Avant de retomber sur mes pattes avec des avis en stand-by depuis quelques semaines, voici un avis sur mes derniers achats, collant au mieux à l’actualité des sorties.
- War Machine 1 : Cet album reprend les premiers épisodes d’une nouvelle série War Machine, se situant à cheval sur les évènements de Secret Invasion. On y découvre notamment ce qui est arrivé à Rhodey, devenu un cyborg. Cet album peut se résumer en un seul mot : bourrin. Greg Pak reprend le concept de la première série War Machine (dans les années 90), où le personnage utilisait son équipement pour intervenir de façon musclée dans les conflits mondiaux. Du côté du dessin, c’est plutôt bon, sans être non plus exceptionnel. L’album se lit assez bien, malgré une intrigue très mince et un fil rouge repompé sur Deathlock, sans être palpitant non plus (« pif, paf, ratata, pan dans ta face, hop transformation »).
- Iron Man – La guerre des armures : Ah, La guerre des armures…Tout lecteur d’Iron Man ayant connu cette période affiche généralement un sourire nostalgique en repensant à cette excellente histoire. Il s’agit en effet d’une des meilleures histoires d’Iron Man toutes époques confondues, partant d’un concept assez simple : voir comment réagirait Tony Stark si on lui volait la technologie d’Iron Man. La réponse est simple : brutalement. Les amateurs de bastons en armure sont comblés avec cet arc bourré d’action. David Michelinie, ayant déjà sévi sur Iron Man dans les années 70 (le Diable en bouteille par exemple c’est lui), était de retour sur le titre depuis quelques numéros et a réussi le pari de relancer un personnage complètement enlisé. La guerre des armures est passionnante de bout en bout, et la double identité Stark/Iron Man exploitée à fond. Du côté du dessin, c’est Mark Bright qui officie et c’est pas mal du tout. Son trait est très marqué Années 80 (le brushing de Tony Stark !) et les personnages ont tous des visages assez carrés mais même vingt ans après cela reste agréable à regarder (et il nous fait des armures superbes). L’album se conclut par un épilogue signé Barry Windsor Smith. Cet épisode est vraiment angoissant et conclut brillamment cette histoire, même si personnellement je suis toujours un peu mal à l’aise à sa lecture (à la première lecture il y a vingt ans j’ai carrément fait des cauchemars). Un mot maintenant sur l’édition Française : le rendu sur papier glacé est correct (un ou deux tout petits loupés mais on est loin de la catastrophe X Factor en janvier) mais la traduction est encore un chef d’oeuvre de Laurence Belingard (east traduit en ouest, une bourde sur « nome » au début) ce qui gâche un peu la lecture. Mais très franchement cette fois-ci les défauts sont suffisamment minimes pour que je vous recommande chaudement cet album, indispensable à tout lecteur aimant Iron Man.
- Preacher 7 : L’attente est longue entre chaque tome de Preacher, ce que le porte-monnaie apprécie, mais cela en vaut la peine. Une fois encore Ennis et Dillon nous offrent une aventure excellente de bout en bout. Dans la plus pure tradition du héros sollitaire Américain, Jesse Custer arrive dans une petite ville où il va remettre de l’ordre. Mais Ennis restant fidèle à lui-même, il y a forcément un adversaire d’anthologie qui est largement aussi barré que Jesus de Sade. Passionnant de bout en bout, ce récit se lit d’une traite et laisse presque un goût de trop peu. En tout cas c’est l’occasion enfin de découvrir ce qui s’est passé dans le désert lors de la chute de Jesse depuis un avion. La dernière partie de l’album est plus sérieuse, consacrée au père de Jesse et à sa conduite pendant la guerre du Vietnam. Les guerres sont également un sujet récurrent chez Ennis, que cela soit dans des récits complets (303 par exemple) ou des allusions (The Boys, Preacher). On est loin du ton déjanté du reste de l’album mais c’est toujours aussi passionnant. Il est clair que cette série ne s’adresse pas à tous les publics (il faut quand même de l’estomac) mais franchement Preacher est la meilleure série de Vertigo (Transmetropolitan la talonne de près).
- Leave it to Chance 1 : Un petit achat lors d’un énième destockage Semic, et au final un album très sympathique. Robinson (Starman) nous raconte ici une histoire se déroulant sur une Terre où la magie tient une place très importante, et axée sur la notion d’héritage et de transfert de responsabilités que l’on retrouve souvent chez DC (et justement dans Starman aussi). C’est très sympa, dommage que la suite reste inédite en vf. Du côté du dessin, c’est Paul Smith qui officie et c’est pas mal du tout. Au risque de passer pour un hérétique je n’aime pas trop le style de Paul Smith habituellement (sur X-Men par exemple), mais là j’ai trouvé que son graphisme servait particulièrement bien l’histoire. Si vous avez l’occasion de tomber sur cet album dans le cadre du destockage Semic (donc à 3 euros), n’hésitez pas à le prendre pour passer un agréable moment de lecture.
- Transmetropolitan 6 : Et voilà, c’est le dernier album de Transmetropolitan. En l’achetant j’étais à la fois heureux et triste : heureux parce que je trépignais depuis des mois pour connaitre la suite de l’histoire, et triste parce que c’est la fin de l’histoire. La première partie de l’album est consacrée à une série d’articles de Spider Jerusalem, illustrée par différents artistes. C’est plaisant à lire, forcément très politiquement incorrect (comme la série d’ailleurs), et cela permet de voir un peu ce qu’il se passe dans la tête de Spider. Par contre je suis un peu nuancé sur un point : on nous a dit que le découpage discutable des albums Français était justifié par la nécessité d’inclure cette partie « bonus », et personnellement je ne la trouve pas si indispensable que ça même si je suis content de l’avoir lue (à la limite j’aurais préféré m’en passer et avoir moins d’albums plus épais). Ensuite, on retrouve la suite et la fin des aventures de ce journaliste si particulier. Le ton est toujours le même (Ellis en roue libre) et le graphisme de Robertson est toujours aussi bon. Un très bon moment de lecture, avec un final à la fois surprenant et finalement dans la logique d’Ellis.
- Kick Ass 1 : Je suis assez mitigé sur cet album. Globalement j’ai plutôt aimé cette histoire, illustrant ce que tous les amateurs de comics ont rêvé de faire au moins une fois (que celui qui n’a jamais rêvé de « rendre la justice » en spandex me jette la première pierre !). Le ton choisi par Millar est assez sympa, avec un personnage attachant, et le graphisme de John Romita Jr est excellent. Mais il y a un passage qui me met mal à l’aise : sans donner trop de détails pour ne pas gâcher la lecture des personnes qui ne l’ont pas encore lu, disons que Millar retombe à un moment dans un de ses travers discutables, à savoir le gore gratuit. Le passage en question recourt en effet à du gore sans aucune nécessité, c’est racoleur et cela gâche le plaisir de lecture (j’ai eu le même sentiment pour le final d’Old Man Logan ou l’épisode de FF de ce mois-ci). Je ne dis pas que le gore n’a pas ça place dans les comics, cela serait hypocrite de ma part vu mes lectures (Preacher par exemple). Mais je distingue le gore comme partie intégrante de l’histoire (Preacher justement, The Boys, Authority…) et le gore gratuit qui n’est là que pour choquer et faire du buzz. C’est vraiment dommage, sans ce passage j’aurais été beaucoup plus enthousiaste sur cet album dont j’ai apprécié tout le reste.
C’est tout pour aujourd’hui. La prochaine fois, retour au planning prévu avec notamment les volumes de Gotham Central.
Pour avoir fini Kick Ass, je dois dire que j’ai adoré le concept mais moins la réalisation. L’idée de départ est tellement prometteuse mais l’arrivée de la ninja de 10 ans gâche un peu la fête…
Par contre, personne ne peut nier que même si Millar en fait des tonnes, il propose quand même vraiment des histoires passionnantes et réinvente continuellement les mythes des superhéros, pour cela chapeau bas !
J’attaque Preacher aujourd’hui, je vais m’en délecter comme de Transmetropolitan qui attend patiemment au pied de mon lit mais que j’ai du mal à ouvrir car je suis réticent à mettre un clap de fin à cette série que j’ai dévoré sur tes conseils !
Sinon, j’ai acheté les 2 premiers tomes de Pluto suite au podcast de comixity. C’est la même personne qui a déjà réalisé Monster et 20th century Boys (des grosses références quand même) et pour l’instant je suis sous le charme… Je vous conseille vraiment d’y jeter un oeil, vous ne serez pas déçu ! Pour les réfractaires aux manga, il n’y aura que 8 tomes donc pas de série à rallonge à la one piece et l’histoire inspiré d’Asimov mais aussi d’Astro est un régal à suivre.
Je suis enfin tombé sur des « angles comics » et j’ai été très surpris par l’excellente qualité de certains titres comme : the Agency, Ruule ou beautiful killer. De même juste à côté, il restait encore certains Semic et j’ai pu mettre la main sur du Wildcats période Charest (un bonheur pour les rétines) et les 2 premiers tomes de Ronin (j’ai commandé le 3 sur internet, ça me fera la totale à 15 euros, toujours ça d’économisé en ne faisant pas l’achat de la version paninienne).
Et comble du bonheur, j’ai mis la main sur un omnibus Daredevil – Miller en parfait état à 20 euros et les 6 premiers tomes de spawn édition Delcourt pour 40 !
En somme, un super mois de BD !!!
Je suis content que mon conseil t’ait fait découvrir une série que tu aimes 🙂
Pour Millar/Kick Ass, je ne dis pas que l’auteur est mauvais loin de là (c’est la mode en ce moment de casser du Millar gratuitement). Mais je déplore son recours au « gore pour faire du buzz ». Par contre sur les FF, il s’est vautré en beauté. 🙁
Très impressionnant le DD à 20 euros ! Tu mets la barre très haut pour faire mieux en bonne affaire 🙂 Concernant les Angle, j’ai été très déçu par Agency au point de le revendre très vite, et c’est assez rare chez moi.