Et voilà, les sorties fascicules du mois de juin sont terminées et j’ai enfin pu tout lire. Il est donc temps de faire un petit bilan de mes lectures du mois…
Astonishing X-Men 61
La Guerre du Messie (Messiah War) continue d’occuper les pages de X Force et Cable. Les deux séries évoluent de façon rigoureusement identique d’un mois à l’autre : pas mal mais plombé par le dessin pour X Force, pas mal mais rattrapé par le dessin pour Cable. Ce crossover mutant se lit plutôt bien, malgré qu’il soit un peu chargé et orienté vers un retour manifeste de Marvel vers les années 90 (Stryfe, Apocalypse, sauts dans le temps, etc…). Je me demande comment tout cela va se terminer, c’est assez dispersé donc je suis un peu inquiet sur les moyens à employer pour recoller les morceaux du puzzle. On passe ensuite à Dark Wolverine…et encore une fois un seul mot : bof. L’histoire n’est guère captivante (Daken manipule tout le monde, c’est bon on a compris) et le dessin est véritablement affreux. Je ne comprends pas l’obstination de Panini à publier cette série qui aurait tout aussi bien pu rester inédite en VF alors que d’autres choses largement meilleures (au hasard Captain Britain & the MI13) restent sur le carreau…Enfin pour finir, nous avons la meilleure série du magazine : X Factor. Encore une fois l’épisode se lit d’une traite et avec grand plaisir. Je suis content que le graphisme soit régulièrement bon sur cette série, le scénario mérite d’avoir un bon illustrateur. X Factor conserve sans efforts le titre de meilleure série mutante du moment !
Batman Universe 1
Pour inaugurer ce nouveau magazine, nous avons droit à une très bonne histoire signée Gaiman et Kubert. Un très bel hommage à Batman, en le voyant assister à ses funérailles organisées avec son entourage (amis et ennemis). Le concept des « versions » de Batman est plutôt bien fait, et l’histoire est captivante même sans forcément connaître l’histoire de Batman sur le bout des doigts. Et personnellement j’ai trouvé le final très émouvant. Du côté du dessin, c’est très bon et le récit est bien servi. On passe ensuite à des épisodes plus classiques, montrant le chaos régnant à Gotham maintenant que Batman est mort. C’est pas mal du tout, sans être exceptionnel (difficile de passer après les épisodes de Gaiman). La mort de Batman ouvre des perspectives assez intéressantes, reste à voir comment la situation va évoluer. Du côté du dessin, c’est correct sans non plus atteindre des sommets. Le magazine démarre plutôt bien, j’espère que la qualité sera au rendez-vous sur la durée.
Dark Reign 9
On commence par un épisode de Dark Avengers, faisant partie d’Utopia (abondance de crossovers ces temps-ci…). C’est plutôt pas mal, sans être génial non plus, mais c’est plus que correct. On passe ensuite aux Secret Warriors et là le niveau monte d’un cran (pour encore un crossover avec Thunderbolts !). C’est très bien écrit et le dessin sert très bien le récit. J’étais sceptique sur la durée de vie d’une série autour de Nick Fury, mais force est de constater que la mayonnaise prend vraiment très bien. Du côté des Thunderbolts, c’est pas mal du tout. Nous avons une ambiance bien paranoïaque, avec pas mal d’action, et le crossover avec Secret Warriors se passe plutôt bien. Enfin pour conclure, nous avons encore droit aux épisodes poussifs des 4 Fantastiques qui plombent le magazine depuis quelques mois. Et histoire de ne pas surprendre les lecteurs, l’épisode de ce mois-ci est tout aussi pénible à lire que les précédents.
Dark Reign Saga 3
Au programme de ce numéro, une suite de petits épisodes montrant les « origines » des Dark X-Men. Pour chaque membre, une petite histoire (illustrée par un artiste différent) raconte comment Osborn a réussi son recrutement. Les épisodes sont de niveau inégal (certains sont meilleurs que d’autres), mais d’un point de vue global c’est pas mal sans être indispensable. La lecture de ces épisodes permet de mieux comprendre certains points d’Utopia, au point que leur publication avant le crossover aurait été – à mon avis – un plus appréciable (notamment pour l’Arme Omega). En tout cas Osborn ressemble de plus en plus à Lex Luthor (pas physiquement), ce qui fait quand même bizarre.
Marvel Heroes v2 32
Et voilà, nous y sommes : JMS, après avoir brillamment relancé Thor, quitte la série (pour des motifs moins mesquins que ce que laisse entendre l’édito de C. Grasse). Son run se termine avec un joli clin d’oeil à l’histoire du personnage, et le récit est vraiment très bien fait. Du côté du dessin, au risque de me répéter le départ d’Olivier Coipel se fait cruellement sentir mais ça reste plus que correct. On passe ensuite à Hulk, avec les aventures du Hulk Rouge qui souhaite rester anonyme. Ca reste du Loeb de base (pif paf pouf), ça se lit très vite et ça s’oublie encore plus vite. Du côté des Mighty Avengers, les deux intrigues en cours sont plutôt intéressantes. Je suis un peu sceptique sur la nouvelle « origine » des Primitifs Alpha, mais c’est plutôt bien amené donc pourquoi pas…Par contre du côté du dessin, c’est quand même très moyen. Pour conclure, un petit tour du côté de l’Initiative. On est loin des meilleures heures de la série, qui était quand même un des meilleurs récits de la période Initiative de Marvel, mais c’est plutôt plaisant à lire et le dessin est plutôt réussi. Et je n’échange pas mon baril d’Initiative contre deux barils de Hulk version Loeb 😉
Marvel Icons 62
Du côté des New Avengers, nous avons droit à la suite de l’arc en cours, donnant ce mois-ci un beau rôle à Oiseau Moqueur (quitte à la ramener à la vie, autant l’amortir ;)). C’est pas mal, malgré quelques incohérences (Oeil de Faucon/Ronin a des pouvoirs ? Bendis accumule les bourdes sur ses séries). Pour le dessin, c’est Immonen qui officie, et de bien belle manière (il commence à bien trouver ses marques sur la série). Du côté d’Iron Man, je suis assez mitigé. C’est pas mal en tant que tel (Stark est un sacré baratineur quand même), mais bon là aussi on a des incohérences (surtout sur Pepper et Madame Masque, dont on pourrait croire qu’elles ont inversé leur personalité). Du côté du dessin, c’est pas génial mais correct. Par contre chez les FF, la débâcle continue. Déjà Millar s’amuse à raccrocher les wagons avec un récit qui devait normalement être indépendant (1985), mais surtout l’histoire est globalement inintéressante. En ce qui me concerne, FF restera le plus gros plantage de Millar. Du côté du dessin, c’est pas joli loin de là. Je n’ai qu’une hâte : que ce run se termine. Enfin le magazine se termine avec Captain America, ave un épisode qui se lit sans être exceptionnel. On sent bien qu’il faut ??tre raccord avec Reborn et donc il faut gagner du temps…
Marvel Universe 21
Ce mois-ci, les séries sont encore consacrées à War of Kings, le crossover cosmique de Marvel (ou est-ce un event ?). On a un enchevêtrement d’épisodes provenant de la mini-série éponyme et des séries Guardians of the Galaxy et Nova. La qualité globale de ces épisodes est absolument excellente. Chaque partie a son identité propre (la partie GoG étant toujours aussi drôle), et chaque pièce du puzzle cosmique trouve sa place sans effort. On se demande jusqu’où les auteurs vont nous entraîner dans cette guerre, osant tout de même tuer un personnage important de l’univers cosmique de Marvel. Du côté du dessin, différents artistes sont à l’oeuvre, mais aucun ne souffre de la comparaison avec ses camarades car c’est vraiment très bon de bout en bout. Le petit épisode consacré à Blastaar, un petit peu en marge du conflit, est également très bon et ne contribue pas à rendre le personnage plus sympathique (d’un autre côté ce n’est pas le but).
Spiderman 125
Ce mois-ci, le magazine est divisé en deux parties distinctes. On commence par un annual, qui montre que Marvel a véritablement décidé de revisiter les années 90. En effet, cet annual reparle de la polémique Saga du Clone, qui d’ailleurs sera publiée « dans sa version d’origine » dans un HS à venir. C’est pas mal, le décalage entre le public de Boston et celui de New York est plutôt bien fichu et ça se lit plutôt bien. On passe ensuite à une histoire de Dan Slott illustrée par John Romita Jr et franchement là c’est autre chose. On retrouve du bon Spiderman « époque Strange », avec une histoire captivante et un dessin tout simplement excellent. Le concept utilisé n’a rien de neuf (cf les Vengeurs et Vision), mais il est brillamment recyclé dans cette histoire qui se lit d’une traite.
Ultimate Spiderman v2 2
Nous voici avec deux épisodes de la nouvelle série consacrée à la version Ultimate de Spiderman. Je suis un peu mitigé sur cette nouvelle série. Du côté du scénario, Bendis place intelligemment ses pions pour redémarrer l’univers de son héros après la grande purge Loebienne, mais ce n’est pas aussi bon qu’avant. L’idée du « bond en avant » est certes assez bien trouvée, mais cela tourne un peu trop autour de « Mais que s’est-il passé pendant ce temps ? ». Du côté du dessin, je ne partage pas l’enthousiasme de certains lecteurs sur le style de Lafuente. Oui les scènes d’action sont dynamiques, je ne le nie pas, mais son style est vraiment – à mon avis – trop influencé par le manga pour une série telle que Spiderman. Je sais que certains comics utilisent ce style avec succès (Empowered, Scott Pilgrim), mais il s’agit de séries qui ont été conçues avec cette identité de « comics japanisés ». Or là on a une série qui a été conçue dans un style occidental, et je ne vois pas l’intérêt de la faire passer brutalement dans un style oriental de plus en plus marqué (imaginez John Byrne qui dessinerait Dragon Ball Z !).
Wolverine 197
Pour commencer le magazine, l’arc de Weapon X se termine en beauté (même si la nouvelle donne concernant Wolverine – sa peur de l’eau – est un peu parachutée et permet un peu facilement de conclure l’arc). Une bonne série qui exploite intelligemment Wolverine et son univers, ça fait du bien, d’autant que le dessin est aussi très loin d’être moche. Puis après on retrouve Wolverine Origins et là….et bien c’est un peu comme regarder Plus belle la vie après avoir regardé Lost, on ne boxe pas dans la même catégorie…Les intrigues sur Romulus commencent à être vraiment assommantes, à tel point que le Romulus en question pourrait être le clone de la Mère Denis que l’intérêt serait le même…
X-Men 161
C’est avec ce numéro que se termine Utopia. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça se termine en beauté (même si l’effet de surprise est moindre quand on a lu les parutions du mois dernier…). La nouvelle donne est particulièrement intéressante, reste à voir si le potentiel de cette nouvelle situation pour nos mutants favoris sera exploitée correctement. Du côté du dessin, c’est vraiment pas mal du tout, on a droit à de bien jolis dessins qui rendent la lecture agréable. On a ensuite droit à un petit épisode où Cyclope et Emma Frost remettent les pendules à l’heure avec leurs petits secrets. Je fais partie des lecteurs qui n’ont toujours pas digéré cette relation, mise en place par Morrison (d’un autre côté je n’ai pas aimé son run non plus), mais là je suis bien obligé de reconnaître que cette petite histoire m’a aidé à l’accepter. Le dessin est plutôt bon également, ce qui aurait pu passer pour un bouche-trou s’avère finalement être un bon épisode. Par contre je serai moins indulgent avec l’histoire de Gambit, qui pour le coup est vraiment un bouche-trou. A part la petite piqûre de rappel sur le passage éclair de Gambit chez Apocalypse (histoire de s’assurer qu’un retcon n’a pas effacé ce détail), ce petit épisode est parfaitement inutile et s’oublie très vite. On termine avec les Nouveaux Mutants, dont la première aventure se termine de façon assez passable avec un artifice assez énorme. Je suis déçu, parce que même si le début était laborieux il y avait du potentiel pour faire quelque chose de sympa, mais finalement c’est un peu du « Forever » sans le dire, en jouant à fond sur la nostalgie du lectorat.
Pourquoi Dark Wolverine dans AXM? Et bien… car ça a des griffes et ça s’appelle Machin Wolverine. En plus ça permet de lier la revue à Dark Reign (pour toucher la cible des « event-complétiste ») et bientôt à Siege, puisque DW sera la seule série mutante lié à Siege (en dehors d’un n° unique de New Mutants).
En attendant, Panini ne va pas se gêner pour dégager X-Factor dès septembre pour au moins 5 mois, puisque rappelons-le X-Factor n’a ni personnage connu, ni film, ni dessinateur bankable, ni event, donc peut être écarté. La qualité? Voyons, depuis quand faut-il y porter un quelconque intérêt?!
Dans mon cas, j’aime bien Daken, mais je trouve qu’il n’a pas sa place ici (= y en a marre d’avoir une revue WOLVIE 48 pages, problème débordant sur la composition de la revue AXM).
Concernant les Dark X-Men, je remarque également que Panini continue d’ignorer une quelconque cohérence au niveau des personnages traités, le récit de 96 pages dédié à l’Arme Omega (paru dans Marvel Comics Presents v2) n’ayant pas été proposé.
Je suis sinon d’accord, Plus belle la vie et Lost ne boxent pas dans la même catégorie. Plus belle la vie est une bien meilleure série. 😉
Et les New Mutants Forever de Claremont sont en cours de publication en vo. Il doit donc y avoir un public de nostalgiques de cette époque.
Héhéhé j’en était sûr que tu allais réagir sur Lost 🙂
Pour DW, je me doutais bien de la « raison » mais franchement quand je vois l’excellent X Factor dégager de la revue, ça m’énerve.
Je ne savais pas pour New Mutants forever. Par contre ça doit remonter sacrément loin. C’est encore Claremont qui sévit ?
Il existe un X-Men Forever (nommé XMF 2 désormais), un X-Factor Forever et un New Mutants Forever.
NMF remonte à loin oui, en prenant la suite de NM #54. Claremont est aux commandes avec Al Rio. Seul XFF est signé Louise Simonson, qui reprend également la suite de son run.
cf: http://www.cablechronicles.com/2010/04/new-mutants-forever/
Il existe également d’autres séries régulières dédiées au passé de certains personnages, comme Iron Man Legacy ou Thor: The Mighty Avenger. Ce ne sont pas des titres du label Forever (qui sont des What If), mais c’est un mix entre révision des origines, entre passé et présent… Marvel a le regard tourné vers le passé ces derniers temps!
En effet, ça regarde sacrément dans le rétroviseur. Surtout du côté des 90s je trouve d’ailleurs…Un peu comme si Marvel n’assumait plus le virage des « Image Boys » et se plaisait à imaginer ce qu’il se serait passé sans eux…