Après un premier bilan sur les parutions d’octobre, il est temps de nous intéresser à quatre autres revues.

Je vous propose donc de nous pencher sur Marvel Heroes 9, Marvel Stars 9, X-Men 8 et X-Men Universe 8.

Marvel Heroes 9 : Thor boit la tasse et les deux séries Vengeurs relèvent le niveau

On commence par deux épisodes des Avengers de Bendis, en plein arc « Infini ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il se débrouille carrément pas mal sur cet arc. On retrouve certes le « style » Bendis avec Spiderman qui glisse des vannes à tout bout de champ, mais ça passe plutôt bien car il n’y a pas que ça et l’histoire est bien construite autours de la quête de Hood et de la désintégration des Illuminatis. La fin du second épisode est par contre très prévisible, mais même s’il s’agit d’un « passage obligé » vu le thème de l’arc je suis content que Bendis y ait recours. Je croise les doigts pour la fin ! Par contre pour le dessin je suis moins enthousiasme, les planches de Romita Jr sont parfois tellement bâclées qu’on dirait qu’il les termine avec une envie pressante d’aller aux WC… C’est triste, car c’est quand même un très bon dessinateur qui est capable de tellement mieux…Du côté de Thor par contre, ce n’est pas très réjouissant. N’ayons pas peur des mots, le scénario de Fraction est ennuyeux. L’histoire progresse à deux à l’heure, et à la limite on se fiche presque de ce qu’on lit…Par contre j’aime bien le dessin de Pasqual Ferry qui aurait mérité une histoire plus dynamique à illustrer. Pour finir, on retrouve les petits jeunes d’Avengers Academy dans un épisode particulièrement réussi. Traitant d’un sujet difficile (l’agression d’une femme et les difficultés pour continuer à vivre après), Christos Gage nous livre un épisode passionnant, avec des personnages parfaitement caractérisés et une utilisation très juste de Tigra. Du côté du dessin, Mike Mc Kone est plutôt inspiré et nous régale de planches plutôt jolies qui servent très bien le récit.

Marvel Stars 9 : Un numéro globalement plaisant à lire

On commence par un épisode de Secret Avengers où Ed Brubaker nous raconte le passé de John Steele d’une manière plutôt originale. Bien qu’assez indifférent vis-à-vis de l’histoire de Steele (qui m’intéresse autant qu’un mystérieux mystère Loebien) j’ai trouvé l’idée bien fichue et l’épisode se lit assez bien. Du côté du dessin, c’est Will Conrad qui tient les crayons et le résultat est loin d’être vilain. J’espère en tout cas qu’on en finira vite avec l’histoire de Steele ! Jeff Parker surprend ensuite le lecteur dans les pages de Thunderbolts en s’attaquant à une tâche qui est loin d’être aisée : raconter les origines du Fantôme ! Ce personnage qui hante les pages des séries Marvel depuis une bonne vingtaine d’années était resté très mystérieux, et là on en apprend beaucoup (sauf son nom). Je suis assez mitigé sur cette idée, qui me semble être en porte à faux avec les descriptions historiques du personnage (dans les pages d’Iron Man)  et lui ôte de son mystère. Mais ça se lit très bien, car si on fait abstraction de ces deux bémols l’histoire est très bien racontée. Du côté du dessin, Kev Walker livre des dessin qui collent très bien à l’histoire qu’ils illustrent…Du côté des Secret Warriors, on retrouve un scénario plutôt complexe, solidement ancré dans la mythologie trans-séries que Jonathan Hickman construit patiemment (Secret Warriors, SHIELD, Fantastic Four). C’est très intéressant, un peu compliqué mais très intéressant. Du côté du dessin, rien à redire, j’aime beaucoup le graphisme d’Alessandro Vitti. Pour finir, nous avons droit à deux histoires courtes estampillées « I am an Avenger ». La première est convenue mais émouvante, la seconde rigolote mais dispensable…

X-Men 8 : Quarantaine se termine enfin !

Ce mois-ci, nous avons droit à une triple dose d’Uncanny X-Men pour conclure l’arc Quarantaine et le run de Matt Fraction (secondé par Kieron Gillen). Il y a à boire et à manger dans ces épisodes, il y a du très bon comme la caractérisation de Cyclope et du moins bon comme les cases de caractérisation hyper lourdingues, le subplot avec Emma Frost et la trame de l’histoire qui n’est quand même globalement pas super originale. Ca se lit plutôt bien en tout cas, même si je dois avouer que je ne suis pas mécontent que ça se termine. Du côté du dessin, par contre ce n’est pas la joie, Greg Land est en roue libre et nous livre un festival de visages figés, de pubs pour Colgate  et de poses bizarres. C’est assez amusant que la série « historique » soit actuellement moins bonne que la série qui parait dans X-Men Universe…On passe ensuite à un épisode des Nouveaux mutants et franchement je me dis que la série valait le coup de s’accrocher lors de ses débuts laborieux car depuis quelques mois c’est vraiment pas mal. L’origine des antagonistes des Nouveaux mutants est bien trouvée et le récit en général est bien ficelé. Zeb Wells arrive à rendre intéressants des personnages qui avaient perdu beaucoup de leur aura au fil du temps, et c’est une bonne chose ! Du côté du dessin, c’est très correct, les cases de Leonard Kirk arrivent à être flippantes par moment sans non plus sombrer dans le gore facile.

X-Men Universe 8 : Un bon numéro au contenu très solide

Après avoir vu nos mutants préférés aux prises avec des vampires, nous les retrouvons en quête de popularité. Victor Gischler nous livre encore un scénario bien fichu, s’offrant même le luxe de nous offrir une histoire plus intéressante que dans les pages d’Uncanny X-Men. Par contre le dessin de Chris Bachalo me donne du mal : par moment c’est pas mal, mais à d’autres…ce n’est pas vilain, mais c’est pas mon truc. X-Men n’est pas forcément un titre où je veux voir du graphisme cartoony…Nous avons ensuite droit à une double dose d’Uncanny X-Force, et encore une fois Rick Remender nous montre sa grande maîtrise du roster en livrant une histoire passionnante autour de personnages parfaitement caractérisés. Le dénouement est d’ailleurs d’une grande violence sans non plus verser dans le gore : et c’est là qu’on voit qu’un bon auteur peut mettre son lecteur sens dessus-dessous sans avoir recours à des artifices raccoleurs comme ce fut le cas lors de la précédente série X-Force. Du côté du dessin, Jerome Opeña est en grande forme et livre des planches de toutes beauté. Pour finir, nous avons droit à un épisode assez fun de X Factor, où Peter David continue de s’amuser comme un petit fou et de faire tourner le lecteur en bourrique. L’épisode est palpitant et donne une impression de trop peu…Du côté du dessin, malgré une petite touche de gore qui m’a surpris, j’ai bien aimé les dessins d’Emmanuella Lupachino. En tout cas la course est serrée entre X Factor et Uncanny X-Force pour le titre de locomotive du magazine !

Et voilà, c’est tout pour cette fois.

Je vous donne rendez-vous dans le prochain bilan d’octobre pour quatre autre revues…