Le lundi c’est librairie !
Au programme : Justice League Doom War, édité par Urban Comics (en avant-première).
Justice League Doom War | ||
Urban Comics 520 pages – 35€ Collectif |
Lex Luthor, influencé par l’entité Perpetua, mère des Monitors et conceptrice du Multivers, a depuis quelque temps fondé et dirigé une Légion Fatale dans le but de prouver à l’humanité qu’une seule voie était possible pour la sauver : celle du Mal absolu. Déclarant une « année du crime » et proposant à chaque super-vilain d’augmenter ses capacités afin de triompher de leurs ennemis, Lex Luthor utilise la technologie extraterrestre pour se métamorphoser en Apex Lex, un être à même de diriger le monde une fois celui-ci asservi.
Contenu VO : Justice League #26-39 + DC’s Year of the Villain #1 + Year of the Villain: Black Mask #1 + Year of the Villain: Sinestro #1 + Year of the Villain: Lex Luthor #1 + Year of the Villain: Riddler #1 + Year of the Villain: The Joker #1
Avec cet imposant volume, nous avons droit à un nouveau morceau de la saga Metal.
En effet, contrairement à ce qu’on pouvait penser avec la mention « récit complet », Doom War n’est pas du tout un récit indépendant : il repose en effet sur le début de la saga Metal (Batman Metal, No Justice, New Justice, Le Batman qui rit), et se poursuivra dans plusieurs mois avec Death metal. On peut tout de même suivre l’histoire, à la fois grâce au rédactionnel qui permet de raccrocher les wagons et aux auteurs qui prennent un peu de temps pour faire des rappels, mais on se sent quand même un peu largués par moment lorsqu’il est fait référence aux événements passés.
En dehors de ça, l’histoire est plaisante à suivre et essaie de partir dans des directions très « Crisis » mais sans jamais y parvenir tout à fait. Doom War tourne pas mal autour de Lex Luthor sous sa nouvelle forme, l’idée est séduisante et marche la plupart du temps. Par contre par moments on a un peu de mal à voir où les auteurs veulent en venir, jusqu’à ce qu’un nouveau rebondissement nous fasse comprendre ce qu’il en est exactement. C’est peut être aussi le fait de lire l’album sans connaître précisément le contexte « Metal » qui provoque ce genre de questionnement…
Ce qui peut surprendre, c’est le mélange entre une nouvelle collusion de super-vilains pour vaincre les super-héros DC et un contexte cosmique qui dépasse complètement leur cadre habituel. On passe en permanence de l’un à l’autre, ce qui fait qu’on peut se retrouver un peu perdus mais en restant concentré ça passe mieux. Par contre, il est clair qu’il vaut mieux lire l’album tranquillement plutôt que d’enchaîner les épisodes sinon on risque de décrocher car c’est vraiment très dense et il se passe beaucoup de choses qu’il vaut mieux laisser infuser tranquillement avant de passer à la suite.
L’album est divisés en trois parties :
- Prédateur Alpha, qui s’intéresse plus particulièrement à la métamorphose de Lex Luthor tout en mettant en place le contexte du combat
- Sombres présents, qui compile une série de one-shot sur les super-vilains alliés de ce dernier (Year of the Villain)
- Guerre fatale, qui poursuit sur le combat contre Lex Luthor, ses alliés et… vous verrez bien !
Si vous aimez les récits assez denses, qui mettent en scène plein de personnages dans un gigantesque conflit cosmique, Doom War var vous plaire. Comme je le disais plus haut, on sent une inspiration des précédents récits Crisis, mais on sent moins le côté « on écrit une histoire pour tout changer ». Après, rien ne dit que cela ne sera pas le cas, vu qu’il y a déjà de gros bouleversements dans cette histoire !
Les différents interludes « Year of the Villain » sont tous intéressants, et permettent de voir l’implication des super-vilains dans le conflit. On retrouve donc Black Mask, le Sphynx, Jarro, Lex Luthor, Sinestro et le Joker dont le récit est situé au milieu de la troisième partie de l’album. On retrouve pas mal de très bonnes idées, avec une bonne utilisation des personnages et de leurs spécificités au sein de l’intrigue générale où on ne s’attendrait pas à les trouver.
Au passage, on appréciera la présence de Jarro le très original acolyte de Batman qui est un personnage très sympa ! Il faut dire que ça surprend, à la fois de la part de Batman et de cet acolyte à la nature radicalement différente de celle de ses prédécesseurs.
Du côté du graphisme, plusieurs artistes sont à l’oeuvre tout au long de cet album, notamment pour les one-shot Year of the Villain. Le résultat est globalement très bon, avec un très bon rendu des passages cosmiques des histoires. Il y a même des dessins très iconiques des super-héros présents dans l’histoire qui ont de quoi faire très plaisir aux lecteurs ! Les scènes d’action sont aussi plutôt bien rendues, y compris quand il y a beaucoup de monde qui se tape dessus.
Une galerie de couvertures complète le sommaire de l’album.
Un bon album, mais qui s’apprécierait mieux avec le reste de la saga Metal.
C’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.
Le programme de la semaine prochaine sera articulé autour de plusieurs albums, et s’il n’y a pas de changement d’ici lundi prochain il y aura à la fois du récent et du plus ancien. 😉
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