Le lundi c’est librairie ! est de retour avec une édition consacrée à un seul album.
Au programme : Flash – La légende t1.
Flash – La légende tome 1 | ||
Urban Comics 442 pages – 35€ John Broome / Robert Kanigher |
Barry Allen, policier scientifique de Central City, est aussi rigoureux que perpétuellement en retard, au grand dam de sa fiancée, Iris West, jusqu’au jour où, victime d’un accident de laboratoire, devient l’homme le plus rapide du monde, le justicier Flash.
Dans ce premier tome de cette nouvelle série anthologique consacrée à Flash, nous avons droit à un retour sur les premières années de la carrière du bolide de Central City. Nous partons en effet de sa première aventure dans les pages de Showcase en 1956 et nous suivons ses aventures pendant 32 récits jusqu’en 1960.
Au cours de ces récits, la mythologie de Flash se construit : outre ses origines et celles de Kid Flash (qui est la vedette de quelques épisodes), nous faisons la connaissance de Captain Cold, Gorilla Grodd, le Fifre, le Trickster… autant de personnages bien connus des lecteurs de Flash et qui ont même fait leur chemin jusqu’à la série TV. C’est aussi dans ces pages que Ralph Dibny, alias Extensiman, fait ses premiers pas.
Alors que l’artiste qui officie sur les aventures de Flash de ce tome est toujours le même (mais nous y reviendrons plus bas), deux scénaristes se partagent l’écriture de ces récits : John Broome et Robert Kanigher. Au cours de ces 32 épisodes, ils nous livrent des histoires qui peuvent certes paraitre un peu simples par rapport à des récits plus contemporains mais ce n’est pas pour autant que c’est ennuyeux. Il y a en effet beaucoup d’inventivité dans ces pages, avec des personnages originaux et une exploitation bien pensée des pouvoirs de Flash même si on charge un peu la mule concernant certaines de ses capacités. L’action est omniprésente, et l’intelligence de Flash est tout autant mise à l’épreuve que sa vitesse. On retrouve cependant le défaut des productions DC de l’époque, à savoir que l’identité civile des personnages n’est pas très fouillée, notamment par rapport à ce que fera Marvel plus tard : De Barry Allen on sait juste qu’il est un policier scientifique et qu’il arrive toujours en retard et Iris West, de son côté est juste une journaliste qui râle parce que Barry est toujours en retard. Mais cela n’est pas non plus un défaut rédhibitoire (on va droit à l’essentiel), et il se dégage de ces pages un petit parfum rétro bien agréable.
Le seul petit bémol que je trouve à cet album, c’est que les aventures de Kid Flash (en dehors de ses origines) ne sont pas aussi intéressantes que celles de son mentor et le personnage est même un peu agaçant. Heureusement il n’y a pas beaucoup d’épisodes qui lui sont consacrés, et puis de toutes façons ce n’est pas non plus une horreur à lire.
La partie graphique, comme je le disais plus haut, est assurée par un seul artiste et non des moindres : il s’agit de Carmine Infantino. Son trait élégant sied parfaitement aux aventures de Flash, dont les pouvoirs sont très bien rendus visuellement, et même si les tenues civiles des personnages sont forcément démodées (quoiqu’on connait un célèbre personnage de série télévisée qui a dit que le noeud papillon est cool…) ses dessins ont bien vieilli et supportent mieux le passage du temps que les travaux de certains de ses confrères de l’époque. Ce sont donc des planches très réussies qui nous sont proposées au long de ces 32 épisodes, et j’avoue à titre personnel qu’en tant que grand amateur des aventures « classiques » de Flash je me suis régalé.
Un excellent album, dont j’espère bien qu’il sera suivi par un tome 2.
Et voilà, c’est tout pour le moment !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous une prochaine fois pour une nouvelle chronique.
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