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Le lundi c’est librairie ! #349

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de quatre albums, édités par Delcourt Comics, Panini Comics et Urban Comics.

Au programme : Walking dead t30, Tales of Suspense – Hawkeye et le Soldat de l’hiver, Punisher Max t7 et American Gods t1.

Walking dead tome 30
Walking dead t30 - Octobre 2018

Delcourt Comics
Collection Contrebande

144 pages – 14.95€
Octobre 2018 – Souple

Robert Kirkman
Charlie Adlard / Stefano Gaudiano

Après les derniers événements qui ont plongé Alexandria et ses habitants en plein désarroi, Rick, Dwight, Eugene et Negan ont tous quelque chose à prouver. Ce qui les attend, ce sont de nouveaux amis, de nouveaux ennemis et de nouvelles menaces, c’est à dire – pour résumer – un tout nouveau monde. Et ce nouveau monde recèle bien plus que cela, s’érigeant carrément en nouvel ordre mondial. Est-ce que les survivants d’Alexandria sont prêts à l’accepter ?

Au fil de la longue aventure qu’est Walking dead, son auteur aime installer des status quo pour mieux surprendre le lecteur en les bouleversant. C’est une nouvelle fois le cas dans cet album.

En effet, Robert Kirkman nous dévoile l’existence d’une autre communauté de survivants, à la rencontre de laquelle les protagonistes habituels de la série se sont rendus à la fin du tome précédent. Cette autre communauté a un impact non négligeable sur celle dont nous suivons les aventures, surtout sur un des personnages qui s’en trouve très changé.

L’essentiel de l’album est donc consacré à la présentation de cette communauté, au travers des yeux de ceux qui la découvrent. L’auteur connait son affaire, et donc c’est avec son efficacité coutumière qu’il nous présente une toute autre façon pour l’espèce humaine de tenter de se reconstruire face à l’invasion de zombies. Autre communauté rime une nouvelle fois avec autre modèle de société, très différent de ceux qu’on a pu voir jusqu’ici.

Mais cette fois l’auteur ne part pas dans l’outrancier comme avec le Gouverneur ou Negan : certes on n’est pas du tout dans ce qu’a pu reconstruire Rick Grimes, et il y a même des à côtés plutôt sympa, mais tout n’est pas tout rose non plus et cela amène une réflexion sur le thème de la reconstruction de la société quand le modèle établi nous explose à la figure lorsque les morts ont la curieuse idée de ne plus rester morts.

L’histoire est passionnante une fois de plus, même si on devine très vite où ça va dérailler dans la suite de l’histoire. Car c’est bien cela qui est constant dans Walking dead : on ne doit pas se demander si ça va dérailler, mais plutôt quand, vu que l’auteur balaie régulièrement tout ce qui est construit d’un revers de main. Il y a des moments également très touchants, même si là encore on ne peut que se dire que le bonheur soudain connu par un des personnages ne durera pas.

Du côté du dessin, Charlie Adlard et Stefano Gaudiano signent des planches très réussies une fois de plus. Les deux artistes sont rôdés et livrent à chaque album des prestations impeccables qui mettent parfaitement en images le monde d’apocalypse zombie de Robert Kirkman.

Un excellent album, qui ajoute de nouveaux éléments intéressants dans la mythologie de la série.




Tales of Suspense – Hawkeye et le Soldat de l’hiver
Tales of Suspense - Octobre 2018

Panini Comics
Collection 100% Marvel

112 pages – 15€
Octobre 2018 – Cartonné

Matthew Rosenberg
Travel Foreman

Black Widow est morte durant Secret Empire. Mais Hawkeye n’y croit pas. Le Soldat de l’Hiver est persuadé que Natasha est bien morte mais il espère se tromper. Ensemble ils enquêtent sur des assassinats qui semblent être de la main de leur amie.
(Contient les épisodes US Tales of Suspense (2018) 100-104, inédits)

Lors de l’event précédent, le personnage de Black Widow a connu un destin tragique, mais il semblerait que cela soit un peu moins simple que prévu, comme on va le découvrir dans ces pages.

Matthew Rosenberg met en scène une enquête sur des crimes commis récemment, qui semblent indiquer que la Veuve n’est pas si morte qu’elle en a l’air… ce qui soit dit en passant n’est pas surprenant que ça dans l’univers Marvel où la mort est rarement définitive. Et pour mener cette enquête, l’auteur a choisi de faire intervenir Hawkeye et le Soldat de l’hiver, qui ont tous les deux un passé amoureux avec la belle espionne venue du froid.

Le ton de cette histoire alterne régulièrement la légèreté, notamment à cause de l’attitude constamment désinvolte de Hawkeye, et davantage de sérieux suite aux révélations faites. Je ne donnerai pas trop de détails pour ne pas faire de spoiler, mais l’histoire est racontée de façon efficace même si certaines choses ne sont pas très originales (là aussi pour ne pas faire trop de spoiler, ça fait pas mal penser à une série éditée chez Glénat Comics) et le tout est assez prévisible.

L’album se lit en tout cas très bien, Matthew Rosenberg racontant une histoire solide en utilisant parfaitement la recette éprouvée de la cohabitation entre deux personnages aux personnalités opposées mais dont la collaboration fonctionne très bien. Hawkeye et le Soldat de l’hiver sont fidèles à leurs caractérisations les plus récentes, et sont utilisés judicieusement sans que cela ne fasse trop artificiel comme certaines associations de héros.

Il y a pas mal d’action, et on ne s’ennuie pas du tout en lisant cet album. Il manque juste un petit quelque chose pour lui faire franchir un palier supplémentaire de qualité, peut êtreà cause de ce côté un peu cousu de fil blanc sur certaines parties de l’intrigue ou ce sentiment qu’il fallait absolument traiter ce qui avait été fait dans Secret Empire, quitte à construire une histoire au pied levé pour ça.

Du côté du dessin, Travel Foreman signe des planches plutôt réussies, mais son style est un peu particulier. Ca change un peu du graphisme qu’on a l’habitude de voir en mainstream, et ça demande un peu de temps pour s’y habituer, mais c’est pas vilain.

Un bon album, efficace mais un peu trop prévisible.




Punisher Max tome 7
Punisher Max t7 - Octobre 2018

Panini Comics
Collection Marvel Deluxe

192 pages – 22€
Octobre 2018 – Cartonné

Garth Ennis
Goran Parlov / Richard Corben

Le Punisher possède des preuves compromettant un général corrompu. Pour se débarrasser de Frank Castle, l’officier envoie un escadron de marines. Face à ces militaires innocents, Castle devra user de méthodes moins radicales que celles qu’il emploie habituellement. Le one-shot Punisher: The End complète cet album. Il est illustré par le légendaire Richard Corben qui a reçu le Grand Prix du Festival d’Angoulême en 2018.
(Contient les épisodes US Punisher (Max) 55-60 et Punisher : The End, publiés précédemment dans les albums 100% MAX: PUNISHER 13 et MARVEL DARK : PUNISHER LA FIN)

Deux histoires sont au sommaire de cet ultime album rééditant les aventures de Frank Castle dans la collection Marvel Max, dont une qui a déjà eu une réédition il n’y a pas si longtemps.

Le premier récit met en scène un groupe de militaires devant régler son compte au Punisher, pour des raisons discutables. C’est l’occasion pour Garth Ennis de faire ressurgir le passé militaire de Frank Castle, et de montrer une nouvelle fois l’importance de cette partie de sa vie dans son code de conduite et sa façon d’opérer. Le talent de l’auteur dans le traitement de la guerre et des abus qui vont avec n’est plus à démontrer, et une fois encore il traite avec brio des thématiques importantes pour lui.

Cette première partie, dont des éléments ont visiblement servi d’inspiration à la première saison de la série télévisée Punisher, est passionnante. Garth Ennis raconte comme à son habitude une histoire âpre et violente, mettant en scène un personnage constamment au bord du gouffre et semblant toujours sur le point de se faire massacrer. Le contexte militaire sert très bien l’histoire, et les personnages présents dans ce récit sont judicieusement employés.

La seconde partie n’est plus ni moins que le fameux récit Punisher – La fin, lui aussi écrit par Garth Ennis. Dans un futur proche, l’auteur nous montre donc le dernier combat du Punisher. Située dans un contexte post-apocalyptique, l’histoire est très dure, et on retrouve des éléments qui vont très bien avec la première partie.

Garth Ennis n’a jamais été très tendre avec les personnes qui profitent des guerres ou envoient les soldats se faire massacrer pour des raisons très discutables, et il le prouve encore une fois avec cette histoire. Pour le coup, même si j’étais assez sceptique au départ de voir cette histoire au sommaire de l’album je constate après coup une grande cohérence entre les thèmes et Punisher – La fin conclut très bien ce cycle de rééditions.

Passons maintenant au graphisme, avec deux artistes à l’oeuvre. La première partie est signée Goran Parlov, qui officie une fois de plus pour illustrer les mots de Garth Ennis avec talent. Les planches sont soignées, et on se surprend même à reconnaître Morgan Freeman comme probable inspiration graphique d’un des personnages de l’histoire.

La seconde partie est quant à elle signée Richard Corben, qui donne un cachet particulier à cette histoire post-apocalyptique avec son style. Les planches sont joliment réalisées, avec une bonne restitution du contexte de l’histoire.

Un excellent album, qui termine en beauté les rééditions des aventures du Punisher.




American Gods tome 1
American Gods t1 - Octobre 2018

Urban Comics
Collection Urban Graphic

272 pages – 22.5€
Octobre 2018 – Cartonné

Craig P. Russel
Craig P. Russel / Scott Hampton / Collectif

Ombre vient tout juste de sortir de prison lorsqu’il apprend la mort de sa femme et de son meilleur ami dans un terrible accident de voiture. Dans l’avion qui le ramène chez lui, il fait la connaissance d’un étrange personnage appelé Voyageur. Ce dernier, qui n’est autre que le dieu nordique Odin, lui propose de l’embaucher comme garde du corps. Ensemble, ils vont poser les bases d’une lutte qui opposera le panthéon des anciens dieux à celui des divinités modernes, la Télévision, Internet ou encore la Voiture.
Contenu VO : American Gods #1-9

Avec le succès de la série télévisée American Gods, adaptant un roman de Neil Gaiman, une série en comics voit le jour pour lui servir de complément mais on peut très bien la lire sans avoir suivi la série.

Craig P. Russel a souvent adapté en comics des romans de Neil Gaiman, et donc se trouve en terrain connu pour œuvrer une fois de plus à la mise en image des mots de l’auteur de Sandman. Nous avons donc droit une nouvelle fois à une adaptation qui semble soignée, et qui est en tout cas impeccable du point de vue de la narration.

Cet album est divisé en une succession de récits, mettant en scène le personnage d’Ombre depuis sa sortie de prison. Il découvre ainsi, et fait découvrir au lecteur par la même occasion, des choses fort surprenantes au fur et à mesure que l’intrigue générale progresse. L’univers d’American Gods est dans la lignée des autres travaux de Neil Gaiman, avec beaucoup d’inventivité et une ambiance très étrange.

Chaque histoire a sa thématique, son atmosphère. On reste certes dans le même univers et il demeure un fil rouge narratif d’un récit à l’autre, mais on trouve des choses assez différentes d’un récit à l’autre. Tout ceci est en tout cas passionnant d’un bout à l’autre. L’ambiance, comme souvent chez Neil Gaiman, est très soignée : on retrouve ce côté captivant très représentatif de l’oeuvre de l’auteur, qui fait qu’il est très difficile de décrocher de la lecture une fois commencée.

Reste maintenant la question de savoir à qui s’adresse ce livre : en tant que néophyte total en ce qui concerne la série télévisée, je n’ai absolument pas été gêné lors de la lecture de cet album, donc je pense qu’il n’est pas du tout indispensable de la suivre pour en profiter.

La partie graphique est quant à elle signée de plusieurs artistes, offrant donc une grande palette de styles au lecteur. C’est très joliment dessiné, avec une très bonne restitution de l’ambiance très étrange de la série d’un récit à l’autre.

Du côté des bonus, outre une galerie de couvertures alternatives, nous avons droit à un carnet de croquis annoté montrant les recherches sur le design des personnages et à des planches à différents niveaux de finitions donnant un aperçu des étapes de la création des dessins des épisodes.

Un excellent album, qui offre une très belle mise en image des mots de Neil Gaiman.


C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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