Après un premier bilan sur les magazines de juillet, il est temps de passer à la suite et fin de ce mois plutôt chargé en parutions.
DC Heroes 4
Au sommaire de ce nouveau numéro, deux mini-séries en relations avec Blackest night : Flash et JSA. La première, rebondissant sur la métamorphose de Barry Allen en Blue Lantern lors de Blackest night (oui moi aussi ça m’a fait drôle), donne la vedette aux Lascars, ces fameux vilains récurrents du bolide écarlate. J’ai trouvé ces épisodes plutôt bien fichus, exploitant plutôt bien l’event sans en faire des caisses (les Lascars zombies ont un vrai rôle). Les pistes évoquées lors de Flash rebirth sont plutôt bien exploitées (d’un autre côté tout est l’œuvre de la même personne, à savoir Geoff Johns) et laissent présager des choses plutôt mystérieuses à venir. Quant au dessin, rien à redire, il est très soigné. La seconde, mettant en scène la JSA et signée James Robinson, est très bien fichue. Exploitant avec adresse le concept des résurrections en Black Lanterns, cette mini-série ballade le lecteur tout autant que les héros et l’histoire s’avère plus complexe qu’elle n’en a l’air. Il y a également pas mal d’émotion, sans pour autant tomber dans le piège de la guimauve. Du côté du dessin, là aussi rien à redire, les planches sont très réussies.
DC Universe 63
Ce mois-ci, on a la conclusion du fameux Blackest Night…et même si on voit où Geoff Johns voulait en venir (oh le gros deus ex machina pour faire mumuse avec les personnages décédés), je dois dire que je suis assez mitigé sur cette conclusion. Il y a des choses bien pensées, comme le concept de White Lantern (je n’en dis pas plus), mais c’est tout de même un gros event qui donne une impression de « tout ça pour ça ». Il y a pas mal d’action et de retournements de situations (presque trop d’ailleurs, on frise l’indigestion) mais dans l’ensemble ce n’est pas non plus ultime. J’ai préféré Blackest Night à Final Crisis (n’ayant pas compris grand chose au délire de Morrison), mais je ne retrouve pas là l’atmosphère particulière de Crisis on Infinite Earths, qui était bien meilleure. Quant au dessin, il est par contre plutôt réussi et sert très bien le récit. L’épisode de Green Lantern qui conclut le magazine est quant à lui plutôt sympa, il prépare le terrain pour les évènements à venir et se lit plutôt bien.
DC Universe HS 19
Au sommaire de ce hors-série, cinq petites histoires qui servent de prélude à l’adaptation cinématographique de Green Lantern. Focalisées sur différents personnages, ces histoires sont dans l’univers du film (HaL Jordan a la tête de Ryan Reynolds par exemple), ce qui constitue une mise en jambe plutôt bien fichue pour aborder le film (qui sort chez nous la semaine prochaine). Signés par différentes équipes, ces récits sont globalement agréables à lire, celui sur Hal Jordan étant paradoxalement le moins intéressant. Du côté du dessin, c’est plutôt bon. Ce n’est pas un numéro indispensable mais j’ai passé un moment agréable en le lisant.
Marvel Heroes Extra 7
Au sommaire de ce Marvel Heroes Extra, nous retrouvons les héros urbains de Marvel dans leur event à eux, à savoir Shadowland. Il s’agit en effet ici de la mini en elle-même, qui est imbriquée avec les épisodes de Daredevil présent dans le dernier 100% Marvel sorti. Shadowland ne m’inspire qu’une chose, résumée en un seul mot : Bof. Certes, ce n’est pas non plus une véritable purge (les épisodes de Daredevil sont pires en fait) mais franchement ce n’est pas terrible. C’est assez bancal, l’histoire est quand même assez ridicule en elle-même (DD qui se fait construire son palais Japonais en plein New York…) et la vieille carte éculée utilisée pour justifier les agissements de Tête à cornes fait plutôt rire qu’autre chose : plutôt que de faire évoluer le personnage, tous ses agissements sont « excusables » vu que ce qu’il s’est passé dans sa tête…. Ca se lit, mais vraiment sans plus. Du côté du dessin, par contre c’est pas trop mal, je dirais que ça relève le niveau, mais pas de beaucoup.
Marvel Universe HS 10
L’ombre de Shadowland plane sur ce hors-série, où on retrouve quatre récits liés à cet event « urbain ». Le premier nous parle de la nouvelle situation du Tireur (je suis un vieux, je n’arrive pas à l’appeler Bullseye), et l’idée mise ici en application est carrément bien trouvée. Du coup cette histoire de John Layman se lit très bien, d’autant que Sean Chen l’illustre avec de fort jolies planches. On passe ensuite à Elektra, qui n’est jamais bien loin quand on cause de ninjas chez Marvel. Sans être exceptionnelle, cette petite histoire de Zeb Welles et Emma Rios se laisse lire. Je ne raffole pas du graphisme mais c’est plus une question de goûts car ce n’est pas vilain non plus. Quant au scénario, il est correct mais encore une fois pas de quoi sauter au plafond. Du côté de Ghost Rider par contre, c’est bien plus intéressant. Le récit de Rob Williams et Clayton Crain se lit d’une traite même sans forcément être un expert en Ghost rider. L’idée de départ est excellente (faire de Ghost rider le croque-mitaine de la main) et le personnage est très bien exploité. Quant au dessin, il fait très « X Force » mais ici ça passe pas mal. Pour finir, Tom Brennan et Stephen Wacker s’intéressent à Spiderman. Une petite histoire sympathique, qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui se lit très bien et dont le graphisme est plutôt sympa.
Transformers HS 1
Alors que le magazine Transformers explore un univers qui prend ses distances par rapport aux films (graphiquement c’est plus proche du dessin animé des années 80), ce hors-série est lui une adaptation du dernier film de la franchise. Je n’ai pas vu le film (et n’ai aucune intention de le voir, le premier m’a suffi), donc je ne pourrai pas juger de la justesse de l’adaptation. En tout cas ce que j’ai lu est assez quelconque : ce n’est pas une purge du niveau Ultimatum ou Onslaught reborn (qui restent pour moi les références dans le domaine de l’étron scénaristique) mais c’est tout de même très moyen. Quant au dessin, il est assez quelconque, bien qu’il soit au dessus de la moyenne des adaptations BD de films. Une adaptation très dispensable en somme…
Ultimate Avengers 8
On continue ce mois-ci l’arc opposant l’équipe des Avengers version Ultimate aux vampires. C’est pas trop mal, ça se lit plutôt bien même si ce n’est pas non plus ce qu’on a pu lire de mieux du côté de l’univers Ultimate. Millar continue de jouer au sale gosse en glissant un peu de gore de temps en temps (mais bon avec Dillon ça passe), et en profite pour malmener la continuité Ultimate au passage (l’excellent récit sur les origines d’Iron Man signé Orson Scott Card passe donc à la trappe, et c’est vraiment dommage). Du côté du dessin, Dillon livre des planches plutôt sympa, sans non plus être d’un niveau à tomber par terre. Bref, ça se lit, c’est mieux que les arcs précédents mais c’est loin d’être indispensable.
Ultimate Avengers HS 2
Après l’excellent numéro consacré à Thor, voici cette fois-ci un numéro consacré à Captain America. Signé Jason Aaron, le scénario a pour objectif de cerner davantage le personnage de Steve Rogers, qui est très différent de la version « classique » (souvenons-nous du fameux « C’est pas marqué France » qui a fait couler tant d’encre). A travers un affrontement avec un autre produit du programme super-soldat (une déclinaison Ultimate inattendue mais très réussie d’un autre personnage de l’univers Marvel), Jason Aaron met en parallèle deux visions du super soldat, l’un étant issu de la Seconde guerre mondiale, l’autre d’un conflit plus récent. A travers l’opposition de ces personnages, c’est la mentalité de deux générations de soldats qui est mise en avant, et ce avec beaucoup de justesse. Malgré un démarrage un petit peu difficile, le scénario est ensuite totalement impeccable et ne laisse aucun répit au lecteur. Quant au dessin de Ron Garney, il est très réussi et sert parfaitement le récit. Un très bon hors série à ne pas rater pour les amateurs de l’univers Ultimate.
En conclusion…
Deux events pour cette fournée, un chez DC et un chez Marvel donc pas de jaloux ! Le premier, qui se voit conclu ici au bout de quelques mois, laisse un sentiment de « tout ça pour ça » et d’indigestion tandis que le second, qui n’aura eu lieu que ce mois-ci (chez nous tout du moins) aura déçu plus d’un lecteur. Par contre aussi bien l’un que l’autre bénéficient de tie-ins solides, ce qui rattrape un peu la casse.
A part ça un des meilleurs magazines du mois restera celui consacré à Captain America version Ultimate. Mais forcément avoir Jason Aaron au scénario, ça aide ! 🙂
Derniers commentaires