Le lundi c’est librairie ! est de retour avec la chronique de trois albums.
Au programme : American vampire t7, Black science t1 et Southern bastards t1.
American vampire tome 7 | ||
Urban Comics 144 pages – 15€ Scott Snyder |
1960, Kansas. La crainte d’une guerre nucléaire plane sur une société en pleine mutation sociale. Les manifestations se multiplient, la tension est palpable, et dans l’ombre, à l’insu de tous, les vampires poursuivent leur expansion. Qu’est-il advenu de Pearl Jones depuis la disparition de son mari Henry ? Et de Skinner Sweet, le premier vampire américain ? Le sort de l’humanité est-il en danger ?
Avec cet album, c’est un nouveau cycle qui commence pour les vampires Américains de Scott Snyder. Bien que faisant suite aux récits précédents et utilisant toujours les mêmes personnages principaux, cet album peut tout à fait constituer un point d’entrée pour un nouveau lecteur qui souhaiterait découvrir la série sans forcément investir dans les six tomes précédents. En tout cas l’auteur est toujours en grande forme pour nous livrer un récit captivant de bout en bout et donner corps à une nouvelle menace encore plus terrifiante que ce qu’il a pu proposer jusqu’ici pour compliquer la vie de ses personnages, toujours aussi bien caractérisés. Tour à tour émouvant et plein d’action, ce septième tome est très intéressant et ajoute une nouvelle pierre à l’édifice de grande qualité qu’est la série American vampire.
Du côté du graphisme, le style de Rafa Sandoval sert une nouvelle fois le récit à merveille en lui donnant cette identité visuelle immédiatement reconnaissable.
Un excellent album, passionnant de bout en bout.
Black science tome 1 | ||
Urban Comics 176 pages – 10€ Rick Remender |
Grant McKay, fondateur de la Ligue Anarchiste Scientifique, a accompli l’impensable en créant le Pilier, un artefact capable de plier les arcanes de la Science Interdite à sa volonté et offrant à l’humanité la possibilité de voyager à travers les dimensions. Seul problème : un incident technique est venu perturber la première expédition avec pour résultat de piéger Grant et son équipe de scientifiques entre les dimensions de l’Infinivers, à la merci de mondes plus hostiles les uns que les autres. Seule solution face à l’inconnu : aller de l’avant !
Avec Black Science, c’est le Rick Remender de Fear agent que l’on retrouve. Nous sommes en effet dans la science-fiction que l’auteur affectionne, avec une surabondance de très bonnes idées sans non plus négliger le côté humain et sans oublier de donner de l’importance aux rapports entre les personnages. Les thématiques habituelles de l’auteur, comme par exemple l’impuissance de l’idéalisme, sont parfaitement en phase avec le pitch de la série et le concept est vraiment très bien exploité. Le seul reproche que je ferais, c’est que le concept en question ressemble énormément à celui de la série Sliders, et je trouve dommage de la part d’un très bon auteur comme Remender d’avoir ainsi repompé le coeur même de la série (ça fait un peu l même genre de déception que si on s’apercevait que le premier de la classe avait copié son devoir sur wikipedia). Après cela n’enlève rien aux qualités de cet album, qui se lit d’une traite. Il n’y a en effet aucun temps mort, c’est très bien écrit et le cliffhanger est très réussi.
Du côté du dessin, signé Matteo Scalera, c’est tout aussi réussi car le style de l’artiste colle à merveille à l’ambiance du scénario.
Un excellent album, inaugurant une série prometteuse.
Southern bastards tome 1 | ||
Urban Comics 112 pages – 10€ Jason Aaron |
De retour à Craw County, Earl Tubb n’a qu’une chose en tête : vider la maison du vieil oncle Buhl et repartir au plus vite de cette petite ville d’Alabama qu’il a quittée voilà 40 ans. Il suffira d’une altercation avec quelques locaux au diner du coin pour transformer ce séjour en descente aux enfers. Un enfer taillé sur mesure par Euless Boss, coach de l’équipe de football local et ennemi juré de feu le shérif Tubb, paternel d’Earl.
Après Scalped, voici une nouvelle série de Jason Aaron qui sent bon le hard boiled avec des personnages forts et une ambiance très sombre. Mais n’allons pas penser que l’auteur nous sert une resucée de son ancienne série, car même s’il y a des similitudes dans l’ambiance moite et dépourvue d’humour Southern bastards est suffisamment différente de son ainée pour mériter de revendiquer sa propre identité. Ce premier tome, qui se dévore d’une traite, est captivant et son ambiance pesante et moite est très réussie. Ce séjour qui tourne mal est parfaitement dépeint, et sa conclusion très inattendue donne une furieuse envie de lire le second tome. Si vous ne connaissez Jason Aaron que par ses récits super héroïques (qui sont loin d’être mauvais ceci dit), n’hésitez pas à venir découvrir l’auteur dans son style de prédilection, et si vous avez aimé Scalped alors hésitez d’autant moins car vous allez aimer cet album.
Du côté du dessin, Jason Latour livre des planches très réussies qui servent à merveille le scénario.
Un excellent album, fortement recommandé aux lecteur ayant aimé Scalped.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous très bientôt pour une nouvelle chronique.
Black Science est énorme même si (comme le dit) le thème est proche de Sliders.
Et Southern Bastards est très bon aussi dans un genre plus brut de décoffrage !!
Bref à 10€ le tome 1, il faut tester 🙂
C’est clair, il y a de vraies pépites dans cette collection 🙂