Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui une chronique dédiée à un ouvrage édité par Glénat Comics.
Au programme : Hexed Omnibus.
Hexed Omnibus | |
Glénat Comics 432 pages – 35€ Michael Alan Nelson |
Un thriller surnaturel et survolté ! On dit que les voleurs n’ont pas d’honneur… Alors imaginez ceux qui travaillent pour le monde occulte ! Luci Jennifer Ignacio Das Neves – « Lucifer » pour faire plus court – est une as de la voltige et une voleuse professionnelle d’artefacts magiques. Mais le jour où elle accepte le job de trop, elle déclenche accidentellement un mal ancien susceptible de mettre l’humanité en péril. Et, cette fois-ci, ses petits tours de passe-passe risquent de ne pas suffire pour la sortir d’affaire…
Avec cet album, nous avons droit à l’intégralité des aventures de Luci Jennifer Ignacio Das Neves, autrement dit Lucifer.
Michael Alan Nelson n’hésite pas à être très original d’entrée, en donnant à son héroïne le nom de l’ange déchu bien connu. Mais le nom n’est pas un choix si innocent, comme on peut le constater au fil de la lecture de l’histoire (je n’en dis pas plus pour ne pas faire de spoiler).
Le pitch est en tout cas original et bien développé, avec tout un univers surnaturel qui se met en place au fil de l’album. La jeune voleuse spécialiste en arts occultes, aussi douée pour identifier les artefacts mystiques que pour s’en servir, se retrouve embarquée dans une histoire qui emmène le lecteur très loin. L’auteur est parfaitement à l’aise pour utiliser le contexte mystique de son histoire, et le présenter de façon simple au lecteur pour qu’il ne se sente jamais perdu au détour d’une case.
Plusieurs arcs narratifs se succèdent au cours de l’album, avec tout de même un fil rouge qui sera présent tout du long. Au fil du temps, les personnages se développent et chacun a son importance dans la succession de rebondissement où rien n’est laissé au hasard. Chaque petit détail a en effet son importance, et finira par être utilisé par la suite, ce qui apporte un fort sentiment de cohérence lors de la lecture de l’album.
L’univers que Michael Alan Nelson a créé pour cette série fonctionne très bien, avec des personnages qui sont pour certains très originaux et surtout très étranges. Le lecteur appréciera aussi que le rythme soit bien dosé, alternant des phases d’action avec des moments plus calmes pour souffler un peu. Il est aussi très appréciable qu’à la fin de l’album tout soit résolu, l’auteur prenant soin de ne rien laisser en suspend.
La partie graphique est quant à elle partagée entre deux artistes : Emma Rios et Dan Mora. Avec deux styles différents, les artistes signent chacun à leur manière des planches très réussies.
Emma Rios ouvre le bal, et illustre ainsi les quatre premiers chapitres de l’album. Son style colle plutôt bien à l’ambiance, avec un trait qui lorgne vers le cartoony sans toutefois y aller totalement. Ca reste en effet assez rond comme trait, mais sans non plus perdre un certain réalisme dans le dessin des personnages.
Dan Mora de son côté signe le reste de l’album, avec un style totalement différent. En effet, le côté rond et presque cartoony disparaît totalement avec des dessins plus réalistes. La composante surnaturelle de l’histoire ne souffre cependant pas de ce changement de style, car l’artiste est très à l’aise pour illustrer toutes les bizarreries de l’univers de la série.
En ce qui concerne les bonus, le sommaire de l’album est complété par une galerie de couvertures.
Un excellent album, qui se lit très bien d’un bout à l’autre et constitue un joli cadeau de fin d’année.
C’est tout pour aujourd’hui.
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