Pour les fiches de lecture, je sépare en deux parties : un petit résumé de ce que je pense du magazine, sans aucune révélation. Pour l’article plus détaillé, donc susceptible de contenir des révélations sur l’épisode, il faudra cliquer sur le lien en bas de ce résumé.
Cet ultime numéro de Marvel Mega contient la mini-série « Le livre de Fatalis », scénarisée par Ed Brubaker. Cette histoire, où Fatalis nous livre sa version de sa vie, est excellente. Le dessin signé Pablo Raimondi, n’est pas en reste. Bref, un excellent numéro.
Fatalis est un super vilain atypique dans l’univers Marvel. Certes il est mégalomane, un peu fou sur les bords et a des rêves de conquête. Mais il est moins caricatural qu’un super vilain « classique », et surtout son personnage est bien plus complexe, s’étant étoffé au cours des années. Sorte de reflet sombre de Red Richards dans un miroir, Fatalis a un certain code d’honneur qui le rend plus noble que d’autres vilains. Mais ne nous leurrons pas, il reste un super vilain 🙂
Cette mini-série nous montre un Fatalis qui se livre totalement, donnant sa version des évènements de sa vie que tout fan des Fantastiques connaît par coeur. Dans l’ensemble pas trop de contradictions, même si quelques faits sont un peu altérés par la vision de Fatalis (Red Richards est présenté comme son inférieur par exemple). Le procédé narratif choisi est original, mettant souvent en parallèle le récit de Fatalis et le témoignage contradictoire de personnes qui ont vécu la même scène.
Cette version de la vie de Fatalis nous réserve également des surprises. Selon Brubaker, ce n’est pas l’explosion de sa machine qui a défiguré Fatalis mais le feu de l’enfer (la machine aurait fonctionné un bref instant), Fatalis aurait développé (et détruit) des inventions pour l’armée Américaine (dans le récit original il n’était qu’un étudiant étranger comme les autres) et le KGB aurait tenté de le recruter. Ces petites libertés, qui peuvent aussi être mises sur le compte de Fatalis (réécriture des origines ou volonté de montrer que Fatalis fabule ?), choqueront peut être quelques puristes, mais pour ma part je trouve que c’est bien amené.
Le final enfin est totalement inatendu et surprenant. J’avoue ne pas avoir compris immédiatement que cet étrange visage présent sous le masque du Fatalis racontant son histoire à une journaliste n’était que celui d’un robot : sur le coup, je me suis demandé ce que Fatalis avait bien pu traffiquer pour se retrouver dans cet état 🙂
Après Captain America et X Men : Genèse mortelle, Brubaker nous livre donc une excellente histoire. J’avoue que j’ai pris ce magazine un peu sur un coup de tête, notamment parce que c’était le dernier Marvel Mega. Mais au bout de quelques pages, j’ai été conquis. Le dessin est également excellent, collant parfaitement à l’histoire. Cette ultime histoire clôt en beauté l’aventure Marvel Mega 🙂
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