Après une première fournée assez conséquente, il est temps de parler du reste des publications du mois de septembre 2011.
Brightest day 1
Après plusieurs mois dans la noirceur et les zombies, l’univers DC repart dans la lumière avec Brightest day ! Il s’agit d’une maxi-série de 25 épisodes évoquant le sort des héros et vilains qui ont été ramenés à la vie lors de Blackest Night. Dans ce premier numéro, nous avons les 4 premiers épisodes de Blackest night. L’histoire, signée Geoff Johns et Peter Tomasi, démarre tranquillement en prenant le temps de poser le décor et de présenter ses protagonistes, puis le rythme s’emballe sans jamais perdre sa lisibilité. Ce début est très prometteur, cela me semble au moins aussi intéressant que 52 qui était une vraie réussite (bien plus qu’Infinite Crisis…). Du côté du dessin, c’est vraiment très réussi. Les planches sont très jolies (bon par contre on se passerait bien du passage gore de la fin de la revue) et collent bien à l’ambiance « lumineuse » de la série. A mon avis, cette maxi-série peut se suivre sans avoir lu Blackest night, car tout ce qu’il y a à savoir est bien expliqué et on embraie directement sur l’histoire de Brightest Day elle-même.
DC Universe 64
Le magazine s’ouvre avec Green Lantern, dans la suite de ses péripéties du mois dernier liées à la fameuse lanterne blanche. On retrouve d’ailleurs des éléments de cet épisode dans Brightest day…Mais ici c’est tout de suite moins accessible. Geoff Johns continue de travailler sur ses intrigues entamées en plein Blackest night, dont la lecture s’avère ici assez importante (au moins pour la partie « cosmique » impliquant les divers « Lantern »). Ca se lit assez bien même si c’est un peu complexe et qu’on se demande où l’auteur veut en venir…Du côté du dessin Doug Mahnke livre un travail très correct qui sert très bien le récit. On passe ensuite à une grosse dose de JLA, qui se lit mais sans plus. L’équipe subit une sorte de renouveau, notamment suite à la maxi-série La justice à tout prix (c’est le même auteur, James Robinson), donc les intrigues restent très liées et on retrouve un peu les mêmes têtes. C’est lisible mais un peu indigeste par moments, même si la succession de pensées des personnages est une bonne idée. Parmi les points bloquants, ce qui pêche c’est que c’est pas original pour deux sous, j’ai l’impression d’avoir lu au moins dix fois la même chose…Du côté du dessin, c’est Mark Bagley qui officie et le résultat est pas mal, dans la lignée du travail habituel de l’artiste (donc ceux qui aiment son travail aimeront, etc…).
Deadpool 4
Pour ce quatrième numéro, nous retrouvons notre mercenaire à la grande g*** dans un nouvel arc impliquant cette fois-ci Spiderman. Daniel Way est toujours aux commandes, et même si j’ai trouvé tout ceci assez drôle, c’est quand même très inférieur à Deadpool Corps. Le scénario est particulièrement barré, avec un adversaire pour le moins insolite, mais on passe un bon moment en compagnie d’un Deadpool particulièrement déchaîné. Du côté du dessin, c’est très cartoony, mais le style de Carlo Barberi colle plutôt pas mal à l’ambiance de folie qui règne dans ces épisodes. Ce n’est pas indispensable, mais ça fait du bien de rire un peu. 😉
Marvel Top 3
Ce hors-série s’ouvre avec un récit mettant en scène Iron Man et Thor, provenant du Free Comic Book Day de l’année dernière. Signée Fraction et Romita Jr, cette histoire se lit très bien, c’est du bon team-up classique et ça fait même drôle de voir Fraction nous proposer une histoire tenant en si peu de pages, alors qu’il est quand même un grand spécialiste de la décompression…Du côté du dessin, Romita Jr est en forme et livre des planches très sympathiques.On passe ensuite à un annual des Fantastiques, signé Joe Ahearne et Bryan Hitch. Cette histoire est absolument excellente, tant au niveau du scénario qui est intelligent et bien fichu, que du dessin qui est très réussi (pas du niveau d’Ultimates, mais bien mieux que les précédentes prestations de Hitch sur la série). L’histoire a de plus un goût un peu particulier quand on a lu l’arc Three paru ce mois-ci…En tout cas c’est une vraie réussite, montrant que Hickman n’est pas le seul à savoir écrire du bon FF de nos jours…C’est ensuite un annual d’Iron Man qui ferme le magazine, où Le Mandarin revisite ses origines d’une façon assez originale. Il s’agit en effet du récit du tournage d’un film sur sa vie, où l’ennemi d’Iron Man a disons quelques divergences d’opinion sur son passé entre ce qui se trouve dans sa tête et la véritable histoire du vilain. Encore signé Fraction, ce récit assez cynique est plutôt bien fichu et se lit assez bien. Par contre le dessin est assez quelconque, et c’est dommage, en ce qui me concerne ça m’a un peu gâché la lecture.
Ultimate Avengers 9
Ce mois-ci, nous assistons à la conclusion de l’arc opposant l’équipe secrète de Fury aux vampires. Je suis plus que réservé sur les histoires récentes de Millar (comme je l’ai dit à propos de Nemesis), mais ces épisodes se laissent lire. C’est certes très en dessous des Ultimates, mais c’est assez lisible et il y a un twist assez bien trouvé vers la fin pour boucler l’histoire. Reste à voir ce que ça va donner pour la dernière ligne droite du titre, vu qu’il se termine en janvier en VF..Du côté du dessin, les planches de Steve Dillon sont plutôt réussies, son style colle bien à l’ambiance de l’histoire (alors que d’habitude le superslip n’est pas son point fort).
Ultimate Spiderman HS 3
Enfin, voici la fameuse conclusion de la trilogie entamée l’année dernière. Alors ne vous laissez pas abuser par la présence de Spiderman sur la couverture, ni par celle de cette série dans Ultimate Spiderman HS, car le Tisseur a sommes toutes un rôle assez secondaire dans ce qui ressemble plus à une aventure des Ultimate Fantastic Four. Je suis assez mitigé sur cette conclusion, j’attendais plus que ce qu’on a eu. Certes on a droit à notre quota de baston homériques et ça pète de partout de planche en planche, mais en fait on en apprend assez peu sur le pourquoi du comment de toute l’histoire et c’est frustrant. Le virage éditorial amorcé pour se démarquer de l’univers « classique » est assez audacieux, mais j’ose espérer que Bendis (qui signe le scénario) a davantage sous le coude qu’une simple envie de faire différent pour faire différent. Du côté du dessin, le travail de Rafa Sandoval est plus que correct, sans non plus atteindre des sommets. Un numéro correct, mais frustrant !
X-Men HS 3
Après un prologue pas folichon dans X-Men Universe, voici la nouvelle série consacrée à Daken. Je serai moins négatif sur ce hors-série que sur le prologue : en effet ça se lit assez bien, curieusement je dirais même qu’on ne voit pas le temps passer en compagnie de ce sous-Wolverine. Même si le fond de l’histoire reste le même (Daken est malin et manipule tout le monde), il y a des passages assez bien fichus qui font que la mayonnaise prend assez bien, notamment en compagnie des Quatre Fantastiques (les échanges Daken/Ben Grimm sont très drôles). Par contre côté dessin, c’est pas génial. Ca ne pique pas non plus les yeux, mais c’est juste correct. Ce hors-série n’est absolument pas indispensable, mais en tout cas il n’est pas aussi catastrophique qu’on aurait pu le croire.
En conclusion…
La seconde fournée de septembre n’est pas un très grand cru. Entre Ultimate Spiderman HS qui déçoit, X-Men HS qui nous livre du Daken qui fait du Daken et DC Universe qui se consacre essentiellement à une JLA assez indigeste, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’y a pas grand chose d’inoubliable ce mois-ci.
Brightest day est par contre une vraie réussite, ainsi que Marvel Top, et Ultimate Avengers sauve les meubles. Quant à Deadpool, il aura au moins le mérite de faire rire ! (vu le prix de la revue, encore heureux…)
C’est marrant car sur les deux dernières productions de Millar on a deux avis divergents. Autant j’ai aimé Némésis, autant j’ai de grosses réserves sur l’arc Blade des Ultimates, et pour une fois je rejoins l’avis de Christian Grasse. Millar balance des pistes sans les exploiter, et surtout Blade est super secondaire dans l’ensemble de l’arc. Heureusement qu’il y a ce twist final qui arrange un peu les choses.
Et sinon j’ai toujours pas compris comment Cap’ s’est rabiboché avec Fury, enfin…
Brightest Day, je me suis laissé tenté et comme toi j’ai adoré. Pour une entrée dans l’univers DC c’est pas mal, les planches sont sublimes, les dialogues percutants, et comme je te l’écrivais dans le mail, le ton est légèrement plus mature que dans ce que j’ai pu lire de Marvel.
@Pacclerouge : Comme quoi la BD reste quand même un art très subjectif 🙂
C’est clair que Brightest day commence fort et c’est un régal à lire. Et d’un point de vue purement fanboy nostalgique, je suis content de retrouver « mes » héros 😉
J’ai l’impression qu’après un léger soubresaut les XMen sont globalement revenus à un niveau assez faible et peu intéressant.
Les démons de l’arrêt me reprennent …
@Stephane P.: J’ose espérer que c’est plus un accident de parcours qu’une nouvelle dégringolade…
Sinon dans l’arc Vampire, revoir Cyclope en boss rusé et à grosses cojones comme sous la plume de Whedon, j’ai adoré 🙂