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Jérémy Manesse nous parle de Preacher

Jeremy Manesse parle de Preacher

Le 13 avril prochain, après Transmetropolitan et Y le dernier homme, une autre série majeure de Vertigo va tirer sa révérence en version Française : il s’agit de Preacher, édité par Panini dans la collection Vertigo Cult.

Pour célébrer la sortie de l’ultime tome de cette fantastique série, Jérémy Manesse – porte parole de Panini et traducteur de Preacher – a accepté de répondre à quelques questions sur cette Preacher.

Jeremy ManesseQ : Bonjour Jérémy ! Tout d’abord merci d’avoir gentiment accepté de répondre à ces quelques questions. Preacher se termine en VF au bout de quatre ans, est ce que cela ne te fait pas comme un petit pincement de voir la série arriver à son terme ?
R : Un peu, oui… mais je dois avouer qu’en ce qui concerne mes traductions, une urgence chasse l’autre, et j’ai rarement le temps de « porter le deuil » bien longtemps ! Mais ça va me faire quelque chose quand je vais recevoir mon exemplaire du dernier volume, oui. Preacher est un des premiers combats que j’ai menés chez Panini (il me semble que je harcelais déjà Sébastien Dallain pour qu’on obtienne les droits des années avant qu’on commence à faire du Vertigo). Et pour tous les fans, Preacher a cette histoire en plus, qui fait qu’on a attendu si longtemps pour que la série puisse s’achever en France. Mon anniversaire est le 21 avril, et arrivé à cette date, je pourrai regarder ma bibliothèque et voir les collections complètes de Preacher, Transmetropolitan, Y le Dernier Homme… traduites par mes soins, et… ben c’est chouette, quoi. J’aime ma vie.

Q : Comment as-tu connu cette série ? (VO, VF du Téméraire ?)
R : En VO. Mais j’avais raté le coche du premier numéro, en fait, je ne lisais pas encore de Vertigo. Un jour, j’ai décidé de « devenir un grand » et de m’intéresser à autre chose qu’à Marvel, et Preacher était bien mis en valeur dans les rayons d’Album, même si le numéro 1 était déjà épuisé. J’ai donc attaqué avec le numéro 2 et j’ai accroché direct.

Q : Est-ce que tu as immédiatement accroché, ou bien est-ce que c’est venu doucement ?
R : Non, l’univers, les dialogues, les personnages… Pour moi qui n’avait lu comme comics en gros que du super-héros, c’était la découverte. J’ai tout de suite accroché avec Dillon et son talent pour les expressions de visage, aussi. J’ai mis pas mal de temps avant de trouver le numéro 1, mais je l’ai trouvé, et chaque mois, Preacher a été LE comic sur lequel je me ruais en premier.

Q : Quelles sont à ton avis les forces et les faiblesses de Preacher ? (si faiblesse il y a bien sûr ;))
R : La force de Preacher dans l’oeuvre de Garth Ennis, qui fait que c’est pour moi son chef-d’oeuvre, c’est son coeur. Preacher pour moi, c’est avant tout l’histoire d’amour entre Jesse et Tulip, le genre d’accord parfait que j’ai longtemps cherché, « l’amour vrai », comme ils disaient dans Princess Bride. Et le fait que cette histoire soit racontée au travers de sagas toutes plus barrées et violentes les unes que les autres ne fait que renforcer cela. Pareil pour l’amitié entre Cassidy et Jesse. C’est pour ça que le dernier volume clôt parfaitement la saga, parce qu’Ennis ne s’est pas égaré, qu’il est revenu pour finir à ce qui fait le réel intérêt de la série. Il a réussi l’atterrissage comme un chef et c’est ce qui a fait passer Preacher du rang d’excellente série au rang de série mythique, pour moi.

Q : Dans Preacher, on peut trouver pas mal d’expressions fleuries et jurons bien sentis, ainsi que des situations assez peu orthodoxes. Est ce qu’une telle série est difficile à traduire par rapport à des séries plus conventionnelles ?
R : Non. Il faut faire appel à son imagination, je suis également auteur et ma spécialité, si j’en ai une… disons ma facilité, c’est les dialogues. Preacher joue complètement dans mes forces.

Q : Dans Preacher, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on voit passer des “méchants” peu communs. Quel est celui qui t’a le plus amusé ?
R : Starr, forcément. Et la famille de Jesse.

Q : As-tu un volume préféré (ou un arc) parmi ceux qui constituent la série ?
R : Pour moi, c’est avec « Jusqu’à la fin du monde », quand Jesse et Tulip sont trainés à Annville par Jody et T.C., que Preacher prend toute son ampleur. Faut se souvenir que j’ai découvert les épisodes au mois par mois, et quand Tulip s’est pris une balle dans la tête, je n’en pouvais plus que le prochain numéro sorte. Je pense que si un lecteur ne tombe pas par terre en lisant cette saga, c’est que Preacher n’est pas pour lui. Et comme je disais, j’ai énormément d’affection pour Alamo, le dernier arc, où tout se conclut de façon immensément satisfaisante.

Q : La rumeur d’une adaptation cinématographique de Preacher revient de temps en temps. Penses-tu que c’est une bonne idée d’adapter cette série sur grand écran ?
R : Bof. Ca me paraît impossible de retranscrire l’immensité de cette saga et la profondeur des sentiments qui lient les personnages en une heure trente.

Q : Si tu devais conseiller Preacher à quelqu’un qui ne connait pas la série, quels seraient tes arguments pour lui donner envie de s’y mettre ?
R : Je lui prêterais le premier tome, tout simplement. Sans rien lui dire du contenu. Même si la saga d’Annville n’arrive que dans le second volume, il y a suffisamment de choses dans le premier tome (les personnages principaux, le Saint des Tueurs, Tête-de-Fion !) pour être accroché à vie.

Q : Pour conclure : maintenant que Y, Transmetropolitan et Preacher sont intégralement publiées, quelle(s) série(s) Vertigo conseillerais-tu aux lecteurs qui ont aimé ces séries ?
R : Sans hésiter, Unwritten – Entre les Lignes, qui est la série que j’apprécie le plus de lire – et de traduire – en ce moment. Et puis il y a 100 Bullets qui, mine de rien, s’approche de la fin. Celui qui attaque la série maintenant sans se bouffer les treize premiers volumes d’une traite a de quoi s’immerger tranquillement dans l’univers de la série. Et puis bien sûr, je continue à conseiller Starman, l’un des meilleurs comics de super-héros qu’on puisse trouver.

Merci beaucoup Jérémy pour tes réponses !

Je vous rappelle donc que le neuvième tome de Preacher, conclusion de la série, sera disponible en Vertigo Cult le 13 avril.

Preacher 9

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

5 pensées sur “Jérémy Manesse nous parle de Preacher

  1. @Stéphane : De rien 🙂

    @nathan95 : Je ne voulais pas ennuyer Jérémy avec ça donc j’ai pris ce que j’ai trouvé 😉

  2. @Mdata : T’inquiète, je rigole pour la photo 😉
    Par contre, en y réfléchissant je réalise que Jérémy a quand même une place de choix, même en tant que traducteur :
    – ils traduit à peu près les séries qu’il veut chez Vertigo (sans oublier des séries comme la Tour sombre)
    – il traduit les Vengeurs, la série Marvel Numéro 1 actuelle
    – il traduit les crossovers Marvel
    – il traduit les crossovers DC (à part Blackest Night, malheureusement laissée à la traductrice habituelle de Green Lantern)
    – il a l’air de se faire plaisir sur des séries comme Initiative, Secret Warriors, Deadpool ou même Hulk.
    Effectivement, tu as raison d’aimer ta vie, ça a l’air cool de ce côté-là au moins 😉

  3. Pas de soucis pour la photo, j’avais bien pigé la blague 😉

    Je suis d’accord avec toi, vu comme ça c’est cool ce qu’il fait 🙂

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