Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de 3 albums édités par Panini Comics, Delcourt Comics et Glénat Comics.
Au programme : The Mighty Thor – Ragnarok, Star Wars Classic t7 et Lady Killer t2.
The Mighty Thor – Ragnarok | |
Panini Comics 136 pages – 18€ Roy Thomas |
Les machinations de Loki, le Serpent de Midgard, la mort de Balder et l’arrivée d’un nouveau Thor. Alors que Ragnarok, la fin des dieux, menace Asgard, Thor et ses alliés doivent faire face à une succession d’événements bouleversants.
(Contient les épisodes US Mighty Thor (1966) 272-278 précédemment publiés dans les revues THOR (1983) 15, OMBRAX SAGA 245-249 et 1 inédit)
A l’occasion de la sortie au cinéma de Thor Ragnarok, nous avons pu bénéficier d’une réédition de ces épisodes déjà parus dans la défunte revue Ombrax Saga.
Roy Thomas prend la plume pour dépeindre ce qui pourrait prendre l’allure du cauchemar des lecteurs du Dieu du tonnerre : Ragnarok, le crépuscule des yeux. L’auteur utilise la mythologie nordique pour construire son récit autour de l’imminence de la fin des Asgardiens, certes d’une façon moins appuyée que ne le fera ultérieurement Walt Simonson dans son run légendaire mais avec beaucoup d’efficacité.
Il va sans dire que les lecteurs qui sortent du cinéma et décident de prendre cet album vont avoir un choc tant le personnage de Thor est différent de sa version cinéma. On retrouve ici le Thor des grandes heures, très théâtral et grandiloquent notamment grâce à des dialogues conséquents. Loki est également beaucoup moins fréquentable que sa version MCU d’ailleurs.
L’histoire est en tout cas passionnante, avec beaucoup de rebondissements et pas mal de passages très spectaculaires. La démesure et le grand spectacle ont souvent été de mise dans les aventures de Thor, et cet album ne fait pas exception en la matière ! C’est vraiment très agréable à lire, et même si le style de Roy Thomas est plus bavard que les standards actuels cela passe vraiment très bien. Les pages s’enchaînent sans que l’on ne voie le temps passer, et c’est même à regret qu’une fois la dernière page tournée il faut se résoudre à fermer l’album.
Du côté du dessin, Sal Buscema est particulièrement inspiré et livre des planches très joliment réalisées. Le style de l’artiste est reconnaissable au premier coup d’oeil, et est particulièrement efficace dans le contexte des aventures de Thor.
Un excellent album, captivant et délicieusement rétro.
Star Wars Classic tome 7 | |
Delcourt Comics 288 pages – 27.95€ Collectif |
Ces récits se situent après L’Empire contre-attaque, tandis que Han Solo reste prisonnier de la Carbonite. Lando embarque à bord du Faucon Millenium avec Luke, Leia, Chewbacca et les droides pour de nouvelles aventures à travers la galaxie. Ils se lancent à la recherche d’un vieil ennemi de Han. Luke devra ensuite faire face aux forces dévastatrices de l’Empire, qui menace une planète entière…
Dans ce septième tome, nous retrouvons la suite des aventures des héros de l’univers Star Wars qui se situent toujours entre L’Empire contre attaque et Le retour du Jedi.
Ce dernier se rapproche d’ailleurs de plus en plus, les intrigues tournant autour des deux fils rouges de cette période (la recherche de Han Solo et les informations sur les projets de l’Empire) prenant de l’ampleur et montrant aux familiers de l’histoire de Star Wars qu’on se rapproche de plus en plus de la situation des rebelles lors du film.
Les différents auteurs à l’oeuvre sur les récits qui composent ce tome connaissent bien leur affaire, et nous proposent ainsi une série d’histoires palpitantes. Les auteurs arrivent à composer avec la marge de manœuvre que leur laissent les films pour composer des histoires qui enrichissent leur univers sans non plus empiéter dessus. Du coup, nous avons toujours des personnages qui n’apparaissent pas dans les films mais qui ont leur importance et permettent d’étoffer un peu cette période.
Comme dans les tomes précédents, la magie de Star Wars opère dans une collection de récits tous plus passionnants les uns que les autres, avec ici et là une petite pointe d’humour (l’épisode sur la chanteuse est par exemple particulièrement drôle). On pourra aussi apprécier au passage de disposer des épisodes en version originale tandis que la publication dans la revue Titans avait été parfois assez drastique.
Du côté du dessin, c’est là aussi une grande réussite grâce au talent des artistes qui se relaient pour nous offrir des planches de toutes beauté. Personnellement j’ai un faible pour les épisodes dessinés par Ron Frenz (très différents de son travail sur Spider-Man) mais globalement tout est vraiment joliment illustré.
Un excellent album, qui nous offre une plongée passionnante dans l’univers étendu de Star Wars.
Lady Killer tome 2 | |
Glénat Comics 144 pages – 15.95€ Joelle Jones |
La tueuse au foyer est de retour !
La famille Schuller déménage du côté de Cocoa Beach, en Floride, et continue de mener son petit train de vie. Josie, elle, jongle toujours entre les réunions tupperware, les devoirs des enfants et quelques contrats d’assassinat. Jusqu’au jour où une ancienne connaissance qu’elle aurait préféré oublier fait son apparition. Son petit quotidien risque de rapidement devenir moins tranquille…
Le premier tome avait laissé une très bonne impression, grâce à son utilisation très judicieuse du cadre vintage de l’histoire et le contraste marqué entre la vie apparente de Josie et ses activités clandestines.
Dans ce second tome, Joelle Jones continue à exploiter la même recette en allant encore plus loin. Elle met en effet constamment en danger son personnage, et le lecteur peut se surprendre à retenir son souffle en se demandant si Josie va finir par se faire démasquer ou non. Les particularités du personnages (ce n’est pas courant de voir une femme d’intérieur de cette période qui soit aussi un assassin efficace) sont utilisées à bon escient et permettent de profiter de scènes surprenantes !
Le personnage qui vient s’incruster dans la vie de Josie est quant à lui bien trouvé, et ses particularités à lui aussi permettent de faire partir l’histoire dans des directions totalement imprévues. Il est juste dommage que par contre la fin de l’album soit un peu exagérée, comme si Joelle Jones s’était un peu lâchée sur la fin de son histoire. Mais en tout cas cela reste très intéressant du début à la fin, avec une fois encore une peinture fidèle de l’époque du récit.
Ce second tome est donc tout aussi efficace que le premier, et même si l’effet de surprise n’est plus là l’autrice a suffisamment de talent pour encore réserver des surprises au lecteur au fil de multiples rebondissements ou de passages très gore qui arrivent au moment où le lecteur s’y attend le moins. Il est d’ailleurs assez clair que cet album n’est pas à mettre entre toutes les mains mais est bel et bien réservé à un public averti (et qui n’a pas l’estomac sensible).
Du côté du dessin, également assuré par Joelle Jones, nous avons droit à des planches très joliment exécutées. Le style de l’artiste fait des merveilles pour dépeindre cette décennie avec beaucoup de justesse, et elle est tout aussi à l’aise dans les scènes d’action ou les passages bien gores.
Un très bon album, qui exploite avec efficacité son sujet.
C’est tout pour aujourd’hui !
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