Le mois de novembre s’étant installé, il est temps de parler des premières revues du mois.
Je vous propose aujourd’hui de nous intéresser à Avengers 5, Avengers vs X-Men 1, Fear itself – The Fearless 6 et Hulk 5.
Avengers 5 : A boire et à manger…
Avengers assemble ouvre la revue, avec toujours une histoire de Brian Michael Bendis qui tente de surfer avec plus ou moins de bonheur sur la vague du film. L’histoire est en elle-même assez convenue mais plutôt sympa à lire, c’est plus son aspect « commande » qui me gêne. A ce titre, la conclusion de l’épisode achève d’enfoncer le clou qu’avait constitué le roster de l’équipe. Bref, ça se lit, c’est sympa mais sans plus. Graphiquement par contre c’est plutôt joli, avec de belles planches de Mark Bagley.
Avengers prend ensuite le relai, avec un tie-in d’Avengers vs X-Men. Cet épisode de Brian Michael Bendis ne rentre pas tout de suite dans le vif du sujet, et offre même une partie assez introspective sur Captain America et sa mission. Bendis est plus à l’aise ici que sur Avengers assemble, et l’épisode est plutôt pas mal malgré les habituels tics de l’auteur. Graphiquement c’est splendide, avec des planches superbes de Walt Simonson qui n’a rien perdu de son talent avec les années.
On retrouve ensuite Captain America, dans un nouvel arc toujours signé Ed Brubaker. L’auteur ressort un vieil ennemi du Vengeur étoilé, qui rappellera des souvenirs aux lecteurs de longue date… 😉 L’épisode est plutôt bien fichu, le rythme n’est pas trop lent (ce qui est toujours un risque avec Brubaker) et j’ai passé un bon moment à la lecture de ces pages. Les dessins de Patrick Zircher sont quant à eux très réussis.
Par contre le constat est moins joyeux avec la conclusion de l’histoire de Captain America & Hawkeye. Ce dernier épisode est particulièrement brouillon, et je dois dire que je ne suis pas mécontent que l’arc (qui avait pourtant bien commencé) se termine enfin. Du côté du dessin signé Alessandro Vitti, c’est très correct mais sans être exceptionnel non plus.
Pour finir nous avons droit à un récit alternatif, à savoir « Et si Norman Osborn avait remporté le Siège d’Asgard ». Comme d’habitude dans les « Et si », l’effet papillon est bien exploité : petits effets, grandes conséquences. L’histoire de Marc Guggenheim est vraiment intéressante et son dénouement fait froid dans le dos. C’est une lecture à conseiller à Norman Osborn pour qu’il arrête de ressasser sa défaite… 😉 Graphiquement c’est très joli, avec de bien belles planches de Lucio Parrillo.
Un numéro assez inégal, qui j’espère remontera la pente le mois prochain.
Avengers 5 – Panini Comics – 112 pages – mensuel – 4,80€
Avengers vs X-Men 1 : Un début prometteur
Et voilà, nous y sommes : l’event Avengers vs X-Men (AvX) a commencé. Avec des deux épisodes, signés Brian Michael Bendis (le premier) et Jason Aaron (le second), nous entrons dans le vif du sujet. La menace du Phénix fait donc s’affronter les deux équipes, dans deux épisodes bien fichus. Certes cela se résume en partie à une grosse baston bien bourrine entre les héros, mais le fond de l’histoire (la menace du Phénix et la survie de l’espèce mutante) est quand même assez fouillé pour qu’il ne soit pas un simple prétexte à une succession de bourre-pifs entre héros. Ce début est prometteur, j’espère que l’event tiendra ses promesses (j’en ai entendu du bien, contrairement aux events précédents depuis Civil War qui ont tous calé en route).
Du côté du graphisme, c’est John Romita Jr qui signe les planches et je trouve que l’artiste s’est ressaisi. Certes son style ne plaira pas à tout le monde, mais le rendu est loin d’être vilain et est nettement supérieur à ses travaux précédents (comme la série Avengers par exemple). Et cerise sur le gâteau, nous avons droit à de la réalité augmentée (dont je vous ai parlé la semaine dernière) qui rend vraiment très bien.
Un bon numéro, qui commence bien l’event.
Avengers vs X-Men 1 – Panini Comics – 64 pages – mensuel – 4,30€
Fear itself – The Fearless 6 : Un numéro en demi-teinte
Pour cet ultime numéro de la revue, nous retrouvons comme à l’accoutumée deux épisodes de The Fearless, écrits par Cullen Bunn. Bien qu’un peu bourrins, ces épisodes ne sont pas déplaisants du tout et le personnage de Valkyrie a vraiment été bien exploité de bout en bout. Cet épisode ouvre également des perspectives intéressante, qui je l’espère seront bien exploitées par la suite. Du côté du dessin, les planches de Paul Pelletier et Mark Bagley sont toujours aussi réussies et servent très bien le récit.
On passe ensuite à Battle Scars et là j’ai envie de me demander « De qui se moque t-on ? » tellement le récit de Chris Yost a un goût de « tout ça pour ça ». Je n’en dévoilerai pas trop pour ne pas faire de spoiler, mais disons que l’on retrouve cette manie dérangeante de calquer les séries originelles sur les adaptations au cinéma à un degré rarement atteint (et dire que je me plaignais du roster de Avengers assemble). L’épisode en lui-même ne serait pas désagréable à lire, mais l’impression qu’on nous prend pour des imbéciles incapables de bien gérer des situations différentes sur papier et sur écran m’est restée en travers de la gorge…Du côté du dessin, les planches de Scot Eaton sont très réussies, ce qui sauve un peu l’épisode.
Un numéro en demi-teinte, gâché par la gestion de l’univers cinématographique par Marvel.
Fear itself – The fearless – Panini Comics – 64 pages – mensuel – 4,30€
Hulk 5 : Un excellent numéro
Vous pensiez que Jason Aaron avait été loin dans ses épisodes précédents de Incredible Hulk ? Et bien vous n’aviez encore rien vu. L’auteur continue en effet d’installer une ambiance spéciale dans sa série, avec des personnages bien barrés et surtout une évolution surprenante du colosse d’émeraude. Le cliffhanger est très intriguant, et on se demande vraiment jusqu’où l’auteur va aller. Le graphisme, signé Jefte Palo, est quant à lui plutôt réussi, et de surcroit meilleur que dans l’épisode précédent.
On passe ensuite à une double dose des Secret Avengers de Rick Remender. Le premier épisode conclut l’arc en cours, et comme d’habitude chez Remender cette conclusion met en place des éléments à utiliser plus tard (l’auteur étant loin d’être mauvais, je ne suis pas inquiet sur leur exploitation). Cette conclusion est vraiment intéressante, et l’épisode suivant – un tie-in pour Avengers vs X-Men – est de son côté plutôt réussi avec des rebondissements à foison. Du côté du graphisme, assuré par Gabriel Hardman (premier épisode) et Renato Guedes (second épisode), c’est très réussi avec des styles très différents.
Du côté de Rulk, Jeff Parker continue de faire évoluer ses personnages dans une histoire très intéressante et bien construite. Je sais que je me répète, mais l’auteur utilise vraiment très bien le personnage et lui a donné un univers bien fichu. Graphiquement, nous sommes également gâtés avec de belles planches d’Elena Casagrande.
Pour finir, nous retrouvons les Thunderbolts, toujours en vadrouille dans le temps. Après deux épisodes décevants, Jeff Parker a relevé le niveau dans celui-ci et le récit mené tambour battant est d’une redoutable efficacité. Cette cavale temporelle des Thunderbolts est pour le moment une vraie réussite (sauf l’épisode à l’époque Victorienne) et il y a de très bonnes idées bien exploitées dans cet épisode. Le dessin, assuré par Kev Walker, est de son côté très réussi, ce qui ne gâche rien.
Un excellent numéro, avec des épisodes très agréables à lire.
Hulk 5 – Panini Comics – 112 pages – mensuel – 4,80€
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Je vous donne rendez-vous très bientôt pour la chronique
D’accord avec toi pour Fear Itself! Battle Scars m’a déçu et Fearless ben ça peut aller mais je m’attendais à mieux. Du coup, j’évite AvX comme la peste au vu des commentaires que je vois sur le net. On verra bien dans quelque mois mais au vu de la conclusion ça n’a pas l’air folichon non plus (je n’en dirai pas plus)
Bah j’ai bien aimé le début en ce qui me concerne 😉