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The Boys : Au revoir les p’tits gars…

The Boys

C’est aujourd’hui que sort l’ultime tome en VF de The Boys. Revenons sur une série plus maligne qu’elle n’en a l’air.

Dans un monde où des super-héros sillonnent le ciel ou rodent dans la nuit, quelqu’un doit faire en sorte qu’ils ne dépassent pas les bornes. Et ça, c’est le boulot de Billy Butcher, du P’tit Hughie, de la Crème, du Français et de la Fille. Les petits gars de la CIA, une équipe de gens dangereux. Ca tombe bien, puisqu’ils luttent contre la force la plus redoutable de la Terre : les gugusses à super-pouvoirs. Certains super-héros doivent être surveillés. D’autres doivent être contrôlés. Et certains, parfois, dégager. C’est là qu’interviennent nos p’tits gars.

The Boys

C’est en 2008 que la série a fait ses débuts en VF, et dès le premier tome on ne fait pas dans la dentelle. Garth Ennis, bien connu pour être particulièrement trash dans ses séries, s’amuse à parodier les super-héros dans une histoire où ils en prennent pour leur grade. Connaissant l’aversion notoire de l’auteur pour les super-héros, il n’est pas étonnant de le voir les malmener dans cette série qui va tellement loin qu’au bout de quelques numéros elle a dû changer d’éditeur. En effet, publiée à l’origine chez Wildstorm, The Boys dérange beaucoup DC (maison mère de Wildstorm à l’époque) qui n’apprécie guère de voir des versions bien trash de ses personnages et du coup c’est Dynamite qui reprend le tout, donnant à Garth Ennis une liberté qu’il n’aurait jamais pu espérer chez DC.

The Boys

Les premiers tomes de The Boys sont assez trompeurs. On pense en effet à La Pro, court récit où l’auteur démolit la JLA dans une ambiance très trash, et on peut se dire qu’il s’agit d’un nouveau défouloir pour lui permettre d’extérioriser son mépris pour le genre super-héroïque. Et il faut dire qu’il est difficile de penser autrement avec cette ambiance pipi/caca/sperme omniprésente et des parodies pour le moins extrêmes de héros bien connus (souvenez-vous du Tek Paladin !). Mais contrairement à d’autres auteurs, Garth Ennis ne fait pas du trash pour du trash. Son ton outrancier est souvent au service d’une histoire, comme on avait pu le voir avec l’excellente série Preacher où il prenait bien garde de dissimuler son amour pour ses personnages derrière une barrière de gore et de délires le plus souvent scatologiques. Et là, voilà qu’il nous refait le même coup avec The Boys. Comme un magicien sort un lapin d’un chapeau, Garth Ennis nous sort une histoire bien construite avec un fil rouge qui apparait peu à peu. Et comme tout bon illusionniste, il a détourné notre attention avec ses délires pendant qu’il construisait son intrigue petit à petit.

The Boys

The Boys, c’est aussi une équipe insolite avec des membres bien barrés. Combattants redoutables, ils ont un sérieux pet au casque (surtout le Français et la Fille) et sont dirigés par un Billy Butcher qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Et au milieu de tout ça, il y a le P’tit Hughie, dernière recrue de l’équipe. Album après album, on sent bien que Garth Ennis aime beaucoup ce personnage qui va en voir de toutes les couleurs et dont l’évolution est au cœur de l’histoire. Nous avons aussi droit à une galerie impayable de personnages secondaires, dont l’inénarrable Boudin d’amour ou la Légende, qui fait penser à un mélange de Julius Schwartz et Stan Lee.

The Boys

The Boys est une série violente, bourrée de gags scabreux et de parodies extrêmes des super-héros, c’est indéniable. Mais l’auteur en profite pour parler de la guerre et de ses conséquences, un sujet qu’il maitrise à la perfection, et la série ne se résume pas à des bastons sanguinolentes. Je ne peux pas en révéler plus, car je ne souhaite pas gâcher votre lecture si vous ne connaissez pas la série, mais l’intrigue tient la route du début à la fin (ce que je peux vous garantir vu que j’ai lu le dernier tome). Et sur le plan graphique, la qualité est au rendez-vous sur la quasi-intégralité de la série (il y a eu une petite baisse de régime à un moment), avec notamment Darrick Robertson ou Russel Braun qui tiennent les crayons.

The Boys

En tout cas, maintenant l’histoire est terminée. Il est temps de dire au revoir aux P’tits gars, après un ultime album qui termine la série en beauté et dont je vous reparlerai lundi prochain. Et en ce qui me concerne, j’ai envie de dire merci à Garth Ennis pour ces 5 années où j’ai adoré suivre sa série.

The Boys

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

5 pensées sur “The Boys : Au revoir les p’tits gars…

  1. Le genre de série qui mériterait un (ou plusieurs) omnibus. Je ne savais pas que Garth Ennis avait dû changer d’éditeur en cours de route. Rien à dire mais R.I.P le Wildstorm indépendant et libertaire des années 90…

    Maintenant que la série est republiée en deluxe, je vais peut-être m’y intéresser en 2014 🙂

      1. Tiens donc! Un absolute qui couvrirait l’ensemble de la série?! Cela pourrait être intéressant mais je sens que c’est le genre de série où il peut être difficile de cerner certaines nuances en V.O à moins d’avoir vécu là-bas ^^

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