Comme quand j’étais môme… vous propose aujourd’hui la chronique d’un numéro de Strange.
Strange 195 a été édité par Lug en mars 1986 et contient des récits signés John Byrne, Roger Stern & John Romita Jr, Roger Stern, Tom DeFalco & Ron Frenz et Dennis O’Neil & William Johnson.
Mars 1986… Une année qui peine à démarrer et une vive impatience au sujet d’une certaine histoire de la Division Alpha entamée un mois plus tôt ! Je me souviens avoir été particulièrement pressé de lire ce numéro, et d’avoir été scotché par la conclusion de l’histoire en cours sur le Super Bouffon. Du bon Strange comme je l’aime ! 🙂
La Division Alpha – Rendez-vous (Byrne)
Après une introduction effrayante le mois précédent, John Byrne entre dans le vif du sujet. Marina part donc à la rencontre de la mystérieuse créature qui rode dans les eaux du lac Ontario dont l’auteur nous dévoile tous les secrets au passage, histoire de montrer qu’on peut aussi apprendre des choses en lisant des comics ! Une fois encore John Byrne joue avec nos nerfs avec une tension quasi palpable à chaque page et une situation qui devient de plus en plus explosive, jusqu’à un final qui n’augure rien de bon ! Un épisode solide une fois de plus, avec en prime des intrigues secondaires sur d’autres membres de l’équipe qui sont loin d’être inintéressantes.
Du côté du dessin, les planches sont toujours aussi soignées. John Byrne n’a pas besoin de nous montrer la créature pour nous faire peur !
L’Homme Araignée – Confessions (Stern / Romita Jr)
Après avoir planté le décor de son intrigue dans l’épisode précédent, Roger Stern nous raconte maintenant l’enquête de l’Araignée pour retrouver la trace du Super Bouffon et ce sans son sens d’Araignée neutralisé en fin d’épisode ! L’histoire est intéressante, rendant une nouvelle fois hommage à l’ingéniosité technique de Peter Parker et utilisant la mythologie du personnage à bon escient dans le cadre de son récit (notamment les petits secrets de Jameson). Il est juste un peu lassant à force que Parker se sente obligé de ruminer à longueur de temps sur la possibilité que Norman Osborn ait noté son identité secrète dans son journal, on a envie de dire « C’est bon on a saisi ! ». Mais en dehors de ça c’est vraiment du très bon Spider-Man !
Côté dessin, c’est John Romita Jr qui officie et c’est toujours aussi joliment fait. Par contre l’encrage de Klaus Janson (j’avoue, je ne raffole pas de son travail aussi bien comme encreur que comme dessinateur) donne un rendu un peu étrange et c’est dommage.
L’Homme Araignée – Conclusion (Stern /De Falco / Frenz)
Après une montée en puissance tout au long des épisodes précédents, Roger Stern (aidé par Tom De Falco) met un terme à son angoissante histoire. Comme à chacune de ses apparitions, le Super Bouffon est un personnage terrifiant et un ennemi redoutable pour l’Araignée. Une fois de plus ce dernier est montré comme un héros qui s’acharne envers et contre tout sans jamais renoncer, ce qui est la marque de fabrique de ce héros depuis ses débuts (souvenez-vous, l’épisode du Grand Stratège où il trouve la force de soulevez une pile de débris trop lourds pour lui ou son combat désespéré contre un Fléau déchaîné). Cet épisode a de lourdes conséquences concernant Jameson, et il est clair qu’à partir de cet épisode il y a du changement et ce de manière durable. Cette conclusion est tout à fait à la hauteur de l’ensemble de l’arc, et la toute fin qui envoie le Tisseur du côté de chez le Beyonder est riche en promesses qui seront tenues. Mais c’est une autre histoire ! 😉
Du côté du dessin, Ron Frenz a pris le relai de John Romita Jr et c’est très chouette tout en étant assez différent (en fait j’ai toujours trouvé que le style de Ron Frenz sur Spider-Man faisait penser à celui de Steve Ditko). Par contre une fois encore, c’est « écrasé » par l’encrage de Klaus Janson.
L’intrépide Daredevil – Ultimatum (O’Neil / Johnson)
Nouveau stand alone pour l’Homme sans peur, qui doit résoudre le mystère de l’enlèvement de la Veuve noire. Dennis O’Neil nous montre donc comment l’Homme sans peur doit écumer la ville pour retrouver son amie, mais pour le coup il n’est pas bien finaud vu qu’il n’a pas entendu le message codé pour sa super ouïe (bon il faut dire que sinon l’épisode aurait été beaucoup plus court). Un épisode efficace, avec une présence de Glorianna O’Brien dans la vie privée de Matt Murdock qui prend de l’importance ! (sacré Matt)
Du côté du dessin, on retrouve William Johnson pour des planches plutôt réussies. Je ne raffole toujours pas de son style (je trouve notamment son Matt Murdock un peu empâté par rapport à Daredevil) mais force est de constater qu’il dessine très bien les scènes d’action.
Les informations pour écrire les chroniques de Comme quand j’étais môme proviennent du site Comics VF, merci à son équipe pour son travail de qualité.
Derniers commentaires