Le lundi c’est librairie ! est de retour avec la chronique de quatre albums.
Au programme : The Wrenchies, Day men t2, Hoplitea t1 et Spawn Renaissance t1.
The Wrenchies | |
Delcourt Comics 304 pages – 19.99€ Farel Dalrymple |
Dans un futur détraqué, ce qu’il reste de vie est oppressé par des créatures diaboliques, les Shadowsmen. Seul un groupe d’enfants impitoyables et organisés, les Wrenchies, tentent sans relâche de les combattre. Quand Hollis, un garçon étrange et solitaire issu de notre monde, accède par magie à l’univers futur des Wrenchies, il découvre que sa quête est bien plus grande qu’il ne l’avait rêvée…
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce récit de Farel Dalrymple m’a laissé perplexe. En fait c’est pire que ça : il m’a laissé de marbre. Dans cet album, l’auteur nous raconte son histoire d’une façon pour le moins étrange, en partant dans tous les sens. C’est simple, d’une partie à l’autre je me suis senti totalement perdu, avec la désagréable impression de n’avoir rien compris. C’est assez tardivement que l’auteur raccroche plus ou moins les wagons en liant les différentes parties entre elles mais là encore ça ne fonctionne pas et une fois la dernière page atteinte (oui j’utilise ce mot à dessein, car j’ai eu du mal à en finir la lecture), on se dit « Tout ça pour ça » et c’est franchement déçu que j’ai refermé ce tome. Peut être que c’est juste moi qui suis passé à côté, mais en tout cas je trouve cet album vraiment brouillon et je n’ai retiré aucun plaisir à sa lecture. Ni déplaisir d’ailleurs, il m’a juste laissé indifférent et ça pour une BD c’est vraiment dommage.
Le dessin, signé également Ferl Dalrymple, est de son côté tout aussi bizarre que l’histoire. J’avais pourtant bien aimé son trait dans d’autres oeuvres, mais là je n’ai vraiment pas accroché.
Un album décevant, dont je vous recommande vraiment un feuilletage avant achat si vous décidez de lui laisser sa chance.
Day men tome 2 | |
Glénat Comics 128 pages – 14.95€ Matt Gagnon / Michael Alan Nelson |
Série terminée
La justice s’obtiendra au prix du sang versé…
Pour sauver Azalea mettre un terme à la guerre entre les clans Virgo et Ramses, David Reid propose la solution de la Justice du Jour : une ancienne tradition qui voit s’affronter en combat singulier les meilleurs Day Men des deux familles en litige. Pendant ce temps, le Fléau, une organisation d’hybrides vampires/humains que l’on croyait appartenir aux légendes, prend de l’ampleur et cherche à prendre le pouvoir. Mais les vampires des 50 familles sont pour le moment trop focalisés sur le combat entre David et le redoutable Jacob l’Incendiaire, Day Man de la famille Ramses, qui aura lieu dans l’arène du « Dog Fight. »
Avec ce second tome, c’est la fin d’un cycle qui nous est proposé. Matt Gagnon et Michael Alan Nelson nous offre une nouvelle fois une histoire de grande qualité, qui ne démérite pas une seule seconde face au premier tome. Le concept des Day Men est à la fois original et très bien exploité, et la construction de cette histoire la rend particulièrement intéressante à lire, avec des rebondissements pour le moins inattendus. Ce qui est appréciable également, c’est le fait que les auteurs n’en font pas trop avec leur personnage principal : il est certes redoutable, mais il n’est pas non plus invincible et de surcroit il a affaire à forte partie avec des êtres tels que les vampires. Ce cycle s’achève donc en beauté, et franchement si vous avez envie de lire une bonne histoire de vampires je ne peux que vous conseiller de vous procurer ces deux albums qui forment un tout et qui devraient vous plaire.
Du côté du dessin, signé Brian Stelfreeze, nous sommes gâtés. Les planches sont superbement dessinées, et l’ambiance de la série est très bien rendue.
Un excellent album, qui conclut en beauté ce très bon premier cycle.
Hoplitea tome 1 | |
Northstar Comics 152 pages – 15€ Laurent Arthaud |
Les brochure touristiques décrivent Europolis comme la ville du futur. Cette ville nouvelle bâtie sur les ruines de ce que fut Bruxelles jusqu’en 1950 est clairement un modèle de progrès et de modernité, c’est aussi la fierté des Nations Unies Européennes. Célèbre par le nombre de super-héros défenseurs de la justice qui la peuplent, Europolis est également source de toutes les convoitises et possède le peu reluisant titre de capitale de la super-criminalité.
Au cœur de cette mégapole vit une guerrière plus de 4 fois millénaire descendante des dieux antiques de la guerre. Évoluant sous les traits de la douce Sophia dans notre société moderne, elle a fait le choix de renoncer à son immortalité pour donner naissance à une petite fille et vivre le parfait amour dans son couple. Mais la menace de super-criminels ainsi que son lointain passé l’obligent vite à reprendre les armes au sein de la Justice Force. Voici, fidèle comixpectateur, la formidable histoire de la Lionne de Sparte : Hoplitéa.
Publiée à l’origine sous forme de fascicules, la série de Laurent Arthaud est maintenant disponible sous forme d’album reliée à la suite d’une campagne de financement par le tout jeune éditeur Northstar Comics (enfin tout jeune, la société oui mais pas l’éditeur :p). Nous suivons donc les aventures de Sophia, qui est en fait la redoutable Lionne de Sparte appelée Hoplitea. J’avais beaucoup aimé la lecture des différents épisodes, mais il faut reconnaitre que leur lecture d’un seul tenant dans un seul et même album accroit encore ce plaisir de lecture. L’histoire est originale et bien trouvée, avec un univers cohérent et intéressant tout autour de ce personnage. L’album propose également un récit d’origines, qui était resté inédit et figure donc pour la première fois dans cet album, et là aussi la magie opère pour emmener le lecteur au coeur d’une histoire bien écrite et intéressante à lire.
La partie graphique, assurée par Patrice Martinez, est de son côté tout aussi réussie. Le style de l’artiste s’affirme de planche en planche et c’est avec beaucoup de talent qu’il donne vie à l’univers dense et à la galerie de personnages issus de l’imagination fertile de Laurent Arthaud.
Un très bon album, qui donne encore plus envie de lire d’autres aventures de la Lionne de Sparte.
Spawn – Renaissance tome 1 | |
Delcourt Comics 160 pages – 15.95€ Todd Mc Farlane / Paul Jenkins |
Personne ne sait vraiment où est allé Al pendant cinq ans, mais c’est un autre homme. Plus sage, plus fort, et empli de tous les souvenirs d’une expérience qu’il a encore du mal à intégrer. Reclus dans un coin de New York où le crime règne, il a commencé à former de nouvelles alliances, à préparer sa défense et à tester ses nouveaux pouvoirs Qui a-t-il bien pu énerver autant pendant son absence ?
Je l’avoue, Spawn ce n’est pas mon truc. J’avais bien aimé le film à l’époque, mais sur papier j’avais notamment lu les Hellspawn édités chez Semic mais cela ne m’avait pas emballé plus que ça. Mais là franchement j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu. Ce nouveau départ pour le personnage – Al Simmons reprenant le manteau de Spawn – permet au lecteur pas forcément grand connaisseur de l’univers de Spawn de prendre le train en marche en douceur et de s’intéresser à ses nouvelles aventures. Le ton est très dur (notamment la partie parlant du voyage dans le temps) et l’ambiance est résolument sombre, ce qui est cohérent avec les thématiques de Spawn, mais l’histoire est vraiment très intéressante et on se prend vite au jeu en lisant ces nouvelles (mes)aventures du personnage. Je suis vraiment curieux de voir jusqu’où cette série va nous emmener, en tout cas là j’ai bien envie de poursuivre l’aventure avec le tome suivant pour voir si cette nouvelle mouture de Spawn continuera de me plaire.
La partie graphique, signée Jonboy Meyers, est de son côté très réussie. L’ambiance sombre de l’histoire est très bien rendue, et la mise en page des planches est très soignée.
Un très bon album, qui constitue un bon point d’entrée pour l’univers de Spawn.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous une prochaine fois pour une nouvelle chronique.
Day Men T2 : toujours aussi bon, dommage que la série s’arrête là, elle aurait vraiment mérité de continuer…
Après c’est juste marqué fin d’un cycle, on sait jamais… regarde combien de temps il y a entre les tomes de La quête de l’oiseau du temps 😉
Oui j’espère que les auteurs reviendront sur ce titre car il y a des choses à développer dans cet univers…