Le lundi c’est librairie ! est de retour avec une chronique consacrée à un seul album.
Au programme : Sandman t7.
Sandman tome 7 | |
Urban Comics 560 pages – 35€ Neil Gaiman |
Anciens dieux, vieilles connaissances et ennemis de toujours sont réunis pour saluer une dernière fois le Seigneur des rêves. Parmi les échos de cette veillée extraordinaire, le souvenir de Morphée revient hanter l’homme qui ne veut pas mourir, le sage chinois perdu dans un désert de rêves, ainsi qu’un William Shakespeare désormais âgé, à qui il reste à s’acquitter d’une dernière dette envers son ami défunt.
(contient : Sandman #70-75 + Endless Nights + Sandman : The Dream Hunters par Yoshitaka Amano)
Avec cet ultime tome, il est temps de dire au revoir à la fantastique création de Neil Gaiman au cours de trois parties :
- La veillée
- Les chasseurs de rêves
- Nuits d’infinis.
La première partie conclut donc l’histoire entamée par l’auteur sept tomes plus tôt, avec la veillée de Morphée. L’émotion est au rendez-vous alors qu’il est temps de rendre hommage au Seigneur des rêves. On retrouve à cette occasion des personnages issus des récits qui ont précédé cette veillée, dont certains reviennent même par delà la tombe saluer Morphée. Cette partie est à l’image du reste de la série : envoûtante. Le talent de conteur de Neil Gaiman n’est plus à démontrer, et une fois encore la magie opère pour nous offrir un fabuleux moment de lecture. La partie graphique est quant à elle particulièrement soignée, et ne démérite pas le moins du monde par rapport à l’histoire qu’elle illustre.
La seconde partie est l’adaptation du conte « La renarde, le moine et le mikado de tous les rêves de la nuit », la genèse de cette adaptation étant détaillée dans sa postface. Ce qui est particulier avec cette partie, c’est qu’il ne s’agit pas de bande dessinée mais d’un long texte en prose illustré par Yoshitaka Amano (ce dernier ne dessinant pas de BD). Le texte est captivant, Neil Gaiman ayant tout à fait réussi à capturer l’essence de ce type de contes sans pour autant renier son style. Cette histoire est vraiment très belle et très touchante, et en ce qui me concerne je n’ai pas vu le temps passer en la lisant. Quant à la partie graphique, même si je dois avouer que je ne suis pas forcément client de ce style d’illustrations je ne peux que reconnaître que c’est vraiment magnifiquement dessiné.
Quand à la dernière partie, il s’agit d’une succession de récits qui ont la particularité de chacun être illustré par un artiste différent (Bill Scienkewicz, Milo Manara, Glenn Fabry…), avec des styles qui tranchent vraiment de l’un à l’autre. Du coup les ambiances sont totalement différentes d’une histoire à l’autre, mais en tout cas cela est toujours aussi intéressant à lire. Du côté du graphisme, je n’adhère pas à tous les styles présentés mais force est de constater que les dessins sont tous de très grande qualité et servent à merveille les mots de l’auteur.
Côté bonus, voici ce qui nous est proposé dans ce tome :
- Une chronologie de Sandman
- Le script de « La tempête »
- Des posters promotionnels
- Des entretiens et analyses
- Les postfaces
Ces bonus sont toujours aussi intéressants, et permettent d’en savoir plus sur cette oeuvre fondatrice du label Vertigo.
Un excellent volume, qui conclut en beauté une série exceptionnelle qui est tout à fait à la hauteur de sa réputation.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous une prochaine fois pour une nouvelle chronique.
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