Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de quatre albums récents en VF.
Au programme : Out there t1, Out there t2, Temps morts t2 et Wolverine Max t2.
Out there tome 1 | ||
Glénat Comics 152 pages – 14.95€ Brian Augustyn |
Datant du début des année 2000, Out there est une série de Brian Augustyn mettant en scène quatre adolescents qui vont vivre une aventure incroyable en affrontant des créatures démoniaques.
Sur un pitch qui peut paraître assez banal, ce premier tome de Out there est une agréable surprise. Il y a en effet pas mal de surprises (déplaisantes pour la plupart) au fil des pages, et l’histoire s’avère rapidement plus complexe qu’elle n’en a l’air. Les quatre jeunes personnages principaux sont bien caractérisés et c’est avec intérêt que l’on suit leurs aventures face à des ennemis pour le moins redoutables. Un autre point fort de la série est son absence de recours au gore : alors que nous sommes bel et bien dans une ambiance horrifique, l’auteur ne tombe jamais dans la facilité en recourant à des explosions de tripes et je trouve que c’est vraiment une très bonne chose. Ce premier tome constitue une très bonne entrée en matière pour s’imprégner de cet univers, et son cliffhanger final est pour le moins saisissant.
Du côté du dessin, les planches de Humberto Ramos sont plutôt réussies même si à mon avis le style de l’auteur n’est pas encore aussi efficace que dans ses productions plus récentes.
Un très bon album, qui donne envie d’en lire plus.
Out there tome 2 | ||
Glénat Comics 152 pages – 14.95€ Brian Augustyn |
Après un premier tome réussi dont je parle un peu plus haut, voici la suite des aventures des quatre adolescents qui ont survécu à la destruction de leur ville en compagnie d’une femme Pasteur et de son acolyte muet.
Plutôt que de rester dans le cadre oppressant de l’horreur dans une seule petite ville, Brian Augustyn opte pour un voyage où les survivants s’aperçoivent que leurs ennuis sont loin d’être derrière eux. Même en changeant de rythme, l’histoire tient toujours la route et je dirais même que ce second album est plus intéressant que le premier (qui était déjà intéressant en lui même). L’intrigue se complexifie sans devenir inextricable pour autant et le concept est toujours aussi bien exploité même si je regrette un peu que les « gentils » soient visiblement juste bénéficiaires d’une aide d’origine divine (je trouve ça juste un peu facile comme explication, mais peut être aussi que l’auteur se joue du lecteur) . Je me demande vraiment comment tout ceci va se terminer, car vu le cliffhanger de ce second album l’auteur n’a vraiment pas dit son dernier mot pour captiver le lecteur.
La partie graphique, toujours signée Humberto Ramos, est de son côté très réussie et à mon avis là aussi plus réussie que dans le premier tome.
Un très bon album, intéressant et bien ficelé.
Temps morts tome 2 | ||
Delcourt Comics 144 pages – 15.95€ Jim McCann |
L’été dernier, le premier album de Temps morts a posé avec efficacité les bases de l’univers imaginé par Jim McCann en donnant une furieuse envie d’en lire plus. En février, le second tome est enfin paru et le moins qu’on puisse dire c’est que ça valait la peine d’attendre.
En effet, l’auteur continue sur sa lancée en exploitant intelligemment le concept qu’il a mis en place (la jeune fille comateuse qui peut envoyer son esprit dans le corps d’autres comateux) et en continuant à mettre en place une ambiance paranoïaque où tout le monde ou presque semble avoir quelque chose à se reprocher. La trame de l’histoire est en tout cas complexe mais passionnante, et tout en distillant quelques réponses au fil des pages l’auteur ajoute d’autres questions et le mystère semble s’épaissir à mesure que la lecture progresse. En tout cas, l’histoire est vraiment très originale et nous propose des passages très émouvants sans en faire de trop non plus (fort heureusement on évite la guimauve). Une fois de plus, la fin de l’album fait se demander jusqu’où va aller Jim McCann et donne envie d’en lire plus.
La partie graphique, principalement assurée par Robin Esquejo, est de son côté de toute beauté et colle très bien à l’ambiance de l’histoire. La partie illustrée par Dan McDaid, est d’un style radicalement différent (et en mode « nuff said » comme on dirait chez Marvel) mais c’est très réussi aussi.
Un excellent album, qui confirme tout le bien que je pensais de la série avec le tome 1.
Wolverine Max tome 2 | ||
Panini Comics 96 pages – 13.95€ Jason Starr |
Après un premier tome qui constituait une excellente entrée en matière, nous retrouvons la suite de la relecture de Wolverine par Jason Starr. Car c’est bien d’une relecture dont il s’agit, ce qui se sentait dès le premier tome mais il pouvait encore subsister un doute levé par cet album.
L’auteur continue donc de confronter Logan à son passé dont il a perdu tout souvenir, et nous fait suivre ses efforts pour pour rassembler les pièces du puzzle alors qu’il se retrouve encore dans des situations dangereuses. Dans les deux récits qui composent cet album, Jason Starr nous brosse le portrait d’un Logan bien loin de celui que l’on connait dans l’univers Marvel. Son passé ne semble pas bien reluisant et on peut se demander quels sombres secrets l’auteur va encore nous dévoiler. En tout cas cet album est tout aussi réussi que le précédent, l’auteur arrivant parfaitement à exploiter l’essence même du personnage de Wolverine pour nous concocter une histoire inédite alors que l’on pouvait penser que tout avait été dit sur le personnage.
Du côté du dessin, le niveau est un peu inégal dans cet album, la meilleure partie étant celle illustrée par Roland Boschi. Cela reste en tout cas très correct pour le reste de l’album, même si c’est un bon cran en dessous.
Un excellent album, qui propose une relecture bien pensée de Wolverine.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique.
J’ai commencé le premier Out There ce matin, c’est sympa pour l’instant.
J’ai continué avec le second aujourd’hui et acheté le troisième ce soir donc c’est que j’accroche bien 😉