Pour cette première édition de l’année, Le lundi c’est librairie ! vous propose la chronique de deux albums.
Au programme : Hellboy en Enfer t2 et Star Wars Classic t5.
Hellboy en Enfer tome 2 | |
Delcourt Comics 160 pages – 15.95€ Mike Mignola |
Après avoir combattu le Vampire de Prague, Hellboy est mort et erre en Enfer. Il est touché par une maladie fatale, et trouve l’aide d’une équipe de docteurs totalement incompétents. Alors qu’il explore cet étrange territoire, nouveau pour lui, sa route croise celle de l’Arbre- Monde qu’il a aidé à créer, mais aussi sa propre soeur qui l’accuse d’un terrible crime…
Après un premier tome tout à fait réussi, il est temps pour Mike Mignola de mettre un terme à son récit sur le devenir de Hellboy en Enfer. L’auteur explique en effet dans sa postface qu’il était vraiment temps pour lui de conclure son récit, qu’il avait cependant envisagé plus long à l’origine. En tout cas une fois encore nous avons droit à un très bon récit horrifique, avec un Enfer prompt à faire dresser les cheveux sur la tête du lecteur.
Bien que mort, Hellboy vit encore des aventures pour le moins mouvementées en Enfer, avec des connexions avec son vécu antérieur. En tout cas c’est toujours très bien écrit, avec une grande maîtrise du concept et sans céder à la tentation de faire du grand n’importe quoi sous prétexte que cela se passe en Enfer. Les différents personnages qui croisent la route de Hellboy (dont d’ancienne connaissances, c’est fou ce que le monde est petit en Enfer) sont très bien exploités, et l’univers de ce dernier est toujours aussi intéressant, avec une construction très rigoureuse.
Il se passe décidément beaucoup de choses dans ces deux tomes, et ce second opus est vraiment une conclusion très bien ficelée à l’histoire de Hellboy. C’est en effet un final épique que Mike Mignola offre à son personnage, final tout aussi hors normes que cet univers qu’il nous a dépeint depuis plusieurs années.
La partie graphique de l’album est également signée Mike Mignola. Une fois encore son style colle parfaitement à l’ambiance de la série, et cette façon de dépeindre l’Enfer et les personnages qui s’y trouvent est vraiment angoissante.
Le sommaire de l’album est complété par un court récit signé des frères Mignola (court mais intéressant) et un cahier de croquis.
Un excellent album, très bien écrit et très bien servi par un graphisme efficace.
Star Wars Classic tome 5 | |
Delcourt Comics 304 pages – 27.95€ Collectif |
La guerre civile fait rage et une alliance de braves combattants de la liberté défie la tyrannie instaurée par l’Empire Galactique. Ces héros de la Rébellion combattent l’Empereur Palpatine, et son exécutant des basses besognes, le Seigneur Noir des Sith, Dark Vador. Luke est parvenu à faire exploser la terrible base spatiale baptisée l’Étoile Noire, les Rebelles ont remporté une victoire, mais ils savent que la guerre qui les oppose à l’Empire sera longue.
Le voyage dans le passé de Star Wars continue, et nous sommes donc bel et bien en plein coeur de la période qui sépare L’Empire contre-attaque du Retour du Jedi, période particulièrement intéressante en ce qui concerne la série. Les auteurs signent en effet des récits très intéressants, même si celui écrit par Chris Claremont (en deux parties) est un petit peu en dessous des autres. Nous avons droit à des opérations militaires très bien pensées, que ce soit pour protéger la flotte ou encore pour attaquer l’Empire, et ces épisodes de l’activité de la Rebellion sont vraiment captivants.
On a beau se dire que tel ou tel personnage va forcément s’en sortir, il est intéressant de voir justement comment il va s’en sortir car les auteurs redoublent de sadisme vu tout ce qu’ils leur font subir (et donc par extension au lecteur qui a droit à des surprises nombreuses et variées). Les épisodes se suivent sans se ressembler, sans pour autant sauter du coq à l’âne en suivant une certaine progression logique (même si une fois encore l’épisode de Chris Claremont est un peu à part), et s’avèrent donc particulièrement spectaculaires et riches en action après des passages un peu plus axés sur les préparatifs des actions en question mais toujours riches en péripéties. Et sans forcément aller jusqu’à un ton de grosse déconne, il y a une petite touche d’humour plutôt bienvenue pour alléger l’ambiance.
Ce cinquième tome est en tout cas une grande réussite, et donne très envie d’en lire la suite, surtout vu la façon dont il se termine ! Et pour avoir lu la suite à l’époque dans Titans, la qualité reste au rendez-vous donc ça donne d’autant plus envie de s’y replonger.
En ce qui concerne le graphisme, l’essentiel de l’album est illustré par Walt Simonson et l’artiste est vraiment très inspiré. Son style est plus sage que dans ses travaux ultérieurs où il se lâche davantage, mais cela colle très bien à l’ambiance de Star Wars et j’aime beaucoup son travail sur les visages des personnages. Le reste de l’album est dessiné par Carmine Infantino (qui retrouve donc la série à cette occasion après en avoir illustré bien des épisodes) et Patrick Zircher et là aussi la qualité est au rendez-vous, mais j’avoue avoir une préférence pour la partie signée Walt Simonson. Par contre un petit bémol dû au papier, qui a mangé quelques détails des dessins et c’est bien dommage.
Un excellent album, passionnant et très joliment dessiné.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Très belle chronique j’essaie toujours de me procurer cet album !
Merci du partage
Merci 🙂