Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de deux albums édités par Delcourt Comics.
Au programme : Density t1 et Spawn – Dark ages t1.
Density tome 1 | |
Delcourt Comics 112 pages – 15.50€ Lewis Trondheim |
Chloé est en vacances aux États-Unis avec son geek de frère, sa sœur et une amie. Lors d’une balade en plein désert, elle est confrontée à un gentil alien « observateur » de la Terre. Alors que ce pouvoir était destiné à son frère, elle se retrouve capable de modifier sa densité corporelle. Elle va devoir absolument apprendre à maîtriser ses nouvelles capacités pour stopper une invasion d’extra-terrestre belliqueux !
Dans ce premier tome, Lewis Trondheim revisite le mythe du super-héros en nous faisant découvrir une jeune fille qui se retrouve investie de pouvoirs par hasard et doit apprendre à s’en servir.
Chloé n’est certes pas la première héroïne à acquérir des pouvoirs dans des circonstances analogues : de Green Lantern à Nova, elle a eu des prédécesseurs dans le genre. Mais l’histoire est tout de même originale et surtout agréable à lire, avec un côté frais et fun pas vilain du tout. Les personnages sont très bien caractérisés, et leurs interactions sont très soignées dans des dialogues réussis.
Le premier tome de cette série pose les bases de cet univers, de façon un peu dense car il est sommes toutes assez court mais il remplit tout à fait son rôle d’exposition. On entre très rapidement dans le vif du sujet sans jamais se sentir largué, et même si l’auteur ne grille pas d’emblée toutes ses cartouches il ne joue pas non plus la carte des mystérieux mystères en laissant volontairement le lecteur dans le noir.
La partie graphique, signée Vince et Stan, est quant à elle tout aussi réussie que l’histoire. Le style des artistes, très dynamique, est parfaitement adapté à l’ambiance du scénario dont l’essence est très bien captée.
Un très bon album, qui permet de passer un bon moment de lecture.
Spawn Dark ages tome 1 | |
Delcourt Comics 384 pages – 27.95€ Todd McFarlane / Steve Niles / Brian Holguin |
Nous délaissons pour un temps Al Simmons, le Spawn contemporain, pour visiter le XIIe siècle. Cette fois-ci, la malédiction des Hellspawn a frappé Lord Covenant, un chevalier britannique tué au cours des croisades. Revenu à la vie et de retour sur ses terres, il va devoir choisir entre défendre les plus faibles et se ranger du côté des forces corrompues du mal.
Après avoir suivi les aventures de détenteurs « modernes » du rôle de Spawn, on nous propose dans ce premier tome de nous intéresser à un prédécesseur de Al Simmons comme pion des forces infernales.
Les auteurs nous proposent en effet un voyage dans un lointain passé, à l’époque des Croisades. Une ambiance médiévale teintée de magie et de mysticisme, dans une époque qui s’y prête très bien de par la place prépondérante de la superstition et surtout du fait de la violence qui y régnait. Une succession de récits plus ou moins courts compose cet album, dans lesquels le concept du Hellspawn est poussé dans ses retranchements mais dans des directions inédites.
Même si les différents auteurs qui ont œuvré sur les aventures des Spawn contemporains ont su se renouveler sur le plan des intrigues, il n’en reste pas moins qu’il semblait difficile de vraiment innover sur les thèmes employés. Le fait de situer l’histoire dans le passé permet aux auteurs de redistribuer les cartes et tout en conservant quelques éléments ciblés des Spawn ils nous offrent un cadre totalement inédit. Cela permet d’aborder la saga des Spawn avec un oeil neuf, et le résultat est très convainquant.
Après un départ sur les chapeaux de roues, cet album continue sur sa lancée avec des histoires palpitantes où le lecteur se retrouve dans un état quasi-onirique en assistant aux aventures de Lord Covenant sous la cape du Hellspawn du passé. Sa nemesis est d’ailleurs effrayante, et leurs confrontations régulières ne le sont pas moins. Ce premier album est en tout cas une réussite, avec des récits captivants qui donnent envie d’en lire davantage.
Du côté du dessin, également signé de plusieurs artistes, c’est aussi une grande réussite. L’ambiance particulière du récit a parfaitement été captée par les artistes, qui nous offrent des planches très réussies.
Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations pour compléter le sommaire.
Un excellent album, qui nous offre un Spawn différent et bien traité.
C’est tout pour aujourd’hui !
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