Critique sans spoiler de la mini-série Echo diffusée sur Disney+ en 2024.
Avec Alaqua Cox, Chaske Spencer, Tantoo Cardinal, Vincent D’Onofrio, Cody Lightning, Charlie Cox, Graham Greene…
Cinq mois après les événements de la série Hawkeye, Maya Lopez doit se réfugier dans sa ville natale de l’Oklahoma tandis qu’elle est poursuivie par l’organisation de Wilson Fisk. Elle va renouer avec ses racines amérindiennes et faire la paix avec son passé, tandis que le danger reste présent.
Echo : Le retour de Maya Lopez
Après avoir été une des révélations de la mini-série Hawkeye, Maya Lopez revient quelques mois après son dénouement. De façon fort logique, la mini-série est centrée autour du personnage, et approfondit son passé ainsi que sa relation avec Wilson Fisk.
On retrouve Alaqua Cox dans le rôle de Maya Lopez, et la comédienne transforme l’essai après sa prestation déjà très convaincante dans Hawkeye. Tout en ne s’exprimant que par langue des signes, elle est très expressive et fait très bien passer les émotions ne serait-ce que par le regard.
Un casting solide aux côtés de Maya Lopez
Aux côtés d’Alaqua Cox, le casting d’Echo est principalement constitué de comédiennes et comédiens amérindiens. Chaske Spencer tient le rôle de l’oncle de Maya tandis que Tantoo Cardinal tient celui de sa grand-mère, Devery Jacobs et Cody Lightning interprètent respectivement sa cousine et son cousin. On retrouve également Graham Greene, que les spectateurs de Dance avec les loups n’ont pas oublié.
Les différents interprètes sont très à l’aise dans leurs rôles respectifs, et livrent une prestation sans fausse note au fil des cinq épisodes de la mini-série.
Y’a -t-il un diable dans la salle ?
La promotion d’Echo ne faisait aucun mystère de la présence de Charlie Cox dans le rôle de Daredevil, et effectivement il est là… très peu de temps dans le premier épisode ! Nous invitons donc le fan-club de Charlie Cox (coucou Joune !) à passer son chemin s’il espérait croiser le protecteur de Hell’s Kitchen de façon marquée, on le voit largement plus dans She-Hulk – Avocate (mais au moins dans Echo il n’a pas un costume jaune).
Par contre les promesses sont tenues en ce qui concerne Wilson Fisk, à nouveau magistralement joué (incarné même) par un Vincent D’Onofrio toujours en symbiose avec son personnage. On ne le voit pas tout le temps, mais chacune de ses apparitions est marquante et son ombre plane sur toute l’histoire.
Echo : culture amérindienne et langue des signes
Le personnage de Maya Lopez étant d’origine amérindienne, vu que la mini-série montre son retour dans sa ville d’origine et son passé on pouvait se douter que la culture amérindienne serait mise en avant. Non seulement c’est bien le cas, mais sous un jour différent de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma et à la télévision. La réalisatrice, d’origine amérindienne également, a pris un soin tout particulier à représenter la culture Choctaw avec exactitude et d’ailleurs on appréciera un petit passage ironique sur les clichés qui sont généralement associés aux amérindiens.
La langue des signes tient également une très grande place dans Echo, tous les personnages interagissant avec Maya Lopez s’exprimant par gestes (avec un support vocal ou non suivant les personnes). Ca donne un côté assez étonnant aux dialogues, mais c’est une belle initiative et une fois qu’on s’y habitue on n’y fait presque plus attention. La surdité de Maya est d’ailleurs mise en scène à plusieurs reprises de façon à la faire ressentir par le téléspectateur, ne serait-ce qu’en montrant des scènes sans aucun son.
Echo : Du pour et du contre
Cette mini-série est étonnante à plus d’un titre : la place de la culture amérindienne et de la langue des signes (on en parle plus haut) ainsi qu’un personnage principal qui sort de l’ordinaire par rapport à ses collègues. En outre, comme annoncé lors de la promotion d’Echo on est dans un contexte nettement plus violent que d’habitude dans le Marvel Cinematic Universe : on n’en est pas encore au même degré de sauvagerie que dans les séries Marvel Télévision de Netflix (avec réaménagement créatif de nuques à coups de portières et torture à la perceuse), mais ça tape fort et ça saigne bien !
Ces cinq épisodes se regardent bien, on se prend au jeu en suivant les aventures de Maya Lopez et en découvrant son passé. Par contre tout n’est pas non plus parfait dans cette mini-série, qui pèche du côté de son rythme. Par moments, on peut donc trouver le temps un peu long alors qu’il n’y a que cinq épisodes. De même certaines révélations un peu nébuleuses autour de Maya et de ses ancêtres ne sont pas forcément super convaincantes.
Côté comics
Dans Hawkeye, on avait déjà pu constater quelques divergences entre les versions comics et TV de Maya Lopez sans que cela ne soit choquant : le personnage est amputé de la jambe en plus d’être atteint de surdité, et ne semblait pas disposer de ses capacités d’imitation visuelle des talents de ceux qu’elle affronte.
La tendance se confirme dans la mini-série Echo, la réalisatrice ayant déclaré en interview qu’elle n’aimait pas ce pouvoir. En revanche il y a d’autres choses au niveau de Maya, que nous ne dévoilerons pas pour ne pas faire de spoiler mais qui sont fort surprenantes et très différentes de la version comics du personnage.
En conclusion
Echo est une mini-série qui se laisse regarder, avec des côtés originaux qui la distinguent du tout-venant des séries. Son rythme peut en revanche faire trouver le temps un peu long malgré le faible nombre d’épisodes.
A noter que le dernier épisode dispose d’une scène post-générique, qui est un peu téléphonée mais qui annonce la suite pour un des personnages !
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