Pour cette dernière chronique de l’année de Comme quand j’étais môme, nous allons parler d’un numéro très spécial de Strange.
Strange 200 a été édité en août 1986 par Lug et contient des récits signés John Byrne, Tom DeFalco & Ron Frenz et Dennis O’Neil & David Mazzuchelli, ainsi qu’un cahier spécial anniversaire.
Août 1986…voici un numéro d’été qui m’a marqué ! Strange 200, avec sa couverture pleine de promesses m’a fait trépigner le temps que mon frère finisse de le lire (et je le soupçonne d’avoir fait un peu exprès de trainer ;)). Une fois le numéro entre mes mains, je m’étais particulièrement éclaté grâce aux excellents épisodes de Spiderman, à la Division Alpha et surtout grâce au cahier anniversaire dont les What if parodiques m’avaient fait éclater de rire. Strange 200 reste pour moi un excellent souvenir de lecture, et un de mes numéros préférés de la revue.
La Division Alpha – Quand l’amour est d’or (John Byrne)
Dans cet épisode, John Byrne entame un nouvel arc en s’intéressant plus particulièrement à Sasquatch et Aurora. Le couple est en effet au coeur d’une intrigue qui va progressivement s’orienter vers le récit d’horreur (c’est plus marqué dans la suite mais déjà bien présent dans cet épisode), tandis que l’auteur continue de faire avancer ses subplots. L’épisode est intéressant et efficace, à l’image du run de John Byrne sur le titre.
Du côté du dessin, là aussi ça roule gentiment avec des planches tout à fait réussies de John Byrne. Le passage où Sasquatch se « défoule » est d’ailleurs particulièrement soigné pour rendre le spectaculaire de la situation.
L’Homme Araignée – Le défi du Super Bouffon (Tom DeFalco/Ron Frenz)
A cette époque, l’ennemi numéro 1 de Spiderman était le Super Bouffon, qui lui en faisait voir de toutes les couleurs. Dans cet épisode, Tom DeFalco fait monter la pression d’un cran en impliquant de près Harry Osborn dans le combat entre le Tisseur et son adversaire. Cet épisode est passionnant, mené sans temps mort et relatant avec brio le conflit qui oppose les deux personnages.
Du côté du dessin, Ron Frenz est inspiré et livre des planches très réussies. On n’aime ou on n’aime pas son style, personnellement je suis client… 🙂
Cahier spécial anniversaire
Un numéro 200, ça n’arrive pas tous les jours et du coup Lug a mis les petits plats dans les grands pour fêter dignement ce numéro de sa revue emblématique. Au programme : deux interviews intéressantes (John Romita Jr et Denny O’Neil), des petits jeux, un aperçu du RCM Namor, un classement des héros en fonction de leur force et surtout les épisodes parodiques de What if qui sont tout simplement hilarants en se moquant des héros avec des postulats bien barrés (Et si les pantalons de Bruce Banner ne s’étiraient pas quand il devient Hulk…). Lug remettra le couvert pour Spidey 100, mais cela n’égalera pas la qualité de celui de Strange 200.
L’Homme Araignée – Les péchés de mon père (Tom DeFalco/Ron Frenz)
Dans ce second épisode, Tom DeFalco conclut l’arc entamé dans l’épisode précédent. Harry Osborn est donc maintenant au cœur du conflit opposant Spiderman et le Super Bouffon, et se retrouve donc encore confronté à l’héritage maudit de son père. Cet épisode est tout aussi captivant que le précédent, et se lit vraiment très bien.
Du côté du dessin, Ron Frenz est toujours aussi inspiré et les planches sont tout aussi soignées que dans l’épisode précédent.
L’intrépide Daredevil – Vengeance aveugle (Dennis O’Neil/David Mazzuchelli)
Je dois le reconnaître, je n’ai jamais raffolé du run de Dennis O’Neil sur Daredevil. Autant avec le recul je trouve des qualités à son travail sur Iron Man que sa prestation sur Daredevil ne m’a pas convaincu, à quelques exceptions près avec des épisodes qui sortent du lot. Cet épisode n’en fait malheureusement pas partie, avec un ennemi caricatural et une histoire assez convenue.
Du côté du dessin, là aussi c’est assez décevant, David Mazzuchelli n’est pas à son meilleur niveau et même si les planches ne sont pas non plus affreuses l’artiste a fait bien mieux quelques épisodes plus tard.
Tout ce que représentait Strange se trouve sur cette couverture !
même une couverture rose ns empêchait pas de l’ acheter ce fameux n° ^^