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Nos années Strange : La critique

Nos années Strange

Cet été, je vous avais parlé d’un livre à paraître au mois de septembre, intitulé Nos années Strange et consacré à l’univers gravitant autour des comics dont Strange était le porte-étendard.

Nous sommes le 28 septembre, Nos années Strange est sorti, je l’ai lu et je peux vous livrer mon avis sur cet ouvrage.

Strange…ce simple nom suffit généralement à illuminer le visage de ses anciens lecteurs, en leur remémorant un écho de leur jeunesse. Revue emblématique de Lug (puis de Semic), Strange aura contribué à ancrer solidement l’univers Marvel en France et pas mal de dessinateurs Français ont fait leurs premières armes en recopiant les postures de tel ou tel héros présent dans ses pages. Même si l’offre comics ne se résumait pas uniquement à cette revue (Strange était accompagné de plusieurs autres titres chez Lug, et d’autres éditeurs se sont également risqués sur le marché), elle reste pour la génération qui l’a connue la référence en matière de publications super-héroïque.

Nos années Strange, qui est l’œuvre de Sébastien Carletti et Jean-Marc Lainé, ne s’intéresse pas uniquement à la revue Strange. Par le terme « Nos années Strange », les auteurs désignent l’univers qui gravitait autour des comics des années 70 aux années 90. On y parle de comics bien sûr, mais aussi de jouets, de films, de dessins animés et de séries. Le livre est édité par Flammarion, et coûte 25€.

Après une préface touchante d’Alexandre Astier, le livre ouvre les hostilités avec une partie consacrée à l’historique des comics, puis à leur arrivée en France. On y retrouve pas mal d’anecdotes amusantes (les héros dont on gommait les masques) ou pas (la censure, évoquée également dans le documentaire Marvel 14), qui permettent de se replonger dans le contexte de l’époque. Puis les auteurs enchaînent sur une longue partie sur la genèse de la revue Strange, son historique, son évolution et les personnages de Marvel qui ont contribué à son succès. Ces derniers sont d’ailleurs présenté d’une façon intéressante : une brève présentation du personnage, suivie ensuite d’informations sur son rôle au sein de la revue (on évoque par exemple le départ de Rom). La transition de Lug vers Semic est également évoquée, et on trouve même des texte sur Strange Special Vacances ou les fameux posters. Les textes sont très intéressants : concis, il apportent pas mal d’informations sans non plus noyer le lecteur dans un océan de considérations qui pourraient le perdre.

Nos années Strange

Mais malgré son titre, Nos années Strange ne se consacre pas qu’aux publications de Lug/Semic. On retrouve dans la partie suivante une foule d’informations sur les autres maisons d’édition qui essayaient tant bien que mal d’adapter les exploits de nos héros préférés dans la langue de Molière. Aredit, Comics USA, Epic et même le fameux Télé Junior (que je dévorais bien avant de lire mon premier Spidey) sont évoqués, ce qui est à mon avis une excellente chose car ces concurrents de Lug sont peut être moins connus du grand public. En ce qui me concerne, n’ayant pas beaucoup à l’époque la possibilité de lire autre chose que du Lug, ce fut l’occasion d’apprendre pas mal de choses !

Les auteurs quittent ensuite l’univers de papier de nos héros pour nous parler de leurs adaptations sur petit et grand écran. Les dessins animés, séries TV et films dérivés des personnages de Marvel et DC sont ainsi évoqués, mais ils sont accompagnés de leurs « cousins » qui ne puisent pas leur racines dans l’univers des comics : Manimal, L’homme qui valait trois milliards, Super Souris et beaucoup d’autres qu’il serait fastidieux d’énumérer sont donc au rendez-vous, ce qui reste dans la logique de Nos années Strange de dépeindre cet univers fictionnel au sens large…Là encore c’est l’occasion d’apprendre pas mal de choses, plus ou moins connues, ou de se les remémorer avec un petit sourire…

Nos années Strange

Nous partons ensuite au pays des jouets, où les auteurs évoquent les produits dérivés avec lesquels nous avons joué (ou alors nos petits frères). Au détour d’une photo, on reconnait tel ou tel jouet qui a fait notre bonheur quand nous étions enfants, ou qui nous faisait baver dans la vitrine du marchand de jouets…Là encore c’est intéressant, notamment la partie sur la fameuse gamme Guerres Secrètes de Mattel.

Nos années Strange

Retour ensuite au support papier pour la fin du livre. Après une partie fort intéressante sur les super héros Français (on trouve là les précurseurs du French Comic), les auteurs nous parlent des autres revues qui accompagnaient Strange au sein de Lug/Semic. Strange Special Origines, Spidey, Titans…autant de titres qui s’ils n’ont pas forcément la même aura que Strange dans le coeur des lecteurs leur ont tout de même laissé le souvenir de nombreuses heures de lectures passionnées. Et après avoir parlé de la réorientation de Semic suite à la perte de la licence Marvel dans les années 90, les auteurs concluent cette partie en nous parlant de la version Organic Comix de Strange.

Mais la lecture de Nos années Strange ne serait pas complète sans un petit détail qui a beaucoup d’importance aux yeux des « anciens » : la couverture se déplie, et propose les fameuses pages intérieures de la couverture de Strange. Ces fameuses pages qui ont été saccagées au feutre lorsque nous étions enfants (je pense qu’on l’a tous fait au moins une fois) sont ici de retour, accompagnées de petits textes explicatifs. Je dois l’avouer, quand j’ai déplié la couverture de mon livre (ce que j’ai fait dès que je l’ai eu en mains), j’ai dû lutter contre une furieuse envie compulsive de la colorier !

Nos années Strange

Vous l’aurez sans doute compris au fil de la lecture de cette chronique, Nos années Strange m’a particulièrement plu. C’est un livre vraiment intéressant sans non plus s’attarder sur des petits détails hermétiques, les textes étant vraiment très didactiques. Nos années Strange n’est pas un ouvrage de référence exhaustif où on apprend tout sur les coulisses de l’édition de comics à cette époque mais cela n’était de toutes façons pas le but des auteurs même si on apprend énormément de choses sur Strange et ses « cousins ». Comme Nos jouets 70/80 (de Sébastien Carletti et Vincent Dubost), c’est un ouvrage que l’on peut feuilleter en famille, pour partager avec les jeunes générations ce qui nous a fait rêver quand nous avions leur âge, ou pour évoquer de vieux souvenirs avec un frère ou un cousin…Mais c’est aussi un livre qui plaira aux lecteurs nostalgiques, qu’ils aient quitté le monde des comics ou non, et aux gens qui veulent savoir comment c’était « avant ».

Pour conclure cette chronique, je voudrais laisser la parole à quelqu’un qui a beaucoup aimé ce livre : le petit garçon qui se cache dans mon corps d’adulte, et qui a grandi dans cet univers que Nos années Strange dépeint si bien. Ce petit garçon, celui qui revenait de chez sa libraire préférée avec des étoiles plein les yeux et ses Lug sous le bras, voudrait juste dire :

« Merci messieurs pour ce beau livre ! »

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

13 pensées sur “Nos années Strange : La critique

  1. Je l’ai feuilleté ce midi et c’est vrai que ça fait quelque chose de voir certaines couvertures et de se dire « mais je l’avais ce Nova-là !! ». Le bouquin est vraiment bien fait, après le contenu semble bon aussi donc je le mets sur ma liste de Noël 😉

    1. @JN : Exactement, ou de voir tel ou tel livre/jouet qui a une signification particulière (par exemple le Spiderman 30cm que j’ai eu pour mon anniversaire juste avant mon entrée à l’école)…

      Bon choix pour la liste de Noel 😉

  2. Excellent ouvrage. Propre, bien fichu et qui remonte d’excellents souvenirs. C’était quelque chose tout de même !

    Et puis ROM quoi ! C’était le plus cool !!!

    Et je ne savais pas Qu’Iron Man avait été débouté dans Nova pour son Alcoolisme

  3. Nostalgie, nostalgie !
    Moi, mes premiers Strange, je découpais la couverture pour jouer ensuite avec les super-héros (hérésie !) – et j’avoue que j’ai aussi colorié la seconde de couverture^^.
    Un bouquin sympa qui va me rappeler des souvenirs 🙂

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