à fait remarquable. Son trait est en effet d’une grande efficacité pour dépeindre l’ambiance de cette histoire, et la colorisation de Patricio Delpeche sublime tellement son travail qu’on pourrait parler d’osmose entre les deux artistes.

Côté bonus, le sommaire de l’album est complété par un cahier graphique de toute beauté.

Un excellent album, où la thématique ambitieuse est traitée avec brio dans une histoire passionnante.

The One Hand & The Six Fingers tome 4

Le sens des symboles découverts sur chaque scène de crime n'est désormais plus un mystère pour Johannes, mais le prix de cette révélation risque d'être élevé, tant pour lui que pour la ville tout entière. De son côté, l'inspecteur Ari Nassar creuse toujours plus profondément dans les noirs secrets de Neo Novena, et le « Tueur à la main » n'est plus le seul à vouloir l'en empêcher... définitivement.

Contenu : The One Hand #4 + The Six Fingers #4

• Éditeur : Urban Comics
• Collection : Urban Indies
• Prix : 7.90€
• Date de sortie : 25/04/2025
• Format : Couverture souple, 64 pages
• Auteur(s) : Ram V, Dan Watters / Laurence Campbell, Sumit Kumar
• EAN : 9791026822349

     

 

Après un troisième tome qui avait de quoi de secouer le lecteur, voici la suite de l’énigmatique série de Ram V. et Dan Watters.

Dans la première partie, Ari Nassar continue son enquête qui a pris un tour pour le moins surprenant depuis le tome 3. Le hic, c’est qu’on lui a retiré le droit d’enquêter et donc en plus de chercher à lever le mystère qui entoure les meurtres au coeur de son investigation il doit aussi faire très attention à ne pas se faire attraper !

Dans la seconde partie, Johannes Vale continue à découvrir l’étrangeté liée au fameux code dont il a pu percer le secret dans le tome précédent. Lui aussi doit se faire discret, en adoptant une méthode bien plus radicale qu’Ari Nassar.

On observera que ce qui semblait secondaire au niveau des intrigues dans les tomes précédents semble désormais prendre de plus en plus d’importance dans ce jeu de faux semblants auquel s’amusent Ram V. et Dan Watters.

Il est aussi remarquable qu’au sein des deux séries on suive finalement la même quête de réponses, mais en partant de deux bouts opposés. Finalement, on n’est pas simplement dans une histoire avec le point de vue de l’enquêteur et celui du tueur (même si c’est tout de même le cas), mais davantage d’une quête menée suivant deux angles différents.

L’histoire reste captivante, les mystères se succèdent et si le lecteur se voit gratifié de quelques réponses les auteurs n’en ont pas pour autant fini de jouer avec ses nerfs. On appréciera en tout cas qu’il y ait nettement moins de passages malaisants que dans le tome 3.

Côté graphisme, Laurence Campbell et Sumit Kunar signent une nouvelle fois une prestation qui mérite tous les louanges. L’ambiance est très bien rendue, le côté mystérieux associé aux codes du polar fonctionne à merveille. Et surtout… cette fois, c’est nettement moins crado !

Un excellent album, où l’intrigue est de plus en plus intéressante. Vivement le grand final !

C’est tout pour aujourd’hui !

Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.

Le sommaire de la prochaine chronique sera consacré à un ou plusieurs albums, rendez-vous la semaine prochaine !

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