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Le lundi c’est librairie ! #322

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de trois albums édités par Glénat Comics et Delcourt Comics.

Au programme : Amber Blake t1, Nailbiter t5 et Porcelaine t3.

Amber Blake tome 1
Amber Blake t1 - Mai 2017

Glénat Comics
Collection Grafica

48 pages – 13.90€
Mai 2017 – Cartonné

Jade Lagardère
Butch Guice

La justice a un nouveau visage
Abandonnée à l’âge de 5 ans, passée par la case « orphelinat », Amber Blake grandit au sein du programme CLEVERLAND. Ce réseau d’écoles ultra-modernes créé par un richissime philanthrope indien a pour but de venir en aide à des enfants défavorisés du monde entier. Sauf que le directeur de la branche londonienne, Jeff Kavotz, est un diabolique pervers qui n’hésite pas à abuser d’élèves dont il a la charge. En fin d’études, témoin du meurtre de sa meilleure amie, Amber parvient à s’échapper de Cleverland. Elle est aussitôt récupérée par ARGON, une organisation secrète qui combat les crimes contre l’être humain comme la pédophilie, la prostitution ou l’esclavage. Jeune, brillante et déterminée, Amber forme une recrue de choix. Maintenant qu’elle a survécu à l’enfer, elle fera tout pour l’éviter aux autres. Mais elle voit surtout dans Argon et les outils futuristes mis à sa disposition le moyen de retrouver Kavotz. Ce dernier a disparu. Et Amber veut le faire payer.

Alors que sa suite doit sortir cette année, il est temps de se pencher sur le premier tome de la série Amber Blake.

Ecrit par Jade Lagardère, cet album permet de faire la connaissance d’Amber Blake. Cette dernière est une femme forte, qui en a connu de dures dans sa vie et décide de se battre contre l’injustice au sein d’une organisation secrète. En lisant ceci (ou le résumé de l’éditeur, qui au passage raconte la moitié de l’album), on peut se dire que n’est pas franchement original, et justement ça ne l’est pas.

Amber Blake a comme défaut principal de sortir une vingtaine d’années trop tard : cette histoire aurait en effet fait un carton dans les années 1990, mais là force est de constater que l’autrice emprunte des chemins foulés bien des fois, et en mieux. Mais le manque d’originalité n’est pas le seul souci : en fait l’histoire est assez cousue de fil blanc, mettant en scène son héroïne invincible et sachant tout faire mieux que tout le monde dans des situations qui ne tiennent pas vraiment debout.

Les scènes d’action, bien que passablement surréalistes (on n’est pas dans une histoire de super-héros), sont plutôt divertissantes mais le reste de l’album est assez inégal. Il y a des bonnes idées, mais la caractérisation très superficielle et les dialogues qui ne le sont pas moins gâtent un peu la sauce. On sent bien que l’autrice a voulu se faire plaisir en mettant en scène une version idéalisée de sa personne (ce qui est assez visible avec ses motivations très proches des engagements de Jade Lagardère), et ce n’est pas suffisant pour en faire une bonne histoire. Ce n’est pas non plus une purge, on a vu pire mais le problème c’est qu’on a vu mieux également, et beaucoup mieux même.

Au dessin, c’est Butch Guice qui tient les crayons pour une prestation assez inégale elle aussi. L’artiste a soigné ses visages (on reconnait bien d’ailleurs l’autrice qui prête ses traits à Amber Blake) mais cela reste tout de même assez confus par moments et surtout très statique. C’est un peu décevant de sa part, car il nous a habitués à bien mieux !

Un album assez inégal, espérons que sa suite sera meilleure.




Nailbiter t5
Nailbiter - Février 2018

Glénat Comics
Collection Comics

144 pages – 15.95€
Février 2018 – Cartonné

Joshua Williamson
Mike Henderson

Découvrez l’origine du mal…
Buckaroo, dans l’Oregon, a donné naissance aux plus terribles serial killers des États-Unis. Mais le pire d’entre eux était sans doute le Nailbiter. Est-il possible qu’un tel monstre ait pu avoir une fille ? Alors qu’elle enquête sur ses origines, Alice pourrait bien découvrir dans le même temps celle des serial killers…

Au cours des quatre albums précédents, le mystère de Buckaroo n’a cessé de s’épaissir. Mais il est peut être temps d’avoir désormais des réponses à nos questions.

Joshua Williamson joue en effet avec les nerfs des lecteurs depuis le premier tome de la série, en nous montrant une ville étrange d’où sont issus pas mal de serial killers et en distillant ici et là quelques indices pour expliquer ce phénomène. Mais avec ce tome, l’auteur décide de nous en raconter plus, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Tout en nous montrant ce que doit endurer la fille du Nailbiter, un des serial killers les plus connus de Buckaroo, l’auteur nous livre des informations plus précises sur le mystère de Buckaroo. Mais tout en allant beaucoup plus loin dans ses révélations, il en garde tout de même sous le coude et ne livre pas toutes les clefs de ce phénomène de génération anormale de tueurs en série dans cette petite ville. En fait c’est ça qui est un peu frustrant dans la série Nailbiter, et qui se ressent davantage au fil de l’avancée des albums : l’auteur donne un peu l’impression de jouer la montre et de diluer son intrigue. On peut comprendre qu’il serait tout à fait suicidaire pour la série d’en donner les clefs trop vite, mais là ça donne l’impression qu’au contraire l’auteur use et abuse de la décompression pour en ralentir le rythme.

Cela n’empêche pas en tout cas cet album d’être intéressant, d’autant que le fait de montrer ce qui se passe autour d’Alice est une bonne idée, tout autant que de revenir sur le passé. On retrouve l’ambiance très glauque des tomes précédents, avec une bonne exploitation du concept de départ et des personnages qui tiennent la route. Joshua Williamson n’hésite pas à montrer les différentes facettes de l’humanité, qu’il s’agisse des bonnes mais aussi des mauvaises et pour ces dernières il va tout de même très loin.

La partie graphique, assurée par Mike Henderson, est de son côté très réussie. Le style de l’artiste colle à merveille à l’ambiance très sombre de l’histoire, et il est très à l’aise pour montrer des passages très glauques.

Un très bon album, qui permet d’avoir quelques réponses aux questions sur le mystère de Buckaroo.




Porcelaine tome 3
Porcelaine t3 - Février 2018

Delcourt Comics
Collection Contrebande

96 pages – 17.95€
Février 2018 – Cartonné

Benjamin Read
Chris Wildgoose

Femme est devenue Mère. Et sa vie semble plus heureuse. Elle a bâti et vit dans un magnifique château qui domine la ville, et y abrite les jeunes filles perdues et persécutées comme elle a pu l’être. Elle parvient dorénavant à contrôler par la magie les êtres de porcelaine qui l’entourent. Mais le danger rôde… et ceux qui en avaient après elle s’apprêtent à attaquer de nouveau. Va-t-elle fuir ou se battre ?

Au cours des albums, nous avons fait connaissance de Gamine, devenue Femme. Maintenant il est temps de voir ce qui se passe alors qu’elle est devenue Mère.

Benjamin Read nous propose depuis le premier tome un univers fascinant, dans une ambiance très proche des histoires de Charles Dickens mais mâtinée de magie (ou plutôt de sorcellerie). Ce troisième tome ne fait pas exception à la règle, l’univers est toujours aussi fascinant que lors du premier tome. Il y a toutefois un côté sombre plus marqué dans cet album, non seulement à cause de la menace envers Mère et son entourage mais aussi des motivations de cette dernière.

Porcelaine n’a jamais été une histoire très gaie, et cela fait partie de ses forces car les histoires les plus tristes sont souvent les plus belles. Mais dans ce tome, le côté triste est encore plus présent que dans les précédents, avec une conclusion très dure (je n’en dis pas plus pour ne pas faire de spoiler). L’histoire est en tout cas toujours aussi passionnante, dans un univers toujours plus étrange. L’auteur enrichit son univers en montrant davantage de choses sur les êtres de porcelaine et y en ajoutant un aspect plus religieux.

Comme dans les tomes précédents, le personnage de Mère est très soigné dans sa caractérisation et on ne peut pas rester de marbre face aux choix difficiles qu’elle doit faire (ainsi qu’à leur conséquences). L’album est passionnant d’un bout à l’autre, avec des scènes d’action qui ont un côté épique très appréciable et des moments particulièrement touchants. Le côté magique de l’atmosphère de l’histoire ouvre pas mal de possibilités, qui sont très bien employées par Benjamin Read. Les deux tomes précédents de Porcelaine ont été de gros coups de cœur en ce qui me concerne, et c’est également le cas pour celui-ci !

La partie graphique est quant à elle assurée par Chris Wildgoose, et le résultat est toujours aussi magnifique. Les planches sont superbement réalisées, et les êtres de porcelaine sont particulièrement réussis avec un design toujours plus complexe.

Le sommaire de l’album est complété par un cahier de croquis commenté par Chris Wildgoose. Ce cahier est très intéressant, en montrant les recherches effectuées pour le rendu visuel des personnages et des décors.

Un excellent album, qui ne détonne pas dans une série toujours aussi fascinante.


C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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