Après un second bilan de lecture des revues du mois de novembre 2011, il est temps d’en évoquer quatre autres.
Je vous propose de nous intéresser aujourd’hui à Deadpool 6, Marvel Classic 4, Marvel Saga 12 et Marvel Universe HS 11.
Deadpool 6 : Toujours plus barré mais très drôle
Ce mois-ci, nous retrouvons le mercenaire le plus taré de l’univers dans une nouvelle aventure bien farfelue. Les péripéties et coups de théâtre loufoques se suivent, et donnent à cette histoire une ambiance déjantée plutôt plaisante. L’humour de Daniel Way ne fait pas mouche à tous les coups dans cette série, mais là ça marche plutôt bien et même si ce n’est pas ce qu’on peut lire de plus drôle à propos du mercenaire à la grande g*** c’est tout de même très distrayant. J’avoue que n’étant pas forcément un grand spécialiste de Deadpool je n’ai pas tout de suite percuté sur l’identité du personnage qui se trouve à ses côtés dans ces épisodes, mais ce n’est pas non plus gênant pour la compréhension (au pire on sent qu’on passe à côté d’une vanne ou deux). Du côté du dessin, le graphisme cartoony de Carlo Barberi colle parfaitement à l’ambiance de folie qui règne dans cette histoire.
Marvel Classic 4 : Une saga qui n’a pas très bien vieilli
Dans ce numéro on retrouve la confrontation entre deux équipes de héros : les Vengeurs et les Défenseurs. Les deux équipes sont manipulées par leurs deux ennemis (Dormammu pour les Défenseurs, Loki pour les Vengeurs) qui se sont alliés tout en se trahissant eux-mêmes. On retrouve ici une saga très classique de rencontre de héros : alliance des ennemis, manipulation, confrontation, mise en évidence de la manipulation, alliance des héros et victoire. Mais il faut quand même se souvenir que cette saga fait partie des précurseurs dans le domaine…En ce qui me concerne, je n’ai pas accroché. Ce n’est pas inintéressant, mais la magie n’a pas opéré ce coup-ci. J’ai trouvé le scénario de Steve Englehart un peu longuet et le graphisme de Bob Brown et Sal Buscema (dont j’apprécie pourtant le graphisme) ne m’a pas emballé, ce qui m’a donné l’impression d’une histoire qui n’a pas très bien vieilli. Je ne dis pas que c’est une saga à éviter ou à recommander, mais plutôt à feuilleter avant achat.
Marvel Saga 12 : Brillante conclusion pour le run de Rick Remender
Dans ce numéro, nous avons droit à la conclusion du run de Rick Remender sur la série. Cela fait un moment que l’auteur a pris la destinée de Frank Castle en mains, n’hésitant pas à en faire un Franken-Castle pendant un temps (je suis toujours surpris que Marvel ait laissé passer un truc pareil d’ailleurs), et la conclusion de son run est à la hauteur des épisodes précédents, voire même encore meilleure. On retrouve donc un Punisher assoiffé de vengeance (et encore affecté par sa période Franken-Castle), face à un adversaire qui est prêt à tout pour le briser. L’intrigue est solide, et ce récit violent se lit d’une traite. Du côté du dessin, on retrouve Roland Boschi qui signe des planches très réussies et en totale adéquation avec le scénario qu’elles illustrent. Une fin de run vraiment excellente, qui place la barre très haut pour la suite des aventures du Punisher.
Marvel Universe HS 11 : Une excellente histoire pour les retrouvailles des Envahisseurs
En tant que scénariste, Alex Ross est pas mal axé sur les personnages venant de l’équipe des Envahisseurs. Après les avoir confrontés aux Vengeurs et remis en selle la Torche humaine originale, l’auteur (qui n’est ici crédité que pour l’histoire, c’est Christos Gage qui signe le scénario) rassemble les anciens Envahisseurs pour les confronter à une menace venant de leur passé, où il s’est produit quelque chose qu’ils souhaiteraient oublier. Cette histoire sert de conclusion aux épisodes dont je parlais plus haut, en montrant une sorte de plan d’ensemble où tout ce qui s’est produit a eu lieu pour une raison précise (ainsi que d’autres évènements ayant eu lieu ailleurs, c’est la magie du retcon). En tout cas, j’ai trouvé l’histoire excellente, bien meilleure que les précédentes. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde et l’aspect « retrouvailles » est bien traité sans jamais sombrer dans le mielleux. Quant au dessin, assuré par Carlo Reiss, il est très réussi, ce qui ne gâche rien. Il s’agit vraiment d’une très bonne histoire, qui peut s’apprécier sans avoir lu les autres récits annexes.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Dans le prochain bilan, nous parlerons des quatre dernières revues du mois de novembre.
J’ai acheté le Marvel Classic et le Marvel Saga, et encore une fois je suis d’accord avec toi.
Je voulais tenté l’expérience Classic, et voir les Defenders et Avengers me semblaient être une bonne introduction. Et ben disons, que le trip nostalgique n’est pas mon truc. J’ai du mal avec la manière de conduire le récit qui me donne l’impression que le scénariste prend son lecteur pour un crétin inattentif en lui rappelant souvent des évènements advenus quelques pages (ou numéros plus tôt) d’autant que tu décris très bien la trame très sommaire. Après voir Oeil de Faucon damer le pion à Iron Man était plaisant (je déteste, et je ne sais pas pourquoi, le personnage). En revanche, la caractérisation de Hulk est vraiment pas terrible et ça ne m’encourage pas à voir du côté des vieux numéros du Géant Vert (Thor qui rivalise avec Hulk ? Quel scandale !!) Et le dessin ne me satisfait pas non plus, mais c’est sûrement du au fait que je suis un lecteur récent et que je suis habitué aux standards des années 2000.
J’ai par contre passé un très bon moment avec le Punisher, qui est mon personnage du moment. Je n’ai pas eu l’impression d’arriver en fin de run, et le récit peut vraiment s’apprécier tel quel. Le graphisme particulier est là-aussi adapté à l’univers urbain, et particulièrement cloisonné de ce numéro. Par contre j’ai du mal à le considérer comme « excellent ». Peut-être qu’il me manque des éléments des précédents arcs de Remender pour l’apprécier à sa juste valeur, ou peut-être que la lecture interposée de l’Omnibus Ennis/Dillon impacte mon jugement (quel boulot quand même, là je vois encore ce dont Dillon est capable quand il est en grande forme, et Ennis, bah, ça reste du Ennis et c’est toujours extrêmement bien foutu).