Le lundi c’est librairie ! est de retour avec la chronique de quatre titres dont un en avant-première.
Au programme : Birthright t2, Fox-Boy t2, Frankenstein underground et Les orphelins t5.
Birthright tome 2 | |
Delcourt Comics 144 pages – 16.50€ Joshua Williamson |
La guerre sur Terrenos a des répercussions sur Terre lorsque Mikey affronte un des plus grands guerriers dans un combat mortel et qu’un autre traverse le portail pour venir chercher le père de son enfant. Pendant ce temps, la famille Rhodes s’affronte dans la douleur, suite au retour chaotique de Mikey. La vérité va-t-elle enfin éclater au grand jour ? Est-ce que Mikey va vaincre Sans-Esprit ?
Après un premier tome dont la conclusion avait été fort surprenante (en donnant furieusement envie d’en lire davantage), il est temps de retrouver Mikey et son frère dans la suite de leurs aventures suite aux événements du premier album. Tout comme dans ce dernier, Joshua Williamson régale le lecteur en proposant une histoire passionnante. Le concept du jeune garçon revenu adulte est parfaitement exploité, avec par la même occasion tout un pan de faux semblants qui enrichit l’histoire et la rend plus intéressante que si tout était aussi simple que le pitch pouvait le laisser supposer. La relation entre les deux frères, forcément bouleversée par ce qu’ils ont vécu, est dépeinte avec beaucoup de justesse et sans en faire de trop, et s’avère finalement être le cœur de ce récit. J’avais déjà beaucoup aimé le premier tome, mais le second est tout aussi bon et une fois encore j’ai vraiment hâte de lire la suite de cette histoire captivante.
Du côté du dessin, signé Andrei Bressan, les planches sont très réussies et l’ambiance très particulière de l’histoire est parfaitement rendue.
Un excellent album, tout aussi réussi que son prédécesseur.
Fox-Boy tome 2 | |
Delcourt Comics 112 pages – 15.95€ Laurent Lefeuvre |
Fox-Boy est invité chez un expert en comics qui va lui en apprendre plus sur ses capacités. Mais plus que des réponses, c’est un déferlement d’action qui l’attend puisqu’il doit lutter contre des êtres surpuissants venus d’un univers parallèle. Il est évident qu’un petit renard-garou inexpérimenté ne peut lutter seul. Les secours suffiront-ils à conserver l’intégrité des dimensions respectives ?
Après un premier tome où nous avons fait connaissance avec le jeune héros Fox-Boy, Laurent Lefeuvre passe la seconde avec un nouveau tome tout simplement éblouissant. Déjà le premier récit, sous forme de one-shot qui fait penser aux aventures solo de Wolverine (ce qui est un compliment je précise) est captivant et bien ficelé, mais la suite est tout simplement passionnante. C’est tout un univers qui est exploité dans cet album, et qui l’est exploité de bien belle manière, avec des concepts à la fois très bien trouvés et surtout très bien exploités et d’excellentes idées. De l’aveu même de l’auteur (à travers les mots de Fox-Boy), nous ne sommes plus « seulement » dans le registre d’un Daredevil Breton mais bel et bien dans un récit de grande envergure faisant partie d’un univers cohérent et riche. Ce tome est typiquement le genre d’album qu’on ne peut pas lâcher avant d’en avoir lu la dernière page tant il est intéressant.
La partie graphique, signée également Laurent Lefeuvre, est tout aussi réussie que l’histoire. Les dessins sont très joliment réalisés, et la mise en page est de son côté très soignée.
Un excellent album, captivant de bout en bout.
Frankenstein underground | |
Delcourt Comics 144 pages – 15.95€ Mike Mignola |
Après avoir affronté Hellboy en combat singulier, le monstre de Frankenstein s’échappe d’un horrible laboratoire mexicain où il était retenu prisonnier, et rencontre des créatures étranges dans le désert. où il découvrira certains des plus grands secrets du monde mystérieux de l’univers de Hellboy ! Mike Mignola commence à apporter des réponses pour son grand final.
Dans cet album, c’est à un monument de la littérature fantastique que s’attaque Mike Mignola : le monstre de Frankenstein en personne, qui a eu droit à moult récits (en comics ou non) et adaptations sur petit et grand écran. En l’intégrant à l’univers de Hellboy, l’auteur nous propose ici une histoire très bien ficelée où la créature est parfaitement exploitée. Plutôt que d’en faire un énième remake de ce que qui a déjà été fait, Mike Mignola utilise en effet la créature et son passé pour l’utiliser dans le cadre d’une aventure riche en rebondissements et dont la fin est pour le moins surprenante (je n’en dirai pas plus pour ne pas faire de spoiler). La caractérisation du monstre de Frankenstein, qui est loin d’être évidente sans sombrer dans la redite ou la caricature, est tout à fait réussie et son intégration à l’univers de Hellboy l’est tout autant.
Du côté du dessin, signé Ben Stenbeck, la qualité est également au rendez-vous avec des planches soignées. Le style de l’artiste colle de plus parfaitement au côté sombre de l’histoire.
Un très bon album, et une aventure très intéressante du monstre de Frankenstein.
Les Orphelins tome 5 | |
Glénat Comics 192 pages – 14.95€ Roberto Recchioni |
Série en cours (6 tomes prévus)
Au bord du gouffre…
Le passé : la situation est de plus en plus explosive. Alors que les grandes puissances continuent de cacher les origines de la catastrophe, le monde sombre peu à peu dans le chaos. Pendant ce temps, les Orphelins testent leurs nouvelles combinaisons de combat, dans une chasse contre Ringo.
Le présent : Jonas, Raul et Sam sont sur la piste de Juno et Ringo, qui tiennent Juric en otage. Angelo et Pistolero doivent faire un choix : éliminer le professeur ou accepter le défi qu’elle a lancé aux Orphelins rebelles.
Comme le temps passe, voici déjà l’avant-dernier tome de l’excellente série de Roberto Recchioni. Comme dans les précédents, le passé et le présent des Orphelins sont mis en parallèle, les événements du premier expliquant les actions du second. Suite aux révélations du tome quatre, la donne a totalement changé et l’ambiance est particulièrement sombre. Les personnages se retrouvent à faire des choix difficiles au cœur de situations déchirantes, et il est clair qu’un point de non-retour a été franchi. En tout cas ce tome est une nouvelle fois passionnant, avec comme à l’accoutumée des scènes d’action spectaculaires et des rebondissements prompts à faire sursauter le lecteur qui ne s’attendait certainement pas à ce que l’auteur aille si loin. Il va sans dire que je suis impatient de lire le sixième et dernier tome de la série, qui arrivera tout aussi rapidement que les précédents, mais je dois avouer que c’est avec une boule au ventre que je tournerai la dernière page d’une série aussi réussie.
La partie graphique est cette fois signée Gigi Cagenago et Werther Dell Edera pour la première partie, et Matteo Cremona pour la seconde, et une nouvelle fois la qualité est au rendez-vous. Le style change pas mal par rapport au travail des artistes précédents, prix à payer pour que le rythme de parution soit si soutenu, mais en tout cas c’est vraiment joliment mis en images et le texte est très bien servi.
Un excellent album, et une série toujours aussi captivante.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous très prochainement pour une nouvelle chronique.
De très bons titres mais je vais parler un peu plus de Fox Boy que j’ai découvert avec ce tome 2 et j’ai vraiment accroché à cet univers que l’auteur met en place.