Après un premier bilan disponible très rapidement, j’ai manqué de temps pour rédiger cette seconde partie qui pour le coup arrive un peu tardivement.
Je vous propose donc de nous intéresser à la seconde partie des revues Panini du mois de mai.
Batman Universe HS 1
Batman Universe étant apparemment un carton, voici donc le premier hors-série de la revue de l’homme chauve-souris. Dans ce premier numéro on trouve donc Hush Money, constitué d’un épisode de Detective Comics, d’un de Batman et de 4 de Streets of Gotham et parlant comme son nom l’indique de Silence (Hush en VO). Faisant suite au Big Book Le coeur de Silence (très réussi d’ailleurs), ces épisodes sont plaisants et se lisent plutôt bien. Situés dans le chaos né de la disparition de Batman, on y retrouve le très peu recommandable Silence, qui a maintenant les traits de Bruce Wayne suite à une opération chirurgicale. Il y a pas mal de bonnes idées dans ces histoires, qui se lisent très bien même sans forcément connaitre l’univers de Batman sur le bout des doigts. Du côté du dessin, c’est correct sans plus, on est loin du graphisme de Batman & Robin. Une lecture plutôt plaisante sans non plus être indispensable.
DC Heroes 3
Dans ce troisième numéro de la revue, on retrouve encore des épisodes liés à Blackest Night. On commence avec Blackest Night Superman, où ce dernier et son clone Superboy sont aux prises avec divers adversaires revenus à la vie dans le cadre du mega event plein de zombies qui fait actuellement rage dans l’univers DC en VF. C’est plutôt pas mal, de l’action en veux tu en voilà et pas mal de bonnes idées, malgré un adversaire qui à priori tombe comme un cheveu sur la soupe. Du côté du dessin, c’est efficace et le graphisme sert bien le récit. On passe ensuite à Blackest Night Wonder Woman, qui se trouve être particulièrement compliquée à suivre. En effet, les trois épisodes, contrairement à ceux des autres séries liées à Blackest night, ne se suivent pas exactement, chaque épisode s’intercalant à un moment différent de Blackest Night (on se croirait revenus à l’époque de Lug !). Du coup cela rend le tout assez lourd à suivre, d’autant que le premier épisode est traité avec une légèreté assez mal venue (sans trop entrer dans les détails, disons que le fait d’être confrontée à un épisode assez dur de son passé ne semble pas émouvoir la belle Amazone). Du côté du dessin, c’est plutôt pas mal par contre, sans atteindre des sommets.
DC Universe 62
Comme dans les autres numéros de DC Universe, les épisodes de Green Lantern et Blackest Night sont alternés…sauf que Panini a un sens curieux de la chronologie et du coup l’ordre retenu fait qu’on a des évènements un peu mélangés, sentiment renforcé par les épisodes de DC Heroes (Blackest Night, le mega event à monter soi même). A part ça, malgré une impression parfois de se faire emporter par le courant tellement la quantité d’informations à assimiler est importante (même s’il ne faut pas connaître tout l’univers DC pour suivre, je pense que seuls les méga accros hardcore de la continuité DC peuvent saisir l’intégralité du récit), il y a beaucoup de bonnes choses dans Blackest night. La couverture laissait présager des choses fort intéressantes, et bien ces choses ont bel et bien lieu, et c’est vraiment bien fichu. Franchement, s’il n’y avait pas le léger accroc de chronologie cela serait un sans faute tant le contenu des épisodes m’a tenu en haleine. Du côté du dessin, c’est plutôt réussi avec des planches assez jolies. On passe ensuite à JLA, pour un épisode qui se lit assez bien mais dont on sent bien qu’il nous manque des bouts pour tout saisir (et ces bouts sont dans Justice à tout prix, dont le début vient de sortir et dont la fin ne sera disponible qu’à l’automne, on est dans le trip Lug en ce moment). Du côté du dessin, Bagley fait du Bagley, mais est plutôt en forme comparativement à Trinity.
Deadpool 2
Il y a deux mois, le premier numéro de Deadpool fut pour moi une grande déception, et je prédisais un avenir très sombre pour la revue (prix à la page élevé, périodicité dangereuse et contenu médiocre, quel cocktail !). Mais pour ce second numéro, j’ai retrouvé le sourire. Les deux histoires présentes dans ce numéro sont vraiment drôles (surtout la seconde) et la folie de Deadpool est correctement exploitée pour un résultat détonnant (même si on est loin de la franche rigolade de Deadpool Corps). Du côté du dessin, sans non plus atteindre des sommets le résultat est très correct. Un numéro assez bon, qui est une très bonne surprise pour les gens qui ont été marqués par l’absence de qualité du premier numéro.
Marvel Classic 2
Après un premier numéro rempli d’origines comme le Strange du même nom, voici un numéro consacré à Thor. On retrouve ici les épisodes 108 à 115 de Journey into mystery (série originale de Thor), signés Stan Lee et Jack Kirby. Il se dégage de ces épisodes un doux parfum de nostalgie, d’une lointaine époque où la décompression n’existait pas et où le but premier des auteurs était de divertir les lecteurs. Certes les histoires peuvent sembler naïves aux lecteurs d’aujourd’hui, mais ce n’est pas pour autant que c’est mauvais. C’est du super héros tout ce qu’il y a de plus classique, du bigger than life comme Marvel savait si bien le faire. Et du côté du dessin, c’est du Kirby très inspiré. Ce Marvel Classic est un excellent numéro pour découvrir du Marvel old school à un prix raisonnable (sans investir dans un album librairie, nettement plus coûteux) et j’ai passé un très bon moment à sa lecture.
Marvel Saga 10
Dans ce numéro, on retrouve le Franken Castle qui se déchaine cette fois dans ce qui fut son monde au lieu d’affronter des monstres. Cette version du Punisher est particulièrement barrée (franchement je reste étonné que les pontes de Marvel ait validé une idée pareille), et une fois qu’on arrive à la confrontation avec Daken (il y a un crossover avec Dark Wolverine, d’ailleurs l’épisode signé Way est particulièrement insipide) on bascule dans le cartoon de baston, tendance Itchy & Scratchy. Franken Castle a perdu en route pas mal de lecteurs du Punisher, personnellement j’aime bien cette ambiance décalée où tout peut arriver (vu ce qu’il a déjà fait subir à son personnage, Remender peut sûrement faire encore pire) et où l’auteur laisse libre cours à sa démesure. Du côté du dessin, les épisodes de Franken Castle ont un style assez particulier, qui collent parfaitement à l’ambiance bizarroïde du récit, tandis que l’épisode de Dark Wolverine a le même style que d’habitude, c’est à dire assez moyen. Un bon numéro en tout cas, qui donne envie de lire la fin !
Spiderman HS 34
Dans ce numéro, trois récits se succèdent. Le premier, nommé Fear itself (aucun rapport avec l’event à venir je crois), raconte une rencontre entre Spiderman et l’Homme chose (le Swamp Thing de Marvel, mais il ne me fait pas peur lui ;)). Ca se lit assez bien, bien qu’assez expédié aussi bien au niveau du scénario (il y avait des choses intéressantes à creuser) que du dessin (assez inégal). On passe ensuite à une histoire plus longue consacrée à Jackpot, la fameuse héroïne dont on nous avait fait croire qu’il s’agissait de Mary Jane (ce qui soit dit en passant aurait été rigolo). Le récit est assez classique, une énième relecture du concept de « C’est pas facile d’être un héros » et un plaidoyer en faveur de l’identité secrète (ce qui est assez ironique quand on y pense, Marvel étant particulièrement laxiste sur ce point depuis quelques années alors qu’il s’agit à mon avis d’un aspect fondamental du super héros, mais j’en reparlerai à l’occasion). En tout cas ça se lit assez bien, malgré un graphisme assez typé 90s. On finit ensuite par un épisode qui laisse un sale arrière-goût, où on voit encore Tante May et son nouveau mari roucouler et faire des cochonneries. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne je trouve ça assez incongru de montrer une May devenue une assoiffée de la bagatelle alors que depuis fort longtemps on craignait de la voir passer dans l’autre monde en tournant trop fort les pages du magazine ! Cet épisode n’a aucun intérêt et est totalement inutile.
Ultimate Avengers 7
Avec ce nouvel arc, Mark Millar nous présente la version Ultimate de Blade (donc avec tout le cheptel de vampires qui va avec) et un nouveau Daredevil, qui vont bien entendu croiser la route des Ultimate Avengers. Je ne raffole pas de la série Ultimate Avengers, largement en dessous du niveau des Ultimates (enfin ceux de Millar hein !), et ce numéro me conforte dans mon avis. Certes le dessin de Steve Dillon (nettement plus en forme que lorsqu’il avait œuvré aux côté de Daniel Way sur Wolverine Origins) aide un peu à faire passer les épisodes, mais bon, je ne trouve pas le petit truc qui me faisait me ruer chez mon libraire à la grande époque des Ultimates (et je ne pense pas que cela soit uniquement dû à l’absence de Hitch). Ca reste correct, ça se lit mais vraiment sans plus, comme du blockbuster bourrin qu’on regarde d’un oeil en lisant son mail ou en surveillant la cuisson des pâtes.
En conclusion…
La seconde fournée, dominée par des revues mono-séries, est plutôt réussie. Mention spéciale à Deadpool, qui parvient à redresser la barre après un premier numéro catastrophique, et à Franken Castle et son univers complètement barré. Côté DC, Blackest Night tient le haut du panier malgré une chronologie hésitante.
Et par pitié messieurs les auteurs…arrêtez de nous montrer Tante May au lit ! 😉
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