Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de trois albums, édités par Delcourt Comics et Urban Comics.
Au programme : Star Wars Icônes t5, Star Wars Icônes t6 et Injection t3.
Star Wars Icônes t5 – Han, Lando et Boba | |
Delcourt Comics 160 pages – 15.95€ Mike Kennedy / Ian Edington |
Lorsque trois Hutts lancent un pari pour déterminer lequel d’entre eux sera capable de ramener le plus fabuleux des trésors, la mystérieuse Vassilika de Yavin, trois équipes des pires mercenaires de la galaxie sont recrutées. Boba Fett, Han Solo, Chewbacca, Lando, Dengar, IG-88 et bien d’autres se lancent dans la course ! Mais lorsque les Hutts sont impliqués, les règles du jeu peuvent changer à tout moment…
Lorsque Han Solo, Lando Calrissian et Boba Fett se retrouvent dans l’Empire contre-attaque, rien ne nous disait que les trois personnages ne s’étaient pas déjà croisés auparavant (pour les deux premiers on le savait ceci dit). Cet album nous raconte donc une histoire se situant avant l’épisode V de la saga Star Wars.
Mike Kennedy et Ian Edington utilisent le cadre d’un pari entre Hutts pour mettre en scène une histoire où se retrouvent non seulement le Corellien et l’ancien propriétaire du Faucon, mais aussi les chasseurs de primes les moins recommandables de l’univers Star Wars. Le tout dans une ambiance plutôt légère.
En effet, alors que le sujet aurait pu se prêter à une histoire très sérieuse, nous avons plutôt droit à une histoire qui mise plutôt sur le fun et un ton décalé. Les différents protagonistes se poursuivent ici et là en se faisant les pires vacheries dans un récit qui ne se prend pas au sérieux. Cela surprend en tout cas, car même si l’univers étendu de Star Wars ne dédaigne pas les récits un peu plus légers (souvenons-nous de la carrière de chanteuse de la princesse Leia !) pour le coup ça fait davantage cartoon parodique. L’histoire se lit, mais n’est pas forcément super passionnante.
Une autre petite histoire, centrée sur Lando Calrissian, complète le sommaire de l’album et là aussi l’ambiance n’est pas très sérieuse. Ca se lit également, mais on a déjà vu beaucoup mieux dans une galaxie lointaine.
Du côté du dessin, Carlos Meglia a opté pour un dessin très cartoony (et donc n’a rien à voir avec le style de la couverture) qui colle très bien à l’ambiance de l’histoire. Personnellement, je n’ai pas accroché à son style et à la représentation de l’univers Star Wars sous cet angle.
Un cahier de croquis complète le sommaire de l’album, permettant d’admirer des crayonnés des personnages.
Un album plutôt moyen, qui mise sur un côté totalement décalé pour son ambiance.
Star Wars Icones t6 – Stormtroopers | |
Delcourt Comics 128 pages – 15.50€ Collectif |
Star Wars Icônes s’intéresse aux hommes sous l’armure des Stormtroopers. Une série de récits mettant en relief la difficulté qu’il peut y avoir à se trouver du côté des simples hommes de troupes… et des perdants. Que ressent un simple soldat dans son armure immaculée au moment où la forteresse censée le protéger est désintégrée ? Quel destin au sein de l’Empire pour ce Stormtrooper abandonné sur une planète déserte, qui retrouve le lien avec la nature et une vie sans guerre ? Autant de cas de figures que d’hommes sous l’armure à découvrir dans cet album qui visite les coulisses de la saga des étoiles.
On l’oublie fréquemment, mais les stormtroopers ne se résument pas à une série de gags sur leur manque de précision au tir. Il y a en effet des choses à raconter sur les personnes qui se trouvent sous ces armures blanches.
Dans cet album, nous avons donc droit à une série de récits ayant pour thème les stormtroopers. Se déroulant à différentes époques, ces histoires permettent de voir l’univers Star Wars sous un autre angle, à travers les yeux des stormtroopers. De façon assez surprenante, il s’avère que ces récits sont vraiment intéressants !
Les personnages qui sont présents dans ces récits vivent des histoires qui sont à la fois différentes et intéressantes, qui mettent à mal l’image de simple chair à canon sans cervelle qui colle aux stormtroopers. Les différentes intrigues sont plutôt bien trouvées, et restent dans le cadre bien connu de l’univers de Star Wars. A noter qu’il est assez surprenant de voir les Ewoks sous un jour plutôt inhabituel !
Au fil des épisodes, l’intérêt ne faiblit pas et j’irai même jusqu’à dire que cet album a un goût de trop peu. Les histoires sont en effet tellement intéressantes qu’on aimerait bien en lire davantage sur le sujet !
La partie graphique est de son côté assurée par différents artistes, aux styles différents. Le rendu est vraiment bon, avec une bonne restitution des différentes ambiances.
Un très bon album, qui rend un bel hommage aux stormtroopers.
Injection tome 3 | |
Urban Comics 120 pages – 14.51€ Warren Ellis |
Une fouille archéologique a pris un tour tragique. Avec la propagation des effets de l’Injection dans notre monde, Maria Kilbride est trop occupée pour prendre en charge le dossier et laisse la main à Brigid Roth. Sur place, la hackeuse découvre un cercle de pierres perdu en pleine lande des Cornouailles, au centre duquel un meurtre rituel a été perpétué, ouvrant, semble-t-il une brèche vers un autre monde. Les seuls indices déterrés par Brigid et une historienne locale mènent à l’existence d’une Loge Froide…
Contenu VO : INJECTION vol.2 (#11-15)
Après deux excellents tomes, voici la suite de la nouvelle série de Warren Ellis qui reprend le même schéma : un arc narratif centré sur un personnage, avec l’intrigue générale en fil rouge.
Mêlant le folklore Britannique et la science-fiction, Warren Ellis nous propose pour cet arc une histoire fascinante, qui captive dès la première page. Centrée sur le personnage de Brigid Roth (hackeuse de l’équipe, même si elle refuse cette appellation), cette histoire mêle donc savamment des éléments tirés des légendes Britanniques avec l’intrigue de la série. Le mélange est, comme toujours, détonnant.
Dans ses travaux précédents, Warren Ellis a déjà eu plus d’une fois l’occasion de montrer son talent à piocher ici et là des éléments de culture (populaire ou non) pour construire ses récits. Dans cet album, sa magie narrative opère une fois encore pour entraîner le lecteur dans une histoire passionnante, riche en rebondissements. Les lecteurs de Planetary seront en terrain connu, car on retrouve décidément le même genre d’ambiance avec Injection et cette impression ne se dément pas tome après tome.
Tout en nous proposant une histoire qui se tient elle-même, l’auteur n’en oublie pas pour autant le fil rouge qui constitue la colonne vertébrale de sa série. Certes, au début le rapport n’est pas forcément évident à saisir (en dehors des personnages) mais au fil des pages on saisit la logique derrière tout ceci et force est de constater que tout ceci est d’une redoutable efficacité. Ce troisième tome est tout aussi réussi que les précédents, et donne vraiment envie d’en lire davantage pour voir jusqu’où l’auteur va nous emmener.
Du côté du dessin, on retrouve une nouvelle fois Declan Shalvey qui nous offre une prestation impeccable. L’artiste restitue à merveille l’ambiance tendue du récit et son côté surnaturel. En tout cas, il ne fait pas les choses à moitié en ce qui concerne le gore !
Un excellent album, captivant de bout en bout.
C’est tout pour aujourd’hui !
« Centrée sur le personnage de Maria Killbride (hackeuse de l’équipe, même si elle refuse cette appellation) »
Tu veux dire Brigid Roth 😉
Oui tout à fait 😉 Je travaille trop moi 😉
Merci pour la remarque en tout cas, c’est corrigé 🙂
Je sens que je vais me laisser tenter par injection tous les échos sont bon et ton retour donne envie !
Si tu aimes lire du bon Ellis, tu vas te régaler ! 🙂