Critique sans spoiler de Werewolf by night, diffusé sur Disney+ en 2022.
Avec Gael Garcia Bernal, Laura Donnelly, Harriet Sansom Harris, Al Hamacher, Eugenie Bondurant, Kirk Thatcher…
Un groupe de chasseurs de monstres se rassemble dans le manoir d’Ulysse Bloodstone qui vient de mourir pour se livrer à une compétition mortelle face à un monstre dangereux.
Werewolf by night ou l’arrivée des monstres de Marvel dans le MCU
Si Marvel est plus connue pour ses super-héros, il y a aussi tout un bestiaire de monstres plus ou moins effrayants et plus ou moins connus. Forcément, vu la mécanique des droits tout n’est pas possible mais ça n’empêche pas de retrouver du monstre dans ce one-shot (peut-on parler de téléfilm d’ailleurs pour ce « special » ?).
Rendant hommage aux films d’épouvante de la Hammer, Werewolf by night exploite parfaitement le concept des monstres qui diversifient ainsi un peu plus le MCU avec une dimension qui n’a pas vraiment été explorée, en dehors de quelques bestioles peu ragoutantes dans Doctor Strange in the multiverse of madness (qui s’aventurait aussi dans le registre de l’horreur).
Un casting efficace et une histoire qui tient la route
Le rôle de Jack Russel est tenu par Gael García Bernal, tandis que celui de Elsa Bloodstone est tenu par Laura Donnelly (qui tenait déjà un rôle de femme d’action badass dans la série TV The Nevers). Les deux comédiens tiennent parfaitement leur rôle, avec à leur côté une galerie de comédiens tout à fait à l’aise pour camper les chasseurs de monstres.
Simple sans être simpliste, l’histoire de Werewolf by night tient la route et ses promesses. L’intrigue est prenante, avec son lot de rebondissements qui n’iront pas jusqu’à terroriser le téléspectateur (à moins d’être très jeune et/ou sensible) mais qui apporteront leur lot de surprises que bien évidemment nous ne vous dévoilerons pas ici.
Une ambiance visuelle et sonore soignée
Sur le plan visuel, Werewolf by night rend hommage aux films d’épouvante d’antan avec un noir et blanc qui a deux missions : constituer une ambiance résolument nostalgique et atténuer certains passages (un peu) sanglants. Ça fonctionne très bien, d’autant qu’il y a une seule touche de couleur qui permet de bien saisir l’importance de ce qui est représenté. Le procédé n’est pas nouveau dans le MCU (on a vu ça dans WandaVision) mais il est efficace. Les effets spéciaux sont soignés, surtout le rendu de…. vous verrez bien !
Pour le plan sonore, les choix sont pertinents et reflètent tout à fait l’ambiance horrifique très vintage de Werewolf by night. On s’y croit tellement qu’on se surprendrait presque à guetter le cartoon après le film comme si on regardait La dernière séance !
Côté comics
Werewolf by night évoque forcément la série de comics Marvel du même nom, où par exemple un certain Moon Knight a fait sa première apparition. La série TV convoque le contexte des monstres de Marvel, notamment le Loup garou qui lui donne son titre, et cela a le bon goût de très bien fonctionner.
Parmi les personnages, comme évoqué plus haut on retrouve notamment une certaine Elsa Bloodstone : elle a bien le tempérament redoutable de son modèle de papier, même si elle est dépourvue de ses uzi et de sa pelle (si vous avez la référence…). De quoi avoir envie de la retrouver dans des productions ultérieures !
En conclusion
Werewolf by night est un divertissement gentiment horrifique qui se laisse regarder avec plaisir, idéal pour se faire un peu peur sans faire de cauchemars ni vomir son repas. L’ambiance à la fois horrifique et intemporelle est soignée, et l’utilisation des monstres de Marvel fonctionne très bien.
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