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Le lundi c’est librairie ! #290

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de quatre albums édités par Panini Comics.

Au programme : La Vision t2, Daredevil t2, La Sorcière rouge t2 et Empress.

La Vision tome 2
La Vision t2 - Avril 2017

Panini Comics
Collection 100% Marvel

136 pages – 14.95€
Avril 2017 – Cartonné

Tom King
Gabriel Walta / Michael Walsh

Tome 2/2
Suite et fin d’une série acclamée. La famille de Vision est en train d’exploser sous les secrets. En voulant se créer une famille, l’Avenger risque de tout perdre. Un récit bouleversant.
(Contient les épisodes US Vision (2016) 7-12, inédits)

Après un premier tome qui a créé la surprise, il est temps de retrouver Vision dans la suite et fin de cette mini-série pour le moins dérangeante.

Dérangeante, car il plane un parfum malsain dans toute cette histoire dont la folie est le moteur et le maître mot. C’est d’ailleurs assez insolite, car il s’agit d’un récit dont les personnages sont des êtres artificiels, et ce n’est pas forcément à eux que l’on penserait lorsqu’on songe à la folie. Tom King nous a concocté une histoire passionnante, qui utilise avec beaucoup d’efficacité l’univers de Vision et son passé mouvementé pour construire un récit qui met les nerfs du lecteur à rude épreuve. On pourra apprécier en tout cas que même si l’auteur fait abondamment référence à l’histoire compliquée de Vision, il prend soin de tout de même donner au lecteur néophyte les clefs pour appréhender le récit sans incompréhension.

Avec ce second tome, il apparaît en tout cas une nouvelle fois que l’histoire va au-delà d’un « simple » récit mettant en scène des êtres artificiels. En effet, en partant de Vision et sa famille qui sombrent tous dans la folie à différents degrés, l’auteur nous livre ici une critique assez acide de la société Américaine, de son conformisme et des faux semblants qui vont avec. Car il ne faut pas se leurrer, les apparences de carte postale cachent souvent des choses très glauques ! Alors certes ça parle beaucoup de machines dans cette mini-série, mais il est clair que la plupart des choses qui sont racontées dans ces pages pourraient très bien l’être avec des êtres humains avec quelques aménagements et le discours serait le même. Au final, on se retrouve en tout cas avec un second album tout aussi bon que le premier, et une mini-série qui fascine autant qu’elle dérange.

Du côté du dessin, les planches de Gabriel Walta et Michael Walsh sont très joliment réalisées et reflètent parfaitement l’ambiance de l’histoire. Il n’était certes pas aisé de mettre en images cette histoire hors norme, mais les artistes s’en sortent à merveille.

Un excellent album, dérangeant et fascinant.




Daredevil tome 2
Daredevil t2 - Mai 2017

Panini Comics
Collection 100% Marvel

128 pages – 4.95€
Mai 2017 – Cartonné

Charles Soule
Matteo Buffagni / Goran Sudzuka / Vanessa R. Del Rey

Dans ce nouveau volet des aventures de Daredevil, retrouvez trois récits complets. Tout d’abord avec Elektra, de retour dans la vie de Matt Murdock, puis avec une mission en duo avec Spider-Man. Enfin, c’est Echo qui fait son grand retour.
(Contient les épisodes US Daredevil (2016) 6-9 et Annual 1, inédits)

Après un premier album qui posait les bases du nouveau status-quo de Daredevil, il est temps de retrouver le héros aveugle dans la suite de ses aventures orchestrées par Charles Soule.

Le sommaire de l’album est partagé en trois parties, chacune illustrée par un artiste différent (mais nous y reviendrons). Ces récits ne font pas vraiment avancer les intrigues en cours, mais permettent de replacer Matt Murdock dans son nouvel environnement suite aux agissements mystérieux qui lui ont permis de remettre le génie dans sa lampe, ou plutôt de dissimuler à nouveau son identité secrète. Ces agissements mystérieux le sont toujours autant après la lecture de cet album, même s’il est indiqué presque négligemment que le procédé a été tout à fait volontaire et orchestré « à la carte ».

Trois parties donc, où Daredevil se retrouve à croiser la route d’Elektra, de Spider-Man et d’Echo qui sont trois personnes qui ont eu une certaine importance dans sa vie (deux ex et un ancien compère super-héros). Les trois histoires sont très bien faites, et exploitent à merveille le personage et son univers. On n’est pas dans le Daredevil joyeux de Waid ou le Daredevil dépressif façon Miller / Bendis mais entre les deux et cette approche (qui personnellement me fait penser au Daredevil qui à précédé les travaux de Roger McKenzie et Frank Miller) fonctionne très bien.

Les trois récits font référence à l’histoire du personnage, mais sans non plus exiger du lecteur d’être un docteur en Daredevil et s’avèrent tout à fait abordables du moment que les fondamentaux du personnage sont connus. Tout ceci reste très intéressant, et les personnages qui croisent le chemin de l’intrépide justicier aveugle sont utilisés de façon judicieuse comme pour mettre en avant le fait que son nouveau départ touche tous les aspects de sa vie.

Du côté du dessin, chaque épisode est signé par un artiste différent, avec des styles différents. Le résultat est très bon, avec une mention spéciale pour l’épisode sur Echo où l’artiste donne un rendu visuel tout à fait épatant pour une histoire basée sur le son.

Un excellent album, avec un Daredevil décidément très en forme.

 




La sorcière rouge tome 2
La sorcière rouge t2 - Mai 2017

Panini Comics
Collection 100% Marvel

120 pages – 14.95€
Mai 2017 – Cartonné

James Robinson
Marguerite Sauvage / Tuta Lolay / Annie Wu

La Sorcière Rouge poursuit sa quête à travers le monde entier pour restaurer la magie. Sa mission l’amènera à Paris, au Japon ou encore face à sa famille.
(Contient les épisodes US Scarlet Witch (2016) 6-10, inédits)

La magie est décidément mal en point en ce moment dans l’univers Marvel. Dans ce second tome, la Sorcière rouge a encore du pain sur la planche pour y remédier, mais ce ne sera pas facile.

Comme dans le premier tome, James Robinson présente Wanda Maximoff sous un jour qui n’est pas habituel : une sorte de détective de la magie, qui enquête sur ce qui la perturbe et tâche d’y remédier. C’est une approche inédite la concernant, et force est de constater une fois encore que ça fonctionne plutôt bien. Tout en étant très respectueux du passé de son personnage, l’auteur se ménage cependant une certaine marge de manoeuvre qui lui permet de l’utiliser à sa guise comme elle ne l’a jamais été auparavant.

Le passé est en effet très important, comme en témoigne un épisode consacré à sa rencontre avec son frère Pietro (Vif Argent). James Robinson est d’ailleurs un auteur pour qui le passé d’un personnage et son héritage ont une grande importance (il suffit de lire Starman pour s’en convaincre), et il est donc l’homme de la situation pour sortir la Sorcière rouge du carcan narratif qui l’étouffe depuis bien des années pour la redéfinir et lui donner un rôle de premier plan dans l’univers magique de Marvel.

Ce second album s’avère donc tout aussi passionnant que le premier, avec beaucoup de très bonnes idées qui ont le bon goût d’être bien utilisées. Le contexte magique sert de socle à des histoires bien ficelées, pendant la lecture desquelles on ne s’ennuie jamais. C’est également l’occasion de croiser des personnages « magiques » qui sont fort judicieusement employés (il n’y a pas de cameo gratuit juste pour titiller le fan), et l’univers de la série est solide et cohérent.

Du côté du dessin, signé de différents artistes, la qualité est également au rendez-vous. Les différents styles reflètent très bien le ton de chaque partie du récit, et nous avons au final un album qui est à l’image de la magie dans l’univers marvel : multiple et changeant.

Un excellent album, qui donne envie d’en lire davantage. 

 




Empress
Empress - Mai 2017

Panini Comics
Collection Best of Fusion Comics

200 pages – 22€
Mai 2017 – Cartonné

Mark Millar
Stuart Immonen

Pour sauver ses enfants, Emporia décide de tourner le dos à son mari et de partir à l’autre bout de la galaxie avec l’aide de son garde du corps. Le seul problème, c’est que son mari est un empereur sanguinaire prêt à mettre l’univers à feu et à sang pour lui faire payer sa trahison.
(Contient les épisodes US Empress 1-7, inédits)

S’il est une chose qu’on ne peut décidément pas reprocher à Mark Millar, c’est de s’enfermer dans une zone de confort en se cantonnant à un seul style ou un seul registre. Et le scénariste Ecossais le prouve une fois de plus avec ce récit, dans un contexte où on ne l’attendait pas vraiment.

Avec Empress, Mark Millar emmène le lecteur dans l’espace avec un récit mené à cent à l’heure. Les influences sont multiples, l’auteur se nourrissant de différents matériaux d’origine (Star Wars comme indiqué dans la préface mais on retrouve aussi du Saga de Brian K Vaughan ou du Golghoth de Mark Waid dans Empress) pour en exploiter les codes et mécanismes au service d’une histoire très agréable à lire. Mais fort heureusement nous ne sommes pas dans une démarche de repompe stérile, les influences sont au contraire ingérées pour être mieux combinées et servir une histoire originale et bien ficelée.

L’auteur déploie en effet son talent pour livrer un récit qui fonctionne parfaitement, et donne même l’impression de beaucoup s’amuser avec cette histoire. Les péripéties sont nombreuses dans cette histoire qui n’est pas de tout repos pour les personnages, ces derniers en voient même de toutes les couleurs. Le lecteur n’est pas épargné, car il y a certaines surprises qu’on ne voit pas du tout arriver et l’auteur semble même prendre un malin plaisir à brouiller les cartes pour le surprendre au moment où il s’y attend le moins.

Cependant, même si l’action est omniprésente elle n’est pas le seul moteur de ce récit : la thématique de la famille est en effet au coeur de Empress, et derrière tout le vernis spatio-futuriste on peut tout à fait voir qu’il s’agit avant tout de l’histoire d’une famille qui se cherche après avoir explosé en vol. Les moments plus calmes de l’histoire n’en sont alors que plus touchants, et même si l’auteur introduit un peu de légèreté avec certains personnages il n’en fait pas de trop et les touches d’humour sont bien dosées. Après avoir été pas mal déçu par pas mal de ses travaux de ces dernières années (notamment Kick-Ass et ses suites), Empress est un album qui me donne vraiment envie de relire du Millar !

Côté dessin, c’est Stuart Immonen qui tient les crayons, pour le plus grand bonheur du lecteur. L’artiste signe en effet des planches superbement réalisées, et son style colle parfaitement à l’histoire qu’il met en images.

Un excellent album, captivant et très agréable à lire.




C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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