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L’art (délicat) du reboot…

Depuis quelques années, lorsqu’une adaptation de comics se plante au box-office, les studios dégainent une arme redoutable : le reboot. Grâce à lui, une franchise mal engagée peut retrouver ses lettres de noblesse  avec des changements significatifs dans son traitement.

Avec ce petit dossier, nous allons faire un voyage au pays du reboot, histoire de voir ce qu’ont apporté les nouvelles versions des aventures de nos héros préférés et ce qui nous attend avec les ré-adaptations à venir.

Un reboot ? C »est quoi ?

En informatique, un reboot désigne l’action de redémarrer un ordinateur (ce qui a tendance à arriver souvent au fur et à mesure que les systèmes d’exploitation « évoluent », mais je m’égare).

Ce terme a été utilisé pour désigner la nouvelle tendance à la mode au cinéma. Lorsqu’une franchise est mal engag??e (interprètes mauvais, réalisateur aux abonnés absents, scénario mal écrit…), le studio peut décider de relancer cette franchise en ignorant ce qui s’est fait avant.

Un reboot peut concerner tout type de film, mais les adaptations de comics sont particulièrement impactées. Il est logique de sortir la gomme pour rectifier le tir lorsqu’une série de films est mal partie, vu que les adaptations des aventures de nos héros préférés sont généralement prévues pour être étalées sur plusieurs films (il y a de a matière !).

Un gros avantage du reboot concerne le casting : comme personne ne croyait aux adaptations de comics, les premiers films avaient souvent des interprètes peu connus. Le phénomène ayant pris de l’ampleur, les films récents disposent de très bons acteurs et donc un reboot est une bonne occasion de remplacer un acteur un peu limite par un bon comédien qui saura donner vie au personnage.

Les reboots qui ont déjà eu lieu

Batman : difficile de parler de reboot sans évoquer Batman. La franchise était très bien partie, avec deux très bons films de Tim Burton. Puis Joel Schmumacher est arrivé et là Batman est parti dans le mur. Même si Batman Forever est plutôt sympa, Batman & Robin est un ratage sans nom et semblait bel et bien avoir coulé Batman au cinéma. C’est alors qu’en pleine mode des préquels Christopher Nolan nous a offert son Batman begins. Proche des films de Burton par son traitement de Bruce Wayne (finalement aussi fêlé que ses ennemis) mais avec une ambiance plus sombre et plus réaliste, ce film a réhabilité Batman et dépoussiéré efficacement l’homme chauve-souris, incarné par un Christian Bale époustouflant. L’essai a été transformé avec Dark Knight, propulsé par un Heath Ledger qui fait vivre le Joker de Killing Joke sur grand écran.

Hulk : en 2003, Ang Lee nous a offert sa vision de Hulk. Certains se sont extasiés sur la poésie du film, le reste des spectateurs a trouvé le film ennuyeux et ridicule (la fin en est même comique). Le Hulk de synthèse est mal fait, Eric Bana est insipide et Nick Nolte est en roue libre. Bref, un désastre (sauf pour ceux qui l’ont trouvé poétique). Louis Leterrier, connu pour ne pas faire dans la dentelle, se retrouve aux manettes pour relancer le personnage. Et là, on change de calibre.Cette fois, nous avons droit à un casting de premier ordre (Edward Norton, Liv Tyler et Tim Roth sont excellents), les effets spéciaux sont réussis et on a « un film de Hulk », c’est à dire bourrin. Oui la moitié du film est bourrine, ça tape et ça casse, mais c’est du Hulk après tout : si je veux de la poésie, ce n’est pas Hulk que je vais voir (même débat que pour World War Hulk). Le film, bien qu’axé vers un univers commun dans l’optique d’un long métrage consacré aux Vengeurs, lorgne du côté de la série TV et c’est franchement pas mal. Même si le film n’est pas aussi réussi qu’Iron Man par exemple, il reste à mon avis une bonne adaptation (et tant pis pour la poésie).

Punisher : au début des années 90, une première adaptation a été faite des aventures de Frank Castle. Incarné par Dolph Lundgren, alors membre du club des tabasseurs avec des gros biscotos, le Punisher était à la fois proche du matériel d’origine et ancré dans une volonté de réalisme (notamment au niveau du costume). Au final, on a eu droit à un film d’action typique de l’époque et plutôt agréable à regarder. Bien plus tard, il a été décidé de redonner vie au Punisher, très populaire grâce à Garth Ennis. Le reboot a été radical, et râté. L’interprète de Frank Castle (Thomas Jane) n’est pas fait pour le rôle, l’histoire a été trafiquée pour coller à l’époque et le film est bancal car la génèse du Punisher est bien trop longue. Alors que dans le premier les origines sont expédiées en un flashback, ici c’est quasiment la moitié du film qui montre conciencieusement comment Frank Castle devient le Punisher. La seconde moitié est un peu mieux, avec notamment la reprise de pas mal d’éléments du Punisher d’Ennis (les voisins, le Russe) mais malheureusement ces éléments passent mal car il manque un ingrédient essentiel : l’humour noir de Garth Ennis. Le film est trop sérieux, et la mayonnaise ne prend pas. En plus le « vilain » incarné par John Travolta est ridicule et presque « indigne » du Punisher. Franchement, quand on voit le résultat on se dit que la version avec Dolph Lundgren était bien mieux.

Superman : après les films que tout le monde connaît, les studios ont eu beaucoup de mal à donner une suite aux aventures de Superman. Il faut dire que Superman III était moyen et Superman IV calamiteux de nullité, donc Superman était un peu cuit sur grand écran. L’approche de Bryan Singer, même s’il s’agit d’une pseudo-suite aux deux premiers films, s’apparente à un reboot pour plusieurs raisons : renouvellement complet du casting (cas de force majeure pour Superman, le temps qui passe pour les autres…) et surtout le décalage temporel important entre les différents films. Si quelques années (5 ou 6 je crois de tête) seulement ont passé dans l’histoire, c’est plus de vingt ans qui séparent Superman II de Superman returns. Or le monde a beaucoup changé en vingt ans : on passe des machines à écrire et des cabines téléphoniques aux ordinateurs en réseau et aux téléphones portables. Le décalage est vraiment trop important pour que cela constitue une véritable suite. Quant au résultat…vu le défi de taille de faire revenir Superman, je dirais que Singer ne s’en sort pas trop mal. Certes Kevin Spacey est un Lex Luthor terrifiant (loin du génial mais clownesque Gene Hackman), et Brandon Routh est convainquant en Superman, mais le film souffre de la comparaison avec ses prédécesseurs (en oubliant le 3 et le 4). Brandon Routh, malgré ses efforts, est très loin d’avoir l’extraordinaire charisme de Christopher Reeve et Kate Bosworth est bien fade comparée à la pétillante Margot Kidder. Quant à l’histoire, elle est honnête mais sans plus et elle ne dégage pas l’émotion du premier volet. On est loin du ratage du reboot du Punisher, mais on est aussi loin de la réussite de Batman begins.

Les reboots qui vont avoir lieu

Fantastic Four : les deux premiers opus, assez orientés divertissement pour enfants, n’ont pas convaincu les spectateurs (sauf moi qui ait bien aimé les deux). Du coup les studios ont décidé de repartir de zéro. Nouveau casting (j’espère qu’il vont garder La Chose quand même!) et nouvelle équipe créatrice. Si la franchise a la bonne idée de s’orienter vers le run de John Byrne, il y a de la matière pour avoir de très bonnes histoires.

Daredevil : Ben Affleck n’a convaincu personne et de toute façons refusait de reprendre le rôle de Matt Murdock. Il a été annoncé récemment que Daredevil aurait droit à son reboot aussi, ce qui est une bonne chose. En effet non seulement le film est plus que moyen (je suis en train de le revisionner et je n’arrive pas à le finir, c’est dire), mais son histoire était mal fichue. Daredevil est un personnage qui a un très fort potentiel, notamment avec les excellentes histoires de Frank Miller (pour Born again sur grand écran, je suis prêt à faire la queue 1 semaine devant le cinéma), espérons que ce reboot sera bien ficelé.

Superman : et oui, après le reboot, le re-reboot. Bryan Singer ayant lâché le personnage (du moment qu’il produit Dr House je lui pardonne…), il est question de le relancer encore une fois mais cette fois en repartant du début. Pour le moment seules des rumeurs circulent, toutes plus farfelues les unes que les autres. Pour ma part j’ai une certitude : on ne fera jamais de meilleur Superman que Christopher Reeve (oui je suis un fanboy, et alors ?).

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

2 pensées sur “L’art (délicat) du reboot…

  1. Oui, comme tu dis le reboot c’est souvent à double tranchant, on peut avoir le meilleur et le pire. Par exemple le dernier reboot du Punisher (Punisher War Zone) nous laisse entrevoir le … Pire. Je ne sais même pas s’il sortira un jour dans nos salles françaises.

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