Maintenant que l’effervescence du LCF retombe, il est temps de retrouver des activités normales et donc de commencer à parler des premières revues du mois de novembre…

Fear itself 1 : Un début intéressant

Et voilà, après une brève introduction le mois dernier nous entamons le nouvel event de Marvel : Fear itself (« la peur elle-même » pour les Anglophobes). Steve Rogers, Iron Man et Thor sont donc particulièrement concernés par ce nouveau danger, qui se matérialise à travers Sin, la fille de Crâne rouge. Quand  on voit le nom de Matt Fraction au scénario, on peut redouter une décompression massive, mais pour le début ça ne se passe pas trop mal. L’histoire se lit très bien, sans sensation d’ennui ou de voir l’auteur jouer la montre pour remplir un TPB. Je suis curieux de voir où tout cela va nous mener, en espérant être moins déçu que lors d’autres events. Du côté du dessin, c’est Stuart Immonen qui tient les crayons et le résultat est très réussi (il faut dire qu’en plus il est assisté de Wade Von Grawbadger à l’encrage et de Laura Martin à la colorisation, ça fait assez dream team…). Les planches sont de toute beauté et sont en parfait accord avec le scénario de Fraction. Un début prometteur, qui donne envie d’en lire plus !

Marvel Heroes 10 : Je n’échange pas un Avengers contre deux Thor !

Ce mois-ci, une question pouvait hanter le lecteur d’Avengers version Bendis : est-ce qu’il va réussir à conclure son arc proprement, ou bien est-ce qu’il va encore rater la fin comme dans le précédent ? Et bien force est de constater…que Bendis aura réussi cet arc de bout en bout, avec une conclusion à la hauteur de l’histoire que l’on suit depuis quelques épisodes (et qui est loin d’être ratée). Tout en faisant du Vengeurs efficace, Bendis glisse toujours des touches qu’il a introduites (comme les Illuminatis) et la conclusion est à la fois surprenante et logique. Du côté du dessin par contre c’est assez irrégulier, certaines planches de John Romita Jr sont très réussies, d’autres plutôt ratées, et c’est dommage quand on connait le potentiel de l’artiste…Pour continuer, nous avons droit à une double dose de Thor, concluant l’arc signé Fraction et Ferry…et franchement je n’y ai pas trouvé mon compte. Il y a pourtant matière à livrer quelque chose de sympa, mais c’est tellement dilué que je trouve ça creux et ennuyeux à lire. Moi qui me plaignait de son Iron Man…Et côté dessin, bien qu’aimant le style de Ferry d’habitude, là non plus je n’ai pas été convaincu…Pour finir, nous retrouvons Avengers Academy, avec la suite directe des évènements du mois dernier (les jeunes de l’Académie « vengeant » l’agression de Tigra). L’épisode ronronne gentiment sur le couplet de la seconde chance (un grand classique des séries estampillées « Vengeurs »), et s’avère plus intéressant dans sa seconde partie où il est fait question de Taskmaster. Christos Gage connait décidément son affaire et livre un épisode qui se lit tout seul, particulièrement bien servi par le graphisme de Mike Mc Cone.

Marvel Stars 10 : Un numéro solide avec un bon nouveau départ pour les Secret Avengers

Pour commencer la revue, Ed Brubacker met un terme à son run sur Secret Avengers avec la conclusion de son voyage dans la tête de John Steele…Ce n’est pas inintéressant, mais on a du mal à voir où l’auteur veut en venir avec ce personnage et l’univers qu’il construit. Du côté du dessin, Mike Deodato livre des planches plutôt jolies, qui collent bien au récit. Pour le second épisode, nous avons droit au nouveau départ de la série avec sa nouvelle équipe créative (Nick Spencer et Scott Eaton) dans un de ces fameux épisodes « .1 » servant de « point d’entrée facile » pour les nouveaux lecteurs. L’épisode est très réussi, l’auteur remettant la série en cohérence avec son pitch d’équipe « black ops ». Le récit est dynamique, on ne s’ennuie pas une seconde et en plus le graphisme est très réussi. J’espère que la suite sera à la hauteur ! On passe ensuite aux Thunderbolts assez insolite où on retrouve les anti-héros aux prises avec des grosses bébêtes qu’on croirait échappées d’un épisode de Spectreman. C’est agréable à lire, le scénario de Jeff Parker est très orienté action mais ça fonctionne très bien et je suis intrigué par les pistes que l’auteur nous glisse à propos de la nouvelle recrue des Thunderbolts. S’il est celui que je pense, ça risque d’être bien sympa ! Du côté du dessin, Kev Walker livre un travail soigné qui sert parfaitement le récit illustré. Pour finir, nous avons droit à un épisode des Secret Warriors qui m’a laissé désarçonné. Hickman continue à installer son univers (que l’on a par exemple vu dans SHIELD 1), et par la même occasion construit une mythologie pour le SHIELD, mais j’ai l’impression que là il a été un peu loin. Le retournement de situation qui se trouve dans cet épisode est en totale contradiction avec tout ce qui a précédé son travail (bon à la limite ce ne serait pas la première fois) mais aussi avec le début de la série. Du coup ça ressemble à une facilité scénaristique, comme s’il avait tiré un as de sa manche, et c’est dommage. Mais bon en tant que tel l’épisode se lit très bien, c’est juste qu’il s’inscrit mal dans un travail d’envergure. Du côté du dessin, les planches d’Alessandro Vitti sont très réussies et particulièrement agréables à regarder.

Spiderman 142 : Du très bon Spiderman à consommer sans modération !

Après avoir subi le mois dernier la deuxième partie du bricolage foireux de Joe Quesada pour expliquer à quel point c’est super d’avoir cassé le mariage de Spiderman à grands coups de Mephisto, nous commençons ce mois-ci une nouvelle ère pour notre Tisseur : Big time. Signés Dan Slott, ces épisodes nous proposent du bon Spiderman comme on l’aime : il se sert de sa tête, trouve du boulot, est respecté de ses pairs et a une petite amie. Et en prime l’auteur se paie le luxe de ramener un ennemi plus que légendaire de Spiderman…mais l’utilise de façon assez surprenante, prenant le lecteur complètement à rebrousse poil ! Mais ça fonctionne très bien, l’histoire se lit très bien et donne sacrément envie de lire la suite. A noter une petite faute de goût avec une vanne bien grasse qui fait un peu tâche, en ce qui me concerne ça m’a amusé car j’y ai plutôt vu un tacle en direction de Bendis qui truffe ses histoires de choses de cet acabit…Du côté du dessin, c’est Humberto Ramos qui officie et c’est carrément sympa. Pourtant je n’aime pas du tout son travail d’habitude, mais là c’est très réussi, le trait est très dynamique et le style cartoony colle à la perfection à l’ambiance de la série ! Pour finir le magazine, nous avons droit à trois bouche-trous à la qualité variable, dont seul le second m’a paru intéressant. Traitant du rapport particulier entre Spiderman et Flash Thompson, on se rend compte que celui qui inspire l’autre n’est pas forcément celui qu’on croit et j’ai trouvé cette histoire courte touchante.

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui…mais la suite viendra rapidement, le temps de lire mes revues en retard… 😉