Le lundi c’est librairie ! vous propose ce matin la chronique d’un album édité par Panini Comics.
Au programme : Nous sommes Venom
Nous sommes Venom | |
Panini Comics 320 pages – 25€ Collectif |
Venom est un personnage ambigu qui a toujours fasciné le public. Depuis sa création dans les pages d’Amazing Spider-Man à Venomverse, en passant par sa période en tant qu’Avenger, découvrez son parcours à travers une sélection d’épisodes tirés de toutes les époques.
Un film sur Venom se profilant à l’horizon, Panini Comics nous propose une nouvelle anthologie consacrée au personnage, principalement avec Eddie Brock comme hôte.
Voyons un peu le sommaire de cet album :
- 1988 : Venom (Michelinie / McFarlane)
- 1989 : Quand on honore ses dettes (Micheline / McFarlane)
- 1989 : Fait comme un rat (Michelinie / McFarlane)
- 1989 : Un amour d’alien (Michelinie / McFarlane)
- 1990 : Retrouvailles avec Venom (Michelinie / Larsen)
- 1990 : La mort aux trousses (Michelinie / Larsen)
- 1992 : Carnage – La nouvelle génération (Michelinie / Bagley)
- 1992 : Carnage – Alliance contre nature (Michelinie / Bagley)
- 1992 : Carnage – Il faut sauver Jonah (Michelinie / Bagley)
- 2004/2005 : Crache ton venin (Millar / Dodson)
- 2008 : La naissance du mal (Wells / Medina)
- 2017 : Un nouvel hôte (Costa / Sandoval)
Venom est un personnage dont la genèse est pour le moins originale : à l’origine, il s’agit du costume de Spider-Man, qui s’est avéré être un être vivant, et ensuite son union avec une autre personne a donné Venom. David Michelinie, créateur du personnage lors de son run sur Spider-Man, est l’auteur de la majorité des récits de cette anthologie qui comme on peut le constater en regardant son sommaire est essentiellement située sur une période de 4 ans.
Du coup, on perd un peu le côté étude de l’évolution des récits au fil des ans, car la période étant courte et l’auteur étant le même, les récits sont tous un peu faits de la même façon. En outre, vu que la période en question n’est pas la meilleure de Marvel les histoires regroupent des travers de cette époque (la musculation, le côté badass…). Enfin, vu que les histoires sont pour la plupart en plusieurs parties il n’y a donc pas beaucoup de variété et donc on effleure davantage l’univers de Venom qu’avec une succession de one-shots, même si on ne peut qu’apprécier de pouvoir lire les arcs narratifs en entier.
Mais en dehors de ces quelques remarques, c’est très intéressant de retrouver Venom sous la plume de son créateur et d’assister une nouvelle fois à ses débuts. Le personnage était vraiment terrifiant, et constituait pour Spider-Man un nouvel ennemi implacable qui pouvait même faire passer le Super Bouffon pour un simple plaisantin. Du coup, comme à l’époque de ce dernier, on se retrouvait à nouveau à trembler pour le Tisseur car il combattait un ennemi capable de tout et tellement puissant qu’il semblait impossible de le battre. Cette anthologie permet également d’assister aux débuts de Carnage, en partant d’un postulat simple mais efficace : Venom a beau être une menace, quand il y a encore pire que lui il a son utilité pour aider le héros !
La lecture des différents épisodes est en tout cas agréable, avec une bonne dose d’action et de bagarres de spider-bonshommes. On ne s’ennuie pas du tout à leur lecture, notamment grâce à des idées plutôt bien trouvées et bien exploitées (ne serait-ce qu’à la base le concept de faire de l’ex-costume de Spider-Man son pire ennemi). Les épisodes plus récents ne sont pas en reste, avec une bonne utilisation du concept de Venom et un peu de variété en ne montrant pas Eddie Brock comme hôte du costume vivant. Il est juste dommage que deux hôtes de Venom (Mac Gargan et Flash Thompson) ne soient pas au sommaire de l’album, probablement par manque de place.
En ce qui concerne le graphisme, c’est un peu plus varié que côté scénario même si là aussi c’est très marqué 90s. En ce terme, la dernière partie de l’album avec des récits plus contemporains permet de profiter d’histoires illustrées d’une façon différente, ce qui est intéressant pour changer d’ambiance. Le niveau global est très bon, même si en ce qui concerne les épisodes dessinés par Erik Larsen ce n’est pas son meilleur travail.
Côté rédactionnel, le sommaire de l’album est comme d’habitude complété de textes très intéressants sur le personnage de Venom.
Un très bon album, mais avec un caractère anthologique un peu moins intéressant que les autres volumes de la collection.
C’est tout pour ce matin !
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