Le mardi on lit aussi ! Au programme de notre rubrique cette semaine : la revue Les trésors de Marvel 3 (Panini Comics).
Après le softcover Dawn of X 15 la semaine dernière, nous allons nous concentrer sur une revue du mois d’août : Les trésors de Marvel 3.
Spider-Man : Piégé par le Sorcier (Lee / Andru)
Avec cet épisode à l’histoire particulière (c’est un bouche-trou à l’origine), nous retrouvons Spider-Man dans une ambiance assez inhabituelle.
Le Tisseur est en effet propulsé par Stan Lee dans une histoire où il se retrouve sous l’emprise d’un ennemi « jetable » (d’ailleurs ce Sorcier n’a rien à voir avec celui des Terrifics). C’est assez effrayant de voir la petite araignée sympa du quartier totalement sous l’emprise de son adversaire, et même si la résolution de l’histoire est un peu facile son ambiance est assez surprenante pour les aventures de Spider-Man avec son côté particulièrement inquiétant. En tout cas, pour un bouche-trou elle est agréable à lire !
Le dessin est quant à lui assuré par Ross Andru, qui signe des planches qui collent très bien à l’ambiance (d’un autre côté il est coauteur de l’épisode donc c’est un peu normal). Son trait est en effet tout à fait adapté à ce genre d’histoires où le super-héroïsme classique se voit surclassé par l’étrange.
Daredevil : La prison vivante (Lee / Colan)
On prend un peu le train en marche, mais c’est pas bien grave car l’épisode est vraiment très réussi.
Stan Lee montre donc ce qui se produit lors d’un grand classique des super-héros : Fatalis et Daredevil ont échangé leurs corps. Bien entendu tout ceci est source de quiproquo tandis que l’entourage des deux personnages ne comprend pas leurs agissements. L’épisode est classique, mais ce n’est pas pour ça qu’il est intéressant car il y a des ruses bien pensées pour faire avancer l’intrigue et le concept même de l’histoire (Freaky friday bien avant l’heure) fonctionne redoutablement bien. La conclusion a d’ailleurs dû faire transpirer plus d’un lecteur à l’époque !
Le graphisme est quant à lui signé de l’immense Gene Colan, et une fois de plus l’artiste nous éblouit par son trait intemporel et indémodable.
Fantastic Four : Dans le feu du combat (Lee / Kirby)
Et si après les quiproquo on passait à de la baston de héros ? C’est parti, on y va !
Stan Lee et Jack Kirby partent donc sur la même lancée que l’épisode précédent, mais cette fois les rôles ne sont pas inversés puisque Fatalis et Daredevil ont retrouvé leurs corps mais les autres personnages ne le savent pas… de quoi rendre chèvre les lecteurs autant que les héros concernés qui sont d’ailleurs nombreux car pour le coup tous les héros qui passent dans le coin se joignent à la bagarre. L’épisode est très réussi, avec une conclusion tout en simplicité mais très bien pensée et on retrouve tout le talent du duo narratif pour nous livrer de la bonne grosse baston de super-slips.
Le dessin de Jack Kirby est tout aussi soigné qu’à son habitude, l’artiste ne se laissant nullement démonter par la présence de plusieurs héros lors de la réalisation de planches très réussies.
Nick Fury : Qui est Scorpion ? (Steranko)
Place à un peu d’espionnage avec l’espion dont les secrets ont des secrets : Nick Fury.
Jim Steranko signe un épisode mettant en avant le fameux espion du SHIELD dans lequel on voit une fois encore qu’il a plus d’un tour dans son sac. Mené tambour battant, l’épisode est captivant et c’est avec plaisir qu’on assiste au duel implacable entre Nick Fury et Scorpion avec en parallèle une intrigue secondaire. L’épisode est très intéressant et donne envie de lire davantage d’histoires de Nick Fury dont les aventures sont vraiment passionnantes.
Le dessin, lui aussi signé Jim Steranko, n’est pas en reste et on retrouve la grande inventivité visuelle couplée à une technique narrative impeccable qui constitue toute la force de son graphisme. On remarquera quand même quelques dessins un peu étranges, qui font très « fin des années 60 », mais ça colle parfaitement à l’ambiance générale de l’épisode.
Avengers : Zoom sur… La Vision (Thomas / Buscema)
Avec cet épisode, nous assistons à un moment historique : la première apparition de Vision.
Roy Thomas met donc en scène l’énigmatique synthézoïde, qui fait partie d’un plan diabolique d’Ultron contre lequel Vision finit bien entendu par se retourner. Le tout est également agrémenté d’éléments des intrigues en cours pour les Vengeurs, chacun des membres ayant ses soucis. L’histoire est assez classique mais efficace et fonctionne toujours aussi bien avec une mise en scène bien pensée. Par contre la traduction n’est vraiment pas terrible, avec comme point d’orgue le fait que le dialogue à l’origine du nom de Vision soit tellement dénaturé que le lecteur ne risque pas de comprendre ce qu’il en est !
Côté dessin, John Buscema est en forme et livre une prestation soignée. Pour sa première apparition, Vision est inquiétant à souhait !
Avengers : Les androïdes savent pleurer (Thomas / Buscema)
Suite directe de l’épisode précédent, ce récit livre quelques clefs sur les origines mystérieuses de Vision.
Quelques clefs uniquement, car Roy Thomas ne donne que quelques miettes au lecteur avide d’en savoir davantage et les lecteurs savent que ces origines ont été l’objet de bien des retournements de continuité au cours des décennies suivantes ! Les révélations de cet épisode sont en tout cas bien pensées – et bien dosées – et la conclusion est quant à elle un classique des comics. D’ailleurs je vais radoter mais la traduction à la truelle de l’épisode ne fait pas vraiment honneur à cette superbe conclusion qui se retrouve ainsi quelque peu amoindrie avec cette formulation peu heureuse.
Du côté du graphisme, le style de John Buscema fait encore des merveilles et le dessin de l’épisode est très réussi.
Iron Man : Seul contre l’AIM (Goodwin / Colan)
Voici un épisode qui a fait date : le numéro 1 de la série d’Iron Man !
Archie Goodwin signe donc le premier numéro de la série Iron Man, avec l’AIM en grand méchant de l’épisode. L’histoire est agréable à lire, certes il y a des facilités qui font un peu sourire (la photocopie minute de l’armure d’Iron Man, c’est énorme !) mais c’est vraiment une bonne lecture. On est par contre un peu au milieu d’une intrigue, mais rien d’insurmontable et c’est toujours agréable de lire de l’Iron Man classique.
Côté dessin, justement c’est aussi toujours aussi agréable de profiter de Gene Colan à la planche à dessins ! L’artiste livre une superbe prestation, tout en dynamisme et avec un cachet vraiment agréable.
Hulk / Namor, le Prince des mers : Que le combat commence (Lee / Severin)
D’un côté Hulk qui se retrouve souvent mêlé à des combats contre son gré. De l’autre le Prince des mers dont le sale caractère lui vaut souvent le même sort… et si on mélangeait les deux ?
Bien avant que les deux compères ne soient coéquipiers au sein des Défenseurs, Stan Lee les fait s’affronter dans un combat titanesque. Bien entendu, vu leurs tempéraments et puissances respectifs, cet affrontement prend des proportions dantesques dans un épisode qui est agréable à lire. Certes ce n’est pas la meilleure aventure de ces deux personnages, mais leur combat est plaisant à suivre tout en restant très classiquement exécuté.
Marie Severin signe le graphisme de cet épisode, et l’artiste signe des planches très joliment réalisées qui mettent bien en valeur le contexte titanesque de cet affrontement.
Bilan : Un nouveau numéro très agréable à lire, qui permet de redécouvrir l’année 1968 chez Marvel avec des récits passionnants.
C’est tout pour aujourd’hui !
Le mardi on lit aussi ! vous donne rendez-vous la semaine prochaine, avec d’autres titres qui n’ont pas encore été choisis. A la semaine prochaine !
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